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Duel Simon # UNIR/PS à la mairie

Cher Wambi,

C'est de bonne guerre si, un mois après le lancement de la campagne agricole, à Sabtoana, les paysans trompent encore leur oisiveté à l'ombre des cabarets, implorant vainement Dame Pluie entre deux gorgées de dolo.

En dépit de la bombance promise par les sorciers du ministère de l'Agriculture pour la fin de la saison, l'inquiétude ne cesse de gagner les visages, déjà éprouvés par l'astre du jour, qui ne manifeste aucun remords.

Tu devines aisément pourquoi, depuis peu, la peine de mort est prononcée à Konkiistenga contre tout rat ou hérisson qui commettrait la forfaiture de violer l'espace champêtre où les jeunes pousses souffrent le martyre. Ainsi va le village depuis la poussée hypertensive des jeunes mutins de la Grande Muette, mais sachons garder espoir, car, indéfiniment, bon Dieu ne saurait rester sourd à nos complaintes.

Nourris de cette espérance, saluons quand même le retour progressif de la paix et de la quiétude dans ce pays dit des hommes intègres, devenu, l'espace d'un trimestre, la risée et la honte de la sous-région ouest-africaine.

Les commerçants de la Fédération des marchés et yaars de la capitale sont donc dans leur rôle en se donnant rendez-vous ce vendredi 10 juin à 14h à la place de la Nation pour manifester leur soutien et leur engagement à accompagner l'Etat dans toute action visant à permettre un libre exercice de leurs activités, après que le gouvernement a entrepris de restaurer l'autorité de l'Etat suite aux mutineries dont ils ont été victimes.

Oui, cher cousin, tu l'as si bien dit, de son côté, le Grand Sachem n'entend pas arrêter le nettoyage de son écurie en si bon chemin.

Ainsi,  la valse des directeurs généraux se poursuit avec l'éviction de T. Célestin Tiendrébéogo de la tête de la Société des fibres textiles (SOFITEX) lors du dernier Conseil des ministres, tenu le mercredi 8 juin 2011, et son  remplacement par G. Jean-Paul Sawadogo, ainsi appelé à abandonner le Programme national de gestion des terroirs (PNGT).

L'événement de ce conclave gouvermental aura aussi été le changement intervenu à la tête des gouverneurs.

A quel souci cela répond-il ?

J'avoue l'ignorer, cher Wambi, même si l'on peut y lire les conséquences des mutineries, la nouvelle image que Manitou entend se forger, et la perspective des consultations électorales de 2012.

A ton neveu qui piaffe  d'impatience de découvrir les  visages des nouveaux patrons de nos treize régions, en voici donc la liste :

 

Région de la boucle du Mouhoun

Victor Dabiré

 

Région des Cascades

Toukoumnogo Léonard Guira

 

Région du Centre

Témaï Pascal Benon

 

Région du Centre-Est

Allahidi Diallo

Région du Centre-Nord

Mariam Diallo/Zoromé

Région du Centre-Ouest

Colonel Komyaba Pascal Sawadogo

Région du Centre-Sud

Maïmouna Ouattara/Thiombiano

Région de l’Est

Colonel Bertin Somda

Région des Hauts-Bassins

Siaka Prosper Traoré

Région du Nord

Sié Jean Traoré

Région du Plateau Central

Blaise Corneille Ouédraogo

Région du Sahel

Colonel Boureima Yiougo

Région du Sud-Ouest

Kadidia Zampalégré/Sanogo.

Eh bien, cher cousin, le chantier ainsi lancé, l'on a espoir que désormais plus rien ne sera comme avant au Faso, où il commande de mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut, même si, en la matière, personne n'osera faire la part belle à son ennemi au détriment de son ami.

Oui, cher Wambi, moins d'une semaine nous sépare l'examen du Certificat d'études primaires (CEP) et du concours d'entrée en 6e, annoncés pour les 14 et 15 juin 2011 sur toute l'étendue du territoire national ; des concours et examen jusque-là hypothéqués par la grève des syndicats de l'enseignement, promise aux mêmes dates jusque-là.

Aux dernières nouvelles, toute inquiétude sur le déroulement normal desdits examen et concours serait levée en raison d'accords trouvés in extremis entre les protagonistes de la crise.

L'assurance en a du reste été donnée ce jeudi 9 juin par le ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, Koumba Boly, lors de l'hebdomadaire point de presse du gouvernement.

