Menu

Inauguration ambassade de Chine : L’hôtel Laïco pour la lune de miel

 

Les parties burkinabè et chinoise ont officiellement inauguré l’ambassade de la République populaire de Chine dans notre pays le 12 juillet 2018 dans une salle de l’hôtel Laïco. La cérémonie a surtout consisté en la découverte d’une plaque commémorative pour marquer l’événement.

 

 

 

Dans ce mariage de raison avec la Chine continentale, les choses sont allées très vite. Le 24 mai dernier, le chef de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry, invitait la presse nationale et internationale pour déclarer officiellement la rupture des relations diplomatiques avec la Chine-Taïwan, et annoncer du même coup le rétablissement des relations avec le Chine populaire, après 24 années de séparation. Aussitôt, la partie chinoise témoin de l’évènement et le point focal qu’est Karim Demé, qui était une sorte de consul avant la lettre, s’en sont allés du côté des 1200 Logements, sur le toit d’un immeuble où l’on faisait la facilitation dans l’obtention des visas, pour faire flotter au vent le drapeau rouge vermeil aux cinq étoiles.

 

Le même jour, dans la soirée, notre ministre des Affaires étrangères s’envolait avec la presse et une importante délégation pour Beijing. Le surlendemain, soit le 26 mai, dans la capital impériale, l’illustre visiteur et son homologue Wang Yi paraphaient en grande pompe les documents qui attestaient de la décision de convoler en justes noces. La partie éminemment politique terminée, a suivi la valse des missions chinoises (dans les domaines de la santé, de la formation, de l’énergie, des infrastructures, du commerce, etc.) au Pays des hommes intègres pour s’enquérir des cadeaux de mariage promis et dont le plus emblématique reste pour l’instant la construction d’un hôpital de référence de Bobo-Dioulasso, poumon économique et 2e ville du pays.

 

La matinée d’hier, jeudi, a été consacrée à l’inauguration officielle de l’ambassade. Dans la salle Wango II de l’hôtel Laico, l’on peut oser utiliser cette formule, galvaudée certes, qui dit que la mobilisation était celle des grands jours. De la partie burkinabè ou chinoise, on ne savait pas celle qui était la plus représentative. Nos nouveaux amis étaient presque tous en costumes sombres. Il en allait jusqu’aux dames et c’est comme s’ils s’étaient passés le mot. Pour ceux qui en savent beaucoup sur leur culture, c’est une preuve de discipline, cette qualité qui nous fait bien souvent défaut en moult occasions. Bref, on en reparlera une autre fois.

 

A l’entrée de la salle, le carton d’invitation distribué aux invités n’était pas trop de rigueur. Quelques explications sur votre titre et on vous libérait le passage. Il s’agit d’un grand jour et il faut éviter d’éventuelles altercations et autres frictions qui pourraient gâcher la fête. L’évènement, prévu pour démarrer à 11h 30 a finalement débuté …une heure après. La raison serait  la suivante : le vice-premier du conseil des Affaires d’Etat, Chunhua Hu, était en audience avec son homologue du Burkina Faso du côté de la primature et il se trouve que ce sont ces deux personnalités qui doivent rappliquer à Ouaga 2000 pour procéder à l’inauguration.

 

Une fois ces deux personnalités accueillies et installées comme il se doit, la cérémonie a démarré sur les chapeaux de roue. D’abord les deux hymnes nationaux entonnés par les invités, le discours de Chunhua Hu et de son homologue du Burkina, Paul Kaba Thiéba. Allocutions au cours desquelles les deux intervenants ont promis que le meilleur restait à venir, et, enfin, la découverte de la plaque commémorative. Nous avons appris d’une source proche des nouveaux venus que ces derniers loueront un appartement au sein de l’hôtel Laïco pour démarrer l’activité diplomatique, en attendant de dénicher un bâtiment à la taille de ce pays au 1,389 milliard d’habitants, selon les derniers recensements.

 

 

Issa K. Barry

Dernière modification ledimanche, 15 juillet 2018 15:41

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut