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Alpha Yago sur l’article 37 : «Il n’y a pas démarche plus démocratique que le référendum»

Son entrée en politique du côté du pouvoir avait étonné beaucoup de ceux qui le connaissent car il avait des prises de position qui flirtaient avec celles de l’opposition. «Je suis CDP de par ma filiation et j’ai toujours travaillé pour le régime en place», rétorque pourtant Alpha Yago. Secrétaire adjoint chargé du mouvement associatif, il se défend dans cet entretien de ne pas être un militant de la 25e heure et que son ascension politique correspond à une vision du chef de l’Etat qui s’est réalisée suite à un plaidoyer politique qui veut que les jeunes et les femmes soient mieux représentés dans les instances décisionnelles. Au-delà des questions personnelles, le jeune loup aux dents visiblement bien acérées aborde la question de l’article 37 et présente son mentor François Compaoré, conseiller spécial du président du Faso, comme un homme d’Etat, au regard de son leadership et de son tempérament.

 

Que devient votre association, le Réseau des organisations des jeunes pour le Développement (ROJD)

• Je dirigeais toujours ce Réseau jusqu’à ce que je sois élu secrétaire national adjoint chargé  du mouvement associatif au sein du Secrétariat exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Au regard de mon engagement politique et de l’importance que j’accorde à cette nouvelle tâche, j’ai décidé de confier la coordination du ROJD, que j’ai créé avec un groupe d’amis en 2002,  à un jeune dynamique, compétent pour qu’il puisse faire ses armes. Toutefois, j’ai été désigné président d’honneur de cette association ; ce qui me permet de prodiguer des conseils et de donner  des orientations sur la gestion du réseau.

Vous avez fait une entrée fracassante au Secrétariat exécutif national (SEN) du CDP mais certains vous considèrent, y compris à l’intérieur du parti, comme un militant de la 25e heure.

• Mon entrée au SEN est liée à une nouvelle dynamique au sein du parti, une dynamique enclenchée depuis la 45e session du bureau politique où le camarade François Compaoré a fait un vibrant plaidoyer en faveur de la jeunesse. Il réclamait un quota de 30% réservé à la jeunesse au niveau des instances décisionnelles du parti, notamment pour les postes électifs. Les congressistes ont  jugé cette vision pertinente, ce qui a permis l’entrée de  quatre jeunes de moins de 45 ans dans la direction exécutive du CDP. J’ai eu la chance, au regard de mon profil associatif, d’accompagner le premier responsable du secrétariat en charge du mouvement associatif, le camarade François Compaoré. J’ai toujours été un sympathisant du régime en place. De par ma filiation, j’étais prédisposé à évoluer au sein du parti au pouvoir (NDLR : son père Ahmed Yago, ancien haut-commissaire du Houet et ex-DG du FONER, fut un des principaux acteurs de la Révolution d’août 1983 et du Front Populaire en 1987). Naturellement, le virus politique s’étant emparé de ma personne, contre ma volonté. Je n’ai pas voulu faire la politique, a priori, voilà pourquoi je me suis engagé dans le monde associatif. A chaque étape de ma vie, depuis le lycée quand j’étais délégué à l’information, ensuite délégué aux activités socio-culturelles et, enfin, délégué général au lycée Philippe Zinda Kaboré, j’ai toujours accompagné le système en place dans sa dynamique de stabilisation. A l’Université, je n’ai pas milité dans un syndicat mais j’ai toujours eu une proximité en termes de vision avec certains étudiants qui étaient actifs pour le parti.

En outre, j’ai pris ma carte du parti en tant que militant de base en 2007 ; ensuite, j’ai été coopté dans le Conseil national du parti en 2009 avant d’intégrer le bureau politique puis le SEN en mars 2012. Par conséquent, je ne pense pas avoir effectué une entrée fracassante au SEN du CDP. C’est le fruit d’un militantisme actif et responsable qui s’inscrit dans la nouvelle dynamique du parti.

