L’année 2013 qui s’achève aura été exceptionnelle pour le football burkinabè à travers sa sélection nationale, les Etalons du Burkina Faso. Mais si la 29e édition de la CAN en Afrique du Sud fut un succès des plus marquants, on n’oubliera pas par contre la déception d’avoir manqué d’un cheveu la qualification pour le mondial au Brésil en 2014. Toutefois, dans l’ensemble, c’est du bon boulot que les poulains de Paul Put ont réalisé avec à la clé une place de vice-champion d’Afriques. Revivez avec nous leur aventure qui a commencé à Nelspruit, une ville dans l’Est du Transvaal dans la province de Mpumalanga.
Dans quelques heures, les Burkinabè, à l’instar des autres peuples ayant en partage le calendrier grégorien, entreront dans le nouvel an 2014. Une nouvelle tranche de temps pour laquelle chaque individu, chaque société, chaque communauté de Terriens, ira de ses vœux, de ses espérances, de ses aspirations. Au pays des «hommes intègres», on entamera 2014 la tête déjà à 2015, déterminant rendez-vous de la nation avec elle-même. C’est que 2013 aura porté les germes, ô combien pernicieux, de 2015, année redoutable, dont la gestation tout au long de 2014 s’annonce tumultueuse, convulsive et douloureuse.
Eu égard à l’environnement avant la CAN 2013, il n’était pas du tout évident pour le Burkina Faso de faire mieux que les années précédentes. Mais l’expédition sud-africaine s’est révélée fructueuse pour Paul Put, qui en tire une juste fierté. Il a marqué la prestation du onze national de son empreinte et peut vraiment s’estimer satisfait du résultat. Pourtant que n’avait-on pas dit de lui au départ après qu’on lui confié les rênes des Etalons ? Malgré des écrits parfois acerbes, le nouveau sélectionneur national est resté imperturbable comme pour dire que c’est sur le terrain qu’il faut le juger. Depuis le 11 février 2013, il a faire taire les langues d’aspic et le voici aujourd’hui auréolé d’une réputation sans tache. C’est donc tout naturellement que nous faisons de lui notre homme de l’année pour le travail accompli en si peu de temps.
Son entrée en politique du côté du pouvoir avait étonné beaucoup de ceux qui le connaissent car il avait des prises de position qui flirtaient avec celles de l’opposition. «Je suis CDP de par ma filiation et j’ai toujours travaillé pour le régime en place», rétorque pourtant Alpha Yago. Secrétaire adjoint chargé du mouvement associatif, il se défend dans cet entretien de ne pas être un militant de la 25e heure et que son ascension politique correspond à une vision du chef de l’Etat qui s’est réalisée suite à un plaidoyer politique qui veut que les jeunes et les femmes soient mieux représentés dans les instances décisionnelles. Au-delà des questions personnelles, le jeune loup aux dents visiblement bien acérées aborde la question de l’article 37 et présente son mentor François Compaoré, conseiller spécial du président du Faso, comme un homme d’Etat, au regard de son leadership et de son tempérament.
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