En attendant, c'est du côté de Boala dans le Namentenga que des voix s'élèvent pour dénoncer une certaine pratique qui risquerait de compromettre les résultats des examens.

De quoi s'agit-il ?

"Au moment où le ministère de l'Education nationale s'apprête pour le bon déroulement des examens de fin d'année, certains inspecteurs sont en train d'organiser des fraudes au sein de leurs circonscriptions.

Dans la circonscription d'éducation de base de Boala, province du Namentenga, il paraîtrait que certains examinateurs surveilleront leurs propres élèves.

Quelles peuvent être les raisons de cette organisation ?

Le taux de réussite de ladite circonscription était le plus bas de la province (année scolaire 2009-2010). Cette organisation permettrait donc d'avoir un taux de succès plus élevé.

Le fait de vouloir une distinction, de garder le fauteuil de chef de circonscription pourrait être aussi les raisons de cette organisation.

Si tel est le cas, l'examen du CEP ressemblerait à un examen blanc, car certains examinateurs avantageront leurs élèves, surtout aux épreuves orales et sportives.

Malgré les énormes efforts fournis par l'Etat pour la prise en charge des surveillants, une contribution de cinq mille francs est demandée aux associations des parents d'élèves pour la restauration des surveillants. Encore une bonne manière pour appauvrir nos braves parents d'élèves qui s'accrochent difficilement avec la vie chère que connaît le pays.

De leur côté, des élèves-maîtres des écoles privées se plaignent du ministère et de leurs différentes directions pour une imposition d'examen. La raison de cette grogne à travers cette lettre adressée au  ministre de l'Education nationale :

"Nous sommes des élèves de la première année des écoles privées de formation des enseignants du primaire. Nous vous souhaitons la bienvenue dans le ministère de l'Education. Nous aurons l'occasion de vous féliciter, mais, pour le moment, nous vous souhaitons du courage pour la résolution des problèmes de l'éducation dont celui que nous vous soumettons.

Dès le début de notre recrutement pour la rentrée scolaire 2010 - 2011, les directions des différentes écoles privées nous ont dit que la formation déboucherait sur le Certificat élémentaire d'aptitude professionnelle (CEAP) et que l'examen se déroulera à la fin de notre formation de deux ans. A notre surprise générale, en avril 2011, les différentes écoles nous ont informés que l'examen se déroulerait au mois de juin 2011, donc à la fin de la première année et cela aussi soit deux mois avant la date de l'examen. Au lieu que l'examen se déroule à la fin de la deuxième année, il se déroulera cette année à la fin de la première année et la deuxième année sera consacrée à notre stage-terrain.

Nous avons demandé pourquoi ce changement brusque en moins de deux mois. La réponse donnée est que c'est la décision du ministère. Madame la ministre, nous voulons savoir si c'est vrai que c'est le ministère qui impose cet examen à la fin de la première année ou est-ce une astuce des fondateurs des écoles privées pour faire échouer massivement les élèves afin de les faire redoubler ? Nous n'arrivons pas à comprendre ce changement brusque des règles, surtout au moment où la crise éclatait. Nous nous sommes retenus en avril de manifester, mais nous pensons que ni les fondateurs ni le ministère ne doivent  chercher à alimenter la crise par de petites injustices en imposant leurs règles par la force pendant que certains essaient par tous les moyens d'éteindre ces incendies qui sont nés justement de l'accumulation des injustices. Les règles de notre formation ont été fixées avant le début de notre formation. L'on ne devrait pas changer ces règles sans nous  en aviser et surtout sans nous expliquer pourquoi. Nous souhaitons que vous nous fassiez justice en annulant cet examen décidé en dernière minute et qui, certainement, est à notre désavantage, car nous comprenons mal comment on peut évaluer une formation prévue pour durer deux ans au cours de la première année.

Madame la ministre, nous comptons sur votre sens de la justice pour résoudre notre problème et nous vous en remercions par avance".

Voici, cher Wambi, autant de préoccupations dans l'agenda de Dame Koumba et pour lesquelles l'on ne saurait désespérer de solutions idoines.

En attendant, Tipoko l'Intrigante me presse de t'ouvrir son carnet secret qui, certainement, va provoquer des grincements de dents :

- Dans un des départements du Groupe Bolloré installé à Ouagadougou, le personnel subalterne serait remonté contre un de ses supérieurs, qui ne serait autre que Bernard Le Neutre, accusé à tort ou à raison de tous les péchés d'Israël.

La goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase serait cet accident survenu le 2 juin dernier, jour de l'Ascension, blessant sérieusement un des agents et dans lequel sa responsabilité serait fortement engagée.

Depuis, en effet, le personnel  lui refuserait l'entrée du service.

La hiérarchie aurait même été priée de prendre ses responsabilités, sinon...  Que s'y serait-il réellement passé et à quoi s'attendre dans les prochains jours ?

Les langues tardent à se délier.

- Un mois à peine après l'accord entre syndicat et administration qui a permis de mettre fin à la grève des agents de l'ONATEL, les dernières rumeurs nous en promettent bien pire les jours à venir, pour non-respect intégral des engagements pris.

En tout cas, les messages SMS qui circulent entre militants du Syndicat national des agents des télécommunications (SYNATEL) seraient on ne peut plus clairs : "Soyez prêts pour les actions futures". On en saura un peu plus dès l'appel du "muezzin" en fin de mois.

Pourvu seulement que les clients n'en pâtissent pas comme on l'aura déjà vu, hélas.

- Seul  et contre tous, le guide libyen, Moammar Kadhafi, continue sa traversée du désert. Abandonné par les siens, le "roi des rois" d'Afrique est aujourd'hui appelé à affronter son destin sous un déluge de feu.

Même ce mardi 7 juin, jour où en temps de paix il aurait bruyamment soufflé ses 69 bougies, puisque né le 7 juin 1942, il dut essuyer une pluie de bombes lancées par ces ennemis  intimes de l'OTAN.

Pauvre Kadhafi, qui donc t'avait fait roi ?

- Le Comité interministériel de sélection des candidats aux postes de directeurs généraux vient de lancer des avis d'appel à candidatures pour pourvoir plusieurs "grandes boîtes" .

Il y a quelques semaines de cela d'ailleurs, certains candidats avaient été retenus par ledit Comité, et leurs noms ont été publiés dans les médias. D'autres postulants le seront, après les enquêtes d'usage en la matière.

Si donc ce mode de sélection a été salué, le hic est le temps mis pour achever le processus, c'est-à-dire choisir définitivement les D.G.

En effet, l'appel d'offres de la première cuvée a été lancé le 10 septembre 2010. Et jusqu'à présent, aucun n'a été définitivement recruté pour prendre fonction. Ceux dont les noms ont été publiés attendent toujours.

Or, lorsqu'un D.G. en fonction dans une grosse structure sait qu'il est en sursis, car déjà on a recruté une autre personne pour le remplacer, ou que cela est en voie de l'être, il y a 2 comportements qu'il peut adopter :

- continuer à travailler normalement, car après tout il est toujours le patron et a toutes les prérogatives requises pour travailler  ;

- au contraire, se sachant partant, il peut faire le strict minimum, et, pire, gérer mal les ressources de la structure, pour laisser des problèmes à son successeur.  Pire, même le personnel peut être dans une sorte d'attentiste. Surtout qu'ici, même après plus de 10 ans de gestion, quand on est remplacé, les audits sont rares ou, même s'ils sont faits, rangés dans les placards.

Il faut donc que Bonoudaba Dabiré et ses coéquipiers raccourcissent le temps de recrutement, surtout que c'est une sélection sur dossier. 2 ou 3 mois auraient suffi.

- Dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 juin 2011, des tirs d’armes sporadiques ont été entendus à certains endroits de Simonville comme Karpaala et Kamsaonghin. Et en pareilles circonstances, c’est connu, il ne fait pas  bon être sur la trajectoire de ces balles qui sortent d'on ne sait quelle arme, la conséquence étant très souvent fâcheuse.

A preuve Abdoul Razack Nébié, habitant du secteur 6, Kamsaonghin, a été malheureusement victime d’une de ces balles.  En effet, aux environs de 1h 30, le jeune, de 28 ans, a reçu dans les côtes une balle qui venait de traverser le toit de sa maisonnette. Transporté d’urgence au CSPS de Samandin, Razack sera finalement admis au service de chirurgie viscérale de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo.

C’est par suite d’une seconde intervention mercredi dans l’après-midi que la balle fut extraite, ce qui mit  la victime  hors de danger. Un constat d’usage de la gendarmerie aurait permis d’établir qu’il s’agit de tirs de bidasses, mais lesquels ? La question reste posée. Aux dernières nouvelles, une délégation de l’armée, un colonel en tête, aurait rendu visite à la famille et promis de prendre en charge tous les soins.