Par ailleurs, le critère temporel ne saurait être un critère de désignation des responsables d’un parti. Si tel était le cas, je pense que beaucoup de partis seraient morts de leur belle mort. Car, comme l’a dit le Président du Faso lui-même, seuls l’ouverture, le rajeunissement et la prise en compte des femmes peuvent permettre au CDP de faire face aux profondes mutations sociales en cours.

 

D’autres soutiennent que si François Compaoré vous a coopté pour être son adjoint,  c’est pour avoir une certaine mainmise sur la jeunesse quand on sait qu’avec votre Réseau, vous avez une certaine assise dans le milieu.

 

• Il faut préciser que le conseiller spécial du président, François Compaoré, n’est pas le premier responsable du CDP, donc ce n’est pas  lui qui m’a coopté. En réalité, le Président Blaise  Compaoré, le maître à penser et le ciment du parti, a exprimé la nécessité de promouvoir les jeunes et de leur faire davantage confiance dans les instances du parti.

J’ai donc bénéficié de la confiance des responsables du parti, ce qui m’a valu d’être adoubé par les congressistes pour seconder le camarade François Compaoré. Ce n’est donc  pas un individu qui désigne son adjoint. Mes contacts et mes liens avec le milieu associatif constituent un atout pour le parti qui a aussi fait confiance à d’autres jeunes compétents tels Salam Dermé, Marcel Kouraogo et Eliane Kaboré.

 

On dit aussi que votre ascension est liée au fait que vous faites partie de la belle-famille présidentielle suite au mariage d’un de vos frères avec une nièce du chef de l’Etat.

• Si le critère de désignation des responsables du parti était lié à la proximité avec la famille présidentielle, je pense que la composition du SEN aurait été tout autre.

En outre, j'ai  une certaine éthique en politique, je fais le distinguo entre ma vie privée et mon engagement politique.

Vous avez vous-même dit que j’ai coordonné un des principaux réseaux de jeunes, et je suis adjoint en charge du mouvement associatif, je trouve que c’est plutôt cohérent en rapport avec mes compétences.

 

On prête à votre mentor, François Compaoré, une ambition présidentielle. Vous qui le connaissez si bien, caresse-t-il le secret espoir de succéder à son frère ?

• J’ai, c'est vrai,  la chance de le côtoyer et je peux vous dire que c’est un homme réservé, très discret mais d’une redoutable efficacité. Toujours au service de son pays et sur plusieurs fronts à la fois. Effectivement, il a le tempérament et la carrure d’un homme d’Etat ; je pense donc  qu'il a  le profil de l’emploi. Mais personnellement, il ne m’a jamais parlé de ses intentions sur ce sujet précis. Toutefois, si les gens lui prête des intentions pareilles, j’en déduis que cela veut dire qu’il  peut faire l'affaire.

Il a certainement les capacités intellectuelles, politiques et morales pour être président de la République. Cependant, le CDP est un parti organisé avec des instances qui fonctionnent. Il appartiendra donc aux premiers responsables du parti, en temps opportun, de désigner la personne qui va être le candidat du parti à la présidentielle de 2015.

 

Votre positionnement sur la liste des législatives au Houet a, vous le savez bien, fait des mécontents car des militants actifs depuis 20 ans ont été écartés en votre faveur.

• Le dernier congrès a donné des orientations pour que les jeunes et les femmes aient un certain pourcentage sur les listes électorales. Sur la base de ces orientations, je ne pense pas avoir piqué la place de quelque ancien que ce soit puisque les jeunes devraient être pris en compte sur la liste, ce qui a été d’ailleurs brillamment fait. Sur la liste de Bobo, sur les 12 candidats, c’est-à-dire les 6 titulaires et les 6 suppléants, il y avait 4 jeunes. Comme je l’ai déjà dit, ceux qui ne me connaissent pas peuvent épiloguer à souhait. Je défie quiconque au niveau de ma génération, ou au niveau de la jeunesse associative ou politique, de tenir cette conversation devant moi en termes d’arguments.

