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Partis politiques : Toussaint Abel Coulibaly jette l’ancre à la Majorité

 

Bonne pêche pour l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP). Elle vient de ramener dans ses filets huit formations politiques, dont un gros poisson, l’Union pour la république (UPR) de l’ancien ministre Toussaint Abel Coulibaly. La formalisation de ces adhésions a eu lieu le 2 août 2018 en marge d’une conférence de presse qu’elle donnait dans l’objectif de se prononcer sur des questions d’actualité.

 

C’est désormais inscrit dans l’agenda médiatique. A chaque fois qu’elle le juge nécessaire ou que l’actualité le commande, l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) convie la presse, et toujours au siège du parti du Soleil Levant, le MPP, pour  donner son avis sur les sujets de l’heure. Pour cet autre rendez-vous, les motifs étaient divers avec le débat politique rythmé par l’adoption controversée  du nouveau code électoral. Ce texte, s’enthousiasme l’un des caciques du jour de la majorité, François Tambi Kaboré, le président du PPR (Parti du peuple républicain), est « une victoire pour le renforcement de la démocratie ».

 

Le parti du Soleil Levant et ses alliés notent deux innovations majeures dans la nouvelle bible électorale : le tandem ONI-CENI qui sera désormais à l’œuvre pour la réalisation du fichier  et le retrait de la carte consulaire  comme document de vote.  La première disposition représente un gain en temps et en moyens considérables, note la mouvance, et la seconde permet d’exclure une pièce « à géométrie variable » qui n’offre pas toutes les garanties de fiabilité. Les conférenciers font leurs les éléments de langage avancés par les députés qui ont voté le texte : la carte consulaire n’est pas biométrique dans tous les pays et les documents à fournir pour l’avoir varient d’un pays à l’autre, alors que la loi a une portée générale et impersonnelle. « Avoir la CNIB ou le passeport, les seuls documents autorisés, devrait être un acte de patriotisme pour tous les Burkinabè, où qu’ils se trouvent », renchérit Tambi Kaboré pour souligner que leur intention n’est pas d’exclure une partie des Burkinabè des scrutins à venir, d’autant plus que, selon lui, la CNIB par exemple coûte beaucoup moins cher que la carte à polémique. Tout le bruit entretenu par l’opposition dénote, d’après le président du PAREN, Michel Béré, sa frilosité et sa « tendance à fuir le débat ».

 

« C’est Roch qui m’a présenté à Blaise »

 

 

 

Loin de l’agitation politique, la rencontre avec les hommes de médias a également porté sur la campagne agricole qui s’est installée récemment. La majorité se félicite que les scrutateurs du ciel annoncent que cette saison pluvieuse incite à l’optimisme, contrairement à celle écoulée qui s’est soldée par un déficit céréalier, mais pour laquelle le pouvoir a pris le taureau par les cornes, à entendre les conférenciers, en procédant à la distribution et à la vente à prix sociaux des précieuses céréales. La montée en puissance des FDS qui « prennent de plus en plus l’initiative »  dans le cadre de la lutte contre le terrorisme,  la bonne tenue du procès du putsch manqué, le forum national de  la diaspora et l’exécution du PNDES, sont autant d’éléments qui ont été salués par Clément Sawadogo, coordonnateur de l’APMP, et les siens.  Leur regroupement a été renforcé par l’adhésion de 8 nouveaux partis, dont l’Union pour la république (UPR), dirigée par Toussaint Abel Coulibaly. Une belle prise pour l’APMP, qui salue l’entrée de l’ancien ministre de l’Aménagement territorial et de la Décentralisation de Blaise Compaoré dans le sérail du pouvoir. « En politique, les alliances se font et se défont », justifie Issa Barry du NTD. Le principal concerné, interrogé sur ses raisons, est resté énigmatique. « C’est l’actuel président, Roch Marc Christian Kaboré, qui m’a présenté en 2005 à Blaise Compaoré alors que je n’étais que député », déclare-t-il, promettant de revenir en détail sur son option de rejoindre la majorité. Avec ces nouvelles adhésions, l’APMP passe de 37 à 45 partis politiques. Certaines des nouvelles recrues font partie de la fournée qui avait quitté le navire du CFOP en mai 2017.

 

 

 

 

 

Encadré

 

Les 8 nouveaux adhérents à l’APMP

 

 

 

- Front patriotique pour le changement (FPC)

 

- Organisation démocratique pour la défense de la nature (ODDN)

 

- Parti centriste pour la démocratie et le progrès (PCDP)

 

- Parti écologiste pour un développement nouveau (PEDN)

 

- Parti Fasocrate (PF)

 

- Parti pour la renaissance de la démocratie au Faso (PRDF)

 

- Union des forces démocratiques et progressistes (UFDP)

 

- Union pour la République (UPR)

 

 

 

Hugues Richard Sama

 

Jean Noël Gyengani (Stagiaire)

 

Dernière modification lelundi, 06 août 2018 20:08

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