- Le mercredi 9 mai 2011, des conseillers municipaux UNIR/PS de la ville de Ouagadougou, à la sortie d'une des sessions du Conseil municipal, très remontés contre le bourgmestre Simon Compaoré, n'ont pu digérer leur colère. L’épineuse question de la gestion de la chaîne funéraire de la capitale serait le point de discorde actuel entre l'homme court de l'hôtel de Ville et ses collaborateurs.

En effet, tout serait parti de la conférence de presse que les conseillers opposants ont donnée début mars 2011. Le maire à l’époque avait trouvé qu’ils étaient «indignes d’être conseillers municipaux» ; et lors de la session du Conseil le 11 mars dernier, il  aurait injurié  le camp UNIR/PS avant de  lui refuser carrément la parole.

Ce que bien sûr le groupe opposant n’a pas supporté, qui a  quitté la salle, conspué qu’il aurait été par les conseillers du CDP. En cette session du mercredi 9 juin, en voulant amender le procès-verbal, comme ils en ont le droit, les conseillers UNIR/PS se seraient heurtés au refus catégorique de l’édile. Selon les plaignants, l’homme est coutumier du fait et cela est antidémocratique.

- Le village de Nionko II, sur l'axe Ouaga-Kaya, attend son lotissement depuis quelques années. Pour cela, évidemment, beaucoup d'initiatives sont entreprises. Est de celles-ci le regroupement des propriétaires d'arbres qui, depuis 2009, lutte pour être entendus. Si jusqu'à une date récente ce n'était pas possible, des portes semblent lui être désormais ouvertes : ainsi, le maire de Nongr-Maasom en personne, Zakaria Sawadogo, a reçu ses représentants ainsi que certains services impliqués dans l'opération.

Mais, un point sur lequel les uns et les autres semblent se jeter la balle, c'est la zone qu'exploite actuellement la SOCOGIB. En tout cas, la mairie semble n'avoir pas été suivie dans ses propositions. Sur quoi déboucheront les pourparlers ?

Attendons de voir !

- Depuis que l'un d'eux, Sangoulé Lamizana pour ne pas le citer, a connu les richesses de l'islam et s'est rendu à la Mecque, les braves esclaves des Mossé se sont convertis en grand nombre à cette religion. Et des mosquées poussent comme des champignons dans leurs régions.

C'est ainsi que, ce samedi 11 juin 2011 à partir de 12 heures, se tiendra une cérémonie de bénédiction de l'une d'elles dans le village de Djimboro,  département de Tougan (province du Sourou). El Hadj (voyez-vous !) Yéda Drabo et toute la communauté vous y accueilleront à bras ouverts pour dire merci à l'Association internationale Sharjah pour la charité, dont la section burkinabè est le bailleur de fonds de cette maison de prières.

- Lundi s’ouvre à Bobo-Dioulasso la session de la Chambre criminelle de la Cour d’appel. Neuf dossiers au total sont inscrits au rôle de cette session, qui va durer jusqu’au 18 juin 2011 :   la Cour aura à statuer sur quatre dossiers de crimes de sang dont deux concernant des agents de police de Bobo et de Gaoua, accusés de tentative de meurtre et d’assassinat ; ainsi que sur  quatre autres dossiers, de crimes économiques, dont un concernant un ex-maire de Gaoua et un agent communal pour détournement de deniers publics d’un montant de 1 580 000 F CFA. Un autre dossier de détournement de deniers publics, d’un montant de plus de sept millions de francs CFA et impliquant cette fois un ex-directeur général du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS),  sera également ouvert au cours de cette session.

Un individu accusé de faux en écritures publiques et d’escroquerie d’un montant de plus de 35 millions de francs CFA au préjudice de la SONAR Bobo sera également entendu au cours de ces procès.

Enfin il y a le dossier dit "Affaire CNSS" qui met en cause des agents de la CNSS et des vendeurs de produits pharmaceutiques accusés de faux en écritures publiques, d’escroquerie, de recel et de vente illicite de médicaments au préjudice de la CNSS pour un montant de plus de 14 millions de francs CFA.

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va  la vie.
Au revoir.
Ton cousin
Passek Taalé.

Dernière modification lejeudi, 09 juin 2011 22:51

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