 

Les élections finies, à quoi vous vous occupez quand on sait que le secrétariat chargé du mouvement associatif du CDP dispose d’un siège à part entière ?

• La proximité des élections a fait qu’on a dû faire un vaste travail pour la période de l’enrôlement. Ce qui nous a amené à parcourir 43 provinces pour rencontrer les leaders associatifs. Pendant la campagne, nous nous sommes rendus dans l’ensemble des 45 provinces, ce qui est une chose tout à fait salutaire. Mais après ces élections, le premier secrétaire l’a dit lui-même, notre souhait ce n’est pas de donner l’impression qu’on est venu juste pour obtenir les voix des jeunes et des femmes des mouvements associatifs. Notre souhait est de nous réorganiser maintenant de manière à pouvoir prendre en compte de manière structurelle les préoccupations de l’ensemble des mouvements associatifs. Pour cela, chaque jour que Dieu fait, au niveau du secrétariat, nous recevons les leaders associatifs pour échanger sur des questions d’intérêt commun. Donc nous recevons tous les jours les associations qui viennent poser leurs préoccupations. Parallèlement à cela, nous nous préparons à mener certaines actions à moyen et à long terme, c’est-à-dire ramener davantage d’associations autour du secrétariat pour qu’elles puissent adhérer aux idéaux du secrétariat pour un développement réel de notre pays.

C’est l’occasion pour moi de dire d’ailleurs que la création de ce secrétariat est tout à fait salutaire d’autant plus que les mouvements associatifs jouent un rôle très important dans le développement de ce pays et le parti au pouvoir ne peut pas marginaliser ce maillon important dans la chaîne de développement. Une façon de valoriser et de prendre en compte les préoccupations de ces mouvements, c’était de créer ce secrétariat. Le camarade François Compaoré a pour ambitions de mener un certain nombre d’activités d’envergure pour mieux accompagner les associations. En effet, il a annoncé qu’il va mener un plaidoyer intense pour l’organisation d’un forum du mouvement associatif qui va permettre de regrouper un certain nombre d’associations à l’échelle nationale pour échanger sur des sujets spécifiques au mouvement associatif. Il y a également l’idée d’institutionnaliser le mouvement associatif qui figure parmi les priorités du camarade François Compaoré.

 

Quel bilan faites-vous de la campagne électorale surtout dans votre fief ?

• Le  bilan est satisfaisant  dans la mesure où le CDP a obtenu 3 sièges de députés sur 6 ; le parti contrôle l’ensemble des communes urbaines et on a récupéré certaines communes rurales  qu’on avait perdues. Le CDP a fait mieux que résister ; on a même conforté notre leadership. C’était loin d’être une évidence avant les élections quand on sait que Bobo est une ville difficile à gérer. Difficile quand on ne sait pas comment s’y prendre et facile quand on sait approcher les gens avec le respect, la courtoisie et l’humilité qui, à mon sens, doivent caractériser les leaders politiques. Nous sommes très satisfaits de notre résultat.

La qualité du travail qui a été abattu à Bobo a permis de consacrer unanimement le camarade Soungalo Ouattara, directeur provincial du projet de campagne du Houet, comme président de l’Assemblée nationale. C’est une récompense pour ce rassembleur et également un couronnement pour la région. Nous espérons que nous allons maintenir le cap pour les prochaines échéances, voire faire mieux.

 

Ces législatives ont vu la percée de l’Union pour le changement (UPC) qui est devenue chef de file de l’opposition  dès sa première participation à un scrutin. Quelle leçon pouvez-vous en tirez ?

• En réalité, il faut relativiser les résultats de l’UPC dans la mesure où quand on observe de près leurs résultats, c’est majoritairement dans les  villes où on a rajouté un député que l’UPC a eu ses élus. En plus, le mode du scrutin qui est la proportionnelle au plus fort reste leur a beaucoup profité également. Leur score est donc en partie lié à la volonté du Chef de l’Etat d’élargir le spectre de représentation des partis à l’Assemblée nationale afin de permettre à un maximum de partis de siéger.

