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Recrutement illicite à la CNSS: Les comités CGT-B réclament l’annulation et non la suspension

On n’est visiblement pas encore au bout de l’affaire du présumé recrutement illicite à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Après la révocation du Directeur des ressources humaines, accusé d’avoir œuvré à l’admission de sa femme et de ses neveux au test de recrutement ainsi que la suspension de l’emploi et de la formation des admis, les délégués syndicaux des comités de la Confédération générale du travail de l’institution ont encore donné de la voix le 1er août 2018. A travers une conférence de presse tenue à Ouagadougou, ils ont demandé l’annulation du test plutôt que la suspension des admis.

 

 

C’est la troisième fois en l’espace d’un mois que les délégués syndicaux de la Coordination des comités CGT-B de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) s’adressent à la presse au sujet du présumé recrutement illicite de personnel externe pour le compte de l’institution. Lors de leur première sortie, le 4 juillet dernier, ils ont dénoncé le processus de ce recrutement qu’ils avaient qualifié de « douteux », pointant un doigt accusateur sur le directeur des Ressources humaines de la CNSS, qui aurait œuvré à l’admission de son épouse. Un peu plus d’une semaine plus tard, soit le 12 juillet, ils sont revenus à la charge, indiquant que d’autres cadres de l’institution sont concernés par leurs accusations et que plusieurs institutions en ont été saisies pour des enquêtes, citant, entre autres, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et le Procureur du Faso. Au lendemain de cette sortie médiatique, le directeur des Ressources humaines a été démis de ses fonctions, puis l’emploi et la formation des  admis au test « suspendus à titre conservatoire », a-t-on appris dans un communiqué de la Direction générale.

Une marche-meeting en vue

Pour les délégués syndicaux de la CNSS, en lieu et place de la suspension, il faut plutôt annuler le test en vue de partir sur de nouvelles bases de recrutement fondées sur l’équité et l’égalité des chances. C’est cette requête qui a constitué le message principal hier lors de leur conférence. « Il n’y a pas d’hésitation devant une telle forfaiture », a indiqué le secrétaire général adjoint de la section Ouaga du comité CGT-B de la CNSS, Justin Kienou. Pour les conférenciers, les raisons qui ont présidé à  l’éviction du DRH ainsi qu’à la suspension de l’emploi des admis doivent prévaloir pour l’annulation du test. Et si certains se préoccupent du sort des candidats qui ont pris part au test en toute bonne foi, le SG de la coordination  des comités CGT-B de la CNSS, Seydou Koné, indique que le moindre mal, c’est l’annulation du test, sans laquelle l’image et la crédibilité de l’institution seraient entachées. De l’avis des conférenciers, on devrait donner les instructions nécessaires à  l’annulation de ce qu’ils appellent un « recrutement honteux ». Et si, dans les jours à venir,  cette annulation n’est pas faite,  ils monteront au créneau en organisant une marche-meeting sur le ministère de tutelle, à savoir celui de la Fonction publique, ont-ils prévenu.

Bernard Kaboré

(Stagiaire)

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