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Secteur 30 de Ouagadougou : Un militaire tue sa bonne Spécial

Dans la nuit du 5 au 6 juin 2012, une jeune fille de 16 ans, répondant au nom d'Aïcha Tassembédo et qui travaillait pour un militaire au secteur 30 de Ouagadougou, a été mortellement touchée par une balle tirée par ce dernier. Un drame qui a mis les résidents dudit secteur en colère.

C'est une foule nombreuse et très en colère qui nous a accueillies sur les lieux du drame vers 15 heures. Très vite, l'oncle de la victime, Moustapha Ouédraogo, nous a livré sa version des faits.

"Ce matin, aux environs de 11 heures, j'ai reçu un appel m'invitant chez l'imam. Arrivés, nous avons vu plusieurs militaires, mais il n'y avait que deux qui étaient en tenue. L'imam nous a raconté qu'ils sont venus le voir concernant notre fille qui travaillait chez l'un d'eux. Celui-ci a raconté que la nuit dernière, croyant avoir affaire à un voleur, le militaire a malheureusement tiré sur sa bonne. La gendarmerie est venue faire le constat et le corps a été amené à la morgue. Sur-le-champ, nous leur avons fait comprendre que nous n'admettions pas leur acte, vu que le constat a été fait sans nous et que jusqu'à présent nous n'avons pas encore vu le corps de notre fille pour constater les traces de balle".

La foule, qui ne décolérait pas, voulait mettre à sac la cour où s'est produit le drame. Fort heureusement, des gens l'en ont dissuadé :  au nombre de ceux-ci, un conseiller du quartier, du nom d'Omar Kontongomdé, qui a déclaré : "Nous exhortons la population au calme et à la retenue afin qu'elle évite d'autres dégâts. Nous demandons aussi à tous ceux qui auront vent de ce problème de nous venir en aide, car l'insécurité règne ici ; en témoigne la découverte d'un autre cadavre dans un sac, il y a seulement quelques jours dans ce  secteur".

La victime est une élève en classe de 5e qui voulait profiter de cet emploi pendant les vacances pour préparer la rentrée scolaire prochaine. Elle ne l'avait du reste  commencé  que le lundi 4 juin passé.

Au moment où nous quittions les lieux, les manifestants se dirigeaient vers le goudron pour y manifester leur mécontentement.

 

Nicole Ouédraogo & Rachel Ouédraogo (Stagiaires)

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