Je ne prétends  pas que c’est un cadeau, mais c’est une forme de bonne volonté du parti au pouvoir de permettre à l’opposition de participer quantitativement et qualitativement au débat démocratique. C’est pour dire tout simplement que nous ne nous sentons aucunement menacés par l’UPC. Nous avons 70 députés sans compter  les formations politiques de la mouvance. Cela nous permet d’avoir les coudées franches pour gouverner.

 

C’est quand même un bon résultat pour le parti de Zéphirin Diabré qui n’a que deux ans d’existence alors que le CDP (ex-ODP/MT)  en a 25.

• Mais le problème ne se pose pas à notre niveau puisque nous avons la majorité absolue. Demandez-vous qu’est-ce que les partis d’opposition qui existent depuis de nombreuses années ont fait pour qu’un nouveau venu  les bouscule de la sorte ?

Les récriminations doivent se porter beaucoup plus sur les partis d’opposition. Ils doivent faire une introspection pour tirer les enseignements et essayer de comprendre  ce qui les a empêchés d'être performants. Je constate tout simplement que le peuple a une fois de plus fait confiance au CDP.

 

Lors du congrès de mars, il y a eu certains caciques du pouvoir qu’on a nommés conseillers, autrement dit un poste de garage. Votre  commentaire ?

Je pense qu’il ne faut pas aborder la question sous cet angle-là. On ne les a pas mis à la touche. Vous avez vécu la crise que le Burkina a traversée, cela a entraîné un certain nombre de changements dans certains secteurs de la vie nationale. Vous avez vu le renouvellement au niveau de la hiérarchie militaire, il en va de même pour le gouvernement avec l’arrivée du Premier ministre Luc Adolphe Tiao.

Dans la logique de ce changement, le parti ne pouvait pas être en marge de cette nouvelle dynamique et je pense que de deux maux, il faut choisir le moindre. Si le CDP voulait garder sa position de leader, il lui fallait se renouveler et se  rapprocher davantage de la population. Ensuite, il fallait également tenir compte du profil dans le choix des nouveaux dirigeants  pour qu’ils soient en phase avec les réalités actuelles. Aujourd’hui, les populations sont beaucoup plus éveillées et donc plus regardantes sur l’attitude de leurs dirigeants. Le parti au pouvoir a pris en compte ces paramètres en mettant  à sa tête quelqu’un de consensuel, d’accessible et ouvert en la personne d’Assimi Koanda. Sa formation et son parcours politique sont pour beaucoup dans son élection. C’est un professeur d’histoire qui donne toujours des cours à l’université. Cela lui permet d’être en contact avec les jeunes également et d’avoir un esprit plus perméable aux mutations sociales. C’est cette donne qui a prévalu au choix de ces nouveaux dirigeants et je pense que c’est ce qui a permis au parti d’avoir un tel résultat aux dernières élections. Si on n'avait pas renouvelé le parti, on aurait eu un résultat plus mitigé pour les élections municipales et législatives. Il est certain que l’ancienne formule n’aurait pas permis de mobiliser autant de jeunes et de donner une telle victoire au parti.

 

Mais la confection des listes électorales a fait des gorges chaudes !

• Pour la confection des listes, c’est normal qu’il y ait eu des gorges chaudes ; c’est le parti au pouvoir, cela n’est pas une nouveauté. De ce que je sais, quand on fait une comparaison avec les élections précédentes, cette fois-ci ça s’est mieux déroulé. Par ailleurs, la méthode de choix des candidats a connu  une  amélioration notable, en témoigne la qualité des députés élus. En effet, des équipes ont sillonné les provinces pour écouter le point de vue des leaders locaux et proposer des listes à la direction du parti.

