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Communication au sein du G5 Sahel : Vers la suppression du roaming

 

Du 2 au 3 août 2018 s’est tenue à Ouagadougou une réunion technique sur la suppression des frais d’itinérance, communément appelé roaming, dans les pays membres du G5 Sahel. Durant ces 48 heures, les représentants des autorités de régulation des télécommunications de ces Etats ont élaboré un plan d’actions pour rendre opérationnelle la décision prise par les chefs d’Etat en novembre 2016.  

 

 

 

 

« Qui veut aller loin ménage sa monture », dit un adage. Les pays membres du G5 Sahel ont pris la mesure de cet adage et sont à pied d’œuvre pour lutter contre le sous-développement et l’insécurité à travers une batterie de mesures. Au nombre de celles-ci, la suppression des frais d’itinérance en leur sein apparaît comme la trouvaille pour booster le développement de ces pays. Au sortir de la réunion des 2 et 3 août derniers, tenue par les représentants des autorités de régulation, on retient que la suppression de ces frais sera effective le 31 mars 2019.

 

« Cette décision est à saluer car elle va permettre la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace des pays membres », s’est réjoui Tontama Charles Millogo, président du comité technique de suivi du processus de suppression des frais d’itinérance dans les pays du G5 Sahel. 

 

Cette mesure n’est pas sans conséquences sur la marge bénéficiaire des opérateurs de téléphonie mobile. Mais des concertations sont en cours pour que tout le monde parle le même langage. « Cette mesure n’est pas un manque à gagner pour les opérateurs de téléphonie mobile, mais plutôt une réduction de leur marge de bénéfice.  Des concertations sont en cours entre les Etats et ces opérateurs pour une mise en œuvre rapide de cette décision», a signifié le président du comité technique.

 

La feuille de route de ladite décision a été adoptée lors d’une réunion des chefs d’Etat le 24 novembre 2016 à Ouagadougou. Ceux-ci avaient analysé la faisabilité de la suppression du roaming. La présente rencontre des experts a noté des avancées significatives dans la mise en œuvre de cet important projet et les recommandations prises à cette occasion seront présentées au Conseil des ministres des pays membres le 20 septembre 2018.

 

Pour le sens commun, le G5 Sahel rime avec terrorisme. Le président du comité technique, par ailleurs président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP), Charles Millogo, a indiqué que la mesure n’a rien à voir avec la guerre asymétrique. « Cette mesure n’est pas en rapport avec le terrorisme. Elle vise plutôt à booster le développement des pays membres et à créer un espace commun pour promouvoir la libre circulation des biens et des personnes. Quand vous êtes hors de votre pays, vous avez besoin d’avoir les nouvelles de vos proches. L’outil le plus utilisé actuellement est le téléphone, il est donc bon de pouvoir communiquer sans frais supplémentaires dans les 5 pays».

 

Pour Mikailou Sidibé, expert chargé des infrastructures du G5 Sahel, tout est mis en œuvre au niveau du comité technique pour que les citoyens puissent communiquer plus facilement et à moindre coût dans les plus brefs délais. Rendez-vous est donc pris en septembre prochain pour le Conseil des ministres des 5 pays.

 

 

 

Akodia Ezékiel Ada

 

Jean Noël Gyengani

 

Dernière modification lemardi, 07 août 2018 19:20

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