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Clôture formation de journalistes en Egypte : Des lauriers au bout du parcours pharaonique

La 51e session de formation des jeunes cadres journalistes africains a connu son apothéose dans la matinée du 10 mai 2018. Ce fut le moment propice pour les apprenants et les organisateurs de jeter un regard rétrospectif sur l’ensemble des activités menées au cours des 21 jours. Les stagiaires, à travers leur représentant, ont fait des recommandations qu’ils jugent nécessaires pour une amélioration de la qualité de l’enseignement en Afrique, le thème général des réflexions.

 

Le jeudi 10 mai 2018, après quelques jours d’absence à la maison de la radio et de la télévision égyptienne, les journalistes en formation renouaient avec ces locaux, non pas pour échanger sur une problématique mais pour marquer le dernier acte de leur passage au pays des Pharaons. Le «Training room n°2» (salle de formation) a été abandonné au profit d’une autre plus spacieuse qui faisait toujours sa toilette pour accueillir les apprenants, les organisateurs et surtout le corps diplomatique des pays invités à cette session.

En ces lieux, les hommes et femmes de médias, qui s’étaient assis en fonction des affinités, seront classés par ordre alphabétique (Burundi, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Djibouti, Ghana, Kenya, Mali, Mauritanie…). Ils venaient à peine de s’installer qu’un grand poster est sorti : l’effigie, grandeur nature, de la journaliste sud-africaine qui avait tiré sa révérence dans la matinée du 25 avril. On pouvait y lire : «The deceasead young South African journalist Yadhana Jadoo, May her soul rest in peace». Aussitôt fusent les soupirs chez certains, d’autres ne pouvaient s’empêcher de murmurer ceci : «Si on pouvait mettre ça de l’autre côté, ce serait mieux, mais en face de nous, c’est très choquant», comme pour dire que la vue de l’image de l’intéressée rappelle les circonstances dans lesquelles elle a perdu la vie. La cérémonie a d’ailleurs débuté par une minute de silence en sa mémoire.

La secrétaire générale de l’Union des journalistes africains (UJA), le Dr Samia Abbas, a réitéré les condoléances des organisateurs et des apprenants à l’endroit du représentant de l’ambassadeur sud-africain. Celui-ci, ému, a exprimé en retour ses remerciements à l’UJA pour les diligences qui ont été prises, de concert avec la représentation diplomatique, avant que la dépouille ainsi que les effets personnels de la disparue soient rapatriés vers la nation Arc-en-ciel.

Passé ce moment de compassion, le porte-parole des stagiaires, Ijiwen Sid Mhamed de la Mauritanie a passé en revue les trois semaines faites de partage  de connaissances sur les défis actuels du continent africain. Des moments studieux auxquels se sont greffées des excursions touristiques, à l’image de la visite du jardin de Monthaza, du palais du roi Farouk au bord de la Méditerranée, de la citadelle, assise de nos jours sur les lieux du phare d’Alexandrie. La ville d’Hurghada, située à l’Est de l’Egypte, à 456 km, a aussi reçu  les participants, qui s’y sont détendus au bord de la Mer Rouge. Sid Mhamed n’a pas manqué de traduire aux initiateurs de la formation, les remerciements de ses pairs pour cette belle expérience qui a permis au rêve de certains d’être réalité. Il a souligné l’engagement des apprenants à utiliser efficacement leurs plumes au service de l’émergence des Etats africains. 

Originaire de l’Ile Maurice, la stagiaire, Manisha Deena était chargée de présenter au corps diplomatique les recommandations formulées par les participants pour un enseignement de qualité en Afrique. Elle a énuméré, entre autres, l’adaptation des programmes d’enseignement aux réalités de chaque pays et surtout  leur adéquation  avec le marché de l’emploi afin de limiter les déchets scolaires ; l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants qui doivent par ailleurs être bien outillés pour mieux transmettre le savoir. Subsidiairement, les gouvernants ont été invités à plus d’efforts sur le plan des infrastructures et à mettre un accent particulier sur la formation professionnelle. S’exprimant à nouveau, le Dr Samia Abbas a manifesté la joie du président de l’Union, Mahfouz Al Ansari, empêché pour des raisons de santé. Le grand écrivain-journaliste, comme on l’appelle, s’est dit satisfait du déroulement de cette session qu’ils organisent sans discontinuer depuis mai 1992. Les sessions se tiennent deux fois par an et environ 1000 personnes en ont bénéficié. La remise des attestations de participation a été l’acte ultime de la cérémonie. 

 

Aboubacar Dermé,

De retour du Caire

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