La volonté de renouvellement s’inscrit dans une dynamique de rajeunissement du parti. Est-ce qu’on peut faire des omelettes sans casser des œufs ? On n’est pas en déphasage avec nos convictions, bien au contraire, on a été cohérent dans le choix des candidats. C’est la nouvelle dynamique dans laquelle le CDP s’inscrit, on ne peut pas toujours faire des combats d’arrière-garde. Nous, nous estimons qu’à notre niveau il y a un courant progressiste qui est là, qui s’est affirmé et qui a réussi à remporter les élections, malgré toutes les difficultés qu’il a rencontrées. Je pense qu’il faut lui rendre hommage, parce que c’était dans un contexte très difficile surtout après la crise qui a secoué le pays. C’est même un exploit d’avoir ce résultat en si peu de temps. Si on a gagné, c’est que ces «mécontents» dont vous parlez ont accompagné le système, du moins plusieurs d’entre eux. Nous nous pensons que tous ceux qui sont du CDP ont accompagné la dynamique et ils ont apporté la vision voulue  par l’architecte du parti qui est le Président du Faso, Blaise Compaoré lui-même.

 

Si aux législatives et aux municipales vous avez voulu renouveler le personnel, j’imagine qu’à la présidentielle il en sera de même!

• Au moment de la désignation du candidat du CDP pour la présidentielle, le parti désignera celui qui sera le mieux, à même d’assurer la victoire du parti à la présidentielle de 2015.

 

Ce sera tout sauf le président Blaise Compaoré qui ne peut  être candidat à sa propre succession, selon la Constitution.

• Ça c’est selon les clauses de l’article 37. Mais en la matière, je pense que la position du parti n’est pas un secret. Le CDP a toujours dit et réaffirmé, et je le rappelle avec force, sa volonté de changer l’article 37, parce que nous estimons qu’un article ne doit pas être érigé en fétiche. Il ne faut pas copier de manière systématique les pratiques d’ailleurs. Chaque pays à  sa dynamique surtout sur les questions politiques et dans cette dynamique, il faut permettre à chaque pays de décider de manière souveraine de l’orientation d’un article qui peut être une entrave pour un candidat. Nous estimons que l’article 37 doit être modifié et si cela ne peut se faire par la voie législative;  j’insiste pour dire qu’à défaut, nous en appellerons fermement à un référendum. On est en démocratie. C’est le peuple qui est souverain. Il ne faut pas vouloir une chose et son contraire. Si l’article 37 empêche un candidat de se présenter plus de deux fois on est d’accord, nous nous référerons toujours à cette Constitution pour voir quelle est la voixe légale que cette Constitution nous offre pour pouvoir éventuellement changer cet article.

Ce que nous dit la Constitution, c’est le référendum qui est un mode de consultation hautement démocratique. Je ne pense pas qu’un bon démocrate conséquent et cohérent puisse remettre cela en cause.

Si à l’issue du référendum le peuple exprime clairement sa désapprobation, l’article 37 restera en l’état, je puis vous rassurer que le parti au pouvoir ne touchera pas à cet article. Mais si d’aventure le référendum consacrait une victoire du CDP, mais acceptez qu’on est en démocratie, les règles du jeu impliquent qu’il y ait un camp dont les idées sont majoritairement partagées par la population qui l’emporte et qu’il y ait un camp dont les idées n’ont pas pu mobiliser la population qui perde.

Qu’est-ce que nous voulons? Un leader éclairé, visionnaire, proche des préoccupations de son peuple, patriote, grand bâtisseur devant l’Eternel et ayant fait ses preuves à l’échelle nationale et internationale pour diriger son pays ou est-ce qu’on veut tenter l’aventure ? Pour le moment, Blaise Compaoré est l’homme de la situation. C’est  pourquoi à la suite des premiers responsables du parti, j’en appelle au référendum pour modifier  l’article 37.

 

 

Entretien réalisé par

Adama Ouédraogo

Damiss

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