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Etalons : A 90 minutes du bonheur final

Le rêve est en marche pour le onze du Burkina qui a marché dans le sillage du Nigeria. C’est une belle victoire qu’il a obtenue aux dépens du Ghana malgré un arbitrage scandaleux, et le voici en route pour Johannesburg, où il disputera la finale ce dimanche 10 février 2013 à 18h TU. Les Etalons affronteront, pour la deuxième fois, leurs compagnons des matches de poule, les Super Eagles, pour une autre bataille sans merci.

Le jour de gloire est-il arrivé pour les Etalons du Burkina dans le pays de Nelson Mandela ? On le saura ce dimanche à Soccer City, mais en attendant, ils ont encore eu le mérite de ne pas baisser les bras dans cette demi-finale crispante au cours de la quelle l’arbitre tunisien, Jedidi Slim, s’est illustré tristement. Malgré le coup de pouce du directeur de jeu, qui a voulu visiblement inverser la tendance, le capitaine Charles Kaboré et ses équipiers ont encore mis en exergue leur tempérament de gagneurs.

A dire vrai, malgré encore le but refusé de Prejuce Nakoulma d’un pointu dans une forêt de jambes dans la première partie des prolongations et l’expulsion injuste de Pitroipa dans la seconde (116e), ils ont fait face à l’adversité avec détermination. Pourtant, il y avait bel et bien penalty, puisqu’une faute a été commise sur le sociétaire de Rennes en pleine surface de réparation. Le onze du Burkina venait là d’être victime d’une injustice criante. Mais les nôtres y ont cru jusqu’au bout, allant puiser dans leurs dernières ressources pour obtenir une victoire à la Pyrrhus.

C’est tout simplement un succès extraordinaire. Maintenant que les Etalons ont mis les Black Stars sur la route de Port-Elisabeth, où ils disputeront demain samedi à 18h TU le match de classement contre les Aigles du Mali, c’est à Johannesburg qu’ils caressent le secret espoir de figurer au palmarès de l’épreuve. C’est tout à fait normal que les poulains de Paul Put aient la passion de la gloire, n’en déplaise à l’arbitre tunisien qui doit certainement avoir honte de ce qu’il a fait s’il revoit les images de ce match.

Les joueurs savent, en leur for intérieur, qu’ils ne tirent pas des plans sur la comète. Ce dimanche, avec l’absence de Pitroipa pour cause de suspension, le technicien belge devra envisager des aménagements dans sa stratégie, plus en adéquation avec les exigences actuelles de la situation.

Les Super Eagles, qui n’ont fait qu’une bouchée des Aigles du Mali (4-1), sont montés en puissance après avoir indiqué le chemin de la savane aux Eléphants de Côte d’Ivoire (2-1). C’est une sélection nigériane complètement métamorphosée qui ira à la conquête d’un troisième sacre, qui lui manque depuis 1994. C’est l’année à laquelle elle avait gagné le trophée face à la Zambie. Mais les Etalons n’en ont cure, et à Soccer City, ils vont encore se sublimer pour jouer un tour pendable aux ex-champions d’Afrique.

De notre envoyé spécial à Nelspruit

Justin Daboné

Légende

 

Photos 1. C’est une équipe des Etalons gonflée à bloc qui tentera ce dimanche, à Soccer City à Johannesburg, de rentrer au pays avec le trophée

 

Photos 2. Prejuce Nakoulma sera le fer de lance de l’attaque avec sûrement Bancé pour déstabiliser la défense adverse

(Photos d’archives)

 

Dans les coulisses

C’est sous haute protection que le trio arbitral tunisien a quitté Mbombela stadium peu avant le départ des Etalons qui étaient constamment sollicités par la presse internationale. Jedidi Slim et ses deux assistants ont été hués par un groupe de supporters sud-africains qui avait pris fait et cause pour la sélection burkinabè. Cela s’est même ressenti après l’expulsion de Pitroipa et les vuvuzelas tonnaient de plus belle comme pour couvrir l’arbitre de honte.

 

C’est hier jeudi  aux environs de 14 h, heure locale, soit 12 h TU, que les Etalons ont fait leurs valises pour Johannesburg, où ils découvriront le terrain ce vendredi 8 février 2013. En quittant le Mercure, leur base depuis le 16 janvier denier, ils ont été ovationnés par des passants qui ont reconnu leur car.  A Nelspruit, le onze du Burkina avait la sympathie des amoureux du ballon rond et pour certains, si Alain Traoré n’avait pas été victime d’une déchirure musculaire, il aurait encore fait mal au cours des matches. D’ailleurs, c’est pour lui et Pitroipa que beaucoup d’entre eux ne se faisaient pas prier pour se rendre à Mbombela stadium.

 

Après la qualification des Etalons pour la finale, c’est une bonne nouvelle qui est partie du côté de Pine Lake In, le quartier général des supports burkinabè. Alors qu’ils avaient fait leurs bagages pour rentrer au pays, ils ont reçu la visite d’un émissaire du ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, qui leur a dit qu’ils resteraient pour le bouquet final. Les visages des uns et des autres ont commencé à s’illuminer, et on applaudissait à tout rompre en scandant sans cesse le nom du patron du département des sports. Mais que s’est-il passé entre-temps pour que la situation soit débloquée ?

Le premier capitaine des Etalons a-t-il décidé de faire une rallonge pour que le douzième homme joue sa partition jusqu’au bout ? Personne ne le sait ici, et toujours est-il que la tristesse a fait place à la joie. Les supporters partiront de Nelspruit le dimanche  matin par la route, et après le match, ils rejoindront leur base le même jour. Leur départ, apprend-on, aura lieu le lundi 11 février 2013.

 

Pitroipa sera-t-il dans le onze de départ contre le Nigeria à Soccer City ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres ici. Mais on voit mal la commission technique de la CAF décrier l’arbitrage d’un homme à qui elle a confié la gestion du match. D’un côté, il semble que les Super Eagles pourraient, si on l’aligne, poser une réserve. On se rappelle que lors de la finale de la CAN 92 au Sénégal, Abedi Pelé, pour avoir écopé de deux cartons jaunes, n’avait pas participé à la finale contre la Côte d’Ivoire. Pour le cas de Pitroipa, c’est le rouge, et si on s’en tient au règlement,  il est clair qu’il assistera à la rencontre en spectateur. A la conférence d’après-match, Charles Kaboré avait déclaré que l’équipe allait protester auprès de la CAF. On attend donc de voir ce que cela produira comme effet immédiat.

 

La province de Mpumalanga se vide de ses étrangers, et comme les autres, c’est aujourd’hui que les journalistes burkinabè mettront le cap sur Jo’Burg. Ce sera par la route, l’avion affecté par la CAF au onze du Burkina ne pouvant transporter tout le monde. Il en sera de même pour le ministre Yacouba Ouédraogo, le président de la FBF, le colonel Sita Sangaré,  et les autres membres de ladite structure qui sont du voyage à Nelspruit.

 

Une forte délégation viendra-t-elle de Ouagadougou pour assister à la finale, qui promet de très beaux débats ? C’est ce qui se susurre ici, et on annonce des ministres tels que Salif Kaboré (ancien vice-président de la FBF), Boureima Badini, ancien président de la FBF, et bien d’autres personnalités.

A l’Observateur Paalga, les gens du Golf, qui n’ont que leur bouche pour parler, viendront-ils dans la capitale sud-africaine vivre eux aussi l’événement ?

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