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Une Lettre pour Laye : Roch marie son fils aîné

 

Au cours de la semaine du jeudi 02 au mercredi 08 août 2018, la palme de la localité la plus arrosée revient, contre toute attente, à Ouahigouya, située à la lisière du Sahel burkinabè, avec 154,1 mm tandis que la ville la moins visitée ces sept derniers jours par Dame Nature est Dédougou, avec seulement 23,3 mm. C’est l’un des constats qui ressort du dernier relevé pluviométrique hebdomadaire de l’ASECNA dont voici les détails : Dori : 42,4 mm ; Ouahigouya : 154,1 mm ; Ouagadougou-Aéro : 56,5 mm ; Dédougou : 23,3 mm ; Fada N’Gourma : 37,5 mm ; Bobo-Dioulasso : 76,6 mm ; Boromo : 31 mm ; Pô : 70,6 mm ; Gaoua : 86,3 mm ; Bogandé : 35,8 mm.

 

 

Cher Wambi, le CSC, dont les nouveaux membres ont été officiellement installés hier jeudi 9 août 2018, j’en reparle. Oui j’en reparle, un brin confus, pour rétablir les choses à l’endroit, pour ne pas dire absoudre Roch du mépris qui lui a été injustement témoigné.

 

En effet, cher cousin, dans ma lettre de vendredi dernier, je te faisais cas de la déclaration conjointe de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) dans laquelle les deux associations remettaient en cause la légitimité des trois représentants des associations professionnelles représentatives des médias, Abdoulazize Bamogo, Séni Dabo et Ismaël Nignan.

 

Non seulement ces deux structures disent n’avoir pas été associées au choix des trois conseillers devant siéger au titre des médias, mais, plus grave, cher cousin, elles soutiennent, noir sur blanc, que ces derniers ont été désignés par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

 

« Si ce qui a été écrit par Guézouma Sanogo et Siriki Dramé est vrai, ce serait manquer de respect et de considération pour la grande famille des journalistes et des communicateurs burkinabè », m’étais-je indigné à la lecture du document de l’AJB et du SYNATIC.

 

Quelque une semaine après ces révélations, retentit un autre son de cloche. 

 

En effet, cher cousin, dans une déclaration conjointe parue dans le journal de ton oncle Nakibeuogo, l’Association des éditeurs et promoteurs des médias en ligne (AEPML), la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA), l’Union burkinabè des éditeurs de services télévisuels (UBESTV) et publicitaires associés informaient « l’opinion nationale que les trois représentants des organisations professionnelles des médias au Conseil supérieur de la communication n’ont pas été désignés par la présidence du Faso ».

 

Revenant sur la genèse des faits, ces cinq associations patronales des médias affirment,  noir sur blanc à leur tour, avoir désigné les trois mandataires des médias. Un choix qu’elles assument. Et je suis tout à fait d’accord avec les signataires du document lorsqu’ils invitent les uns et les autres à la retenue et se font l’obligation de ne juger le nouveau Collège que sur pièce. C’est-à-dire aux résultats.

 

Inutile donc d’entretenir une polémique qui n’a plus de raison d’être et souhaitons bon vent à la nouvelle équipe afin qu’elle puisse  redonner au CSC son lustre d’antan que deux longues années de querelles intestines ont entaché.

 

 

 

Cher Wambi, la guerre semble désormais déclarée entre la majorité et l’opposition : le casus belli, le nouveau code électoral voté par l’Assemblée nationale. Ce jour-là, tu te rappelles, cher cousin,les députés de l’opposition avaient claqué la porte de l’hémicycle pour protester contre certaines dispositions de ce texte relatives notamment au vote des Burkinabè de l’étranger. La nouvelle loi dispose en effet que nos koswétos ne pourront voter à la présidentielle de 2020 qu’avec la CNIB et le passeport alors que les opposants auraient voulu qu’on y ajoute la carte consulaire.

 

Cher cousin, je sais que ce débat vous intéresse au plus haut point au village où presque tout le monde a au moins un parent vivant en Côte d’Ivoire. Tiens, j’ai dit en Côte d’Ivoire et non à l’étranger ! C’est qu’en vérité, j’ai le sentiment qu’on devrait surtout dire « vote des Burkinabè de Côte d’Ivoire » et non de la diaspora tant, en raison de leur  importance numérique, ce sont nos ressortissants qui résident à Abidjan, Bouaké, Soubré, Gagnoa, Bouaflé, Adiaké et autres qui cristallisent toutes les attentions pour ne pas dire tous les petits calculs des politiciens. Il est vrai que si tout ce beau monde devait voter, il pourrait à lui seul décider du sort du scrutin au Faso. Du coup, tout en voulant tenir sa promesse électorale, le Président Roch Marc Christian Kaboré entrebâille la porte pour que le moins de koswétos possible puissent s’y engouffrer. Il faut dire que la présence de Blaise Compaoré, exilé depuis sa chute dans son remtenga, n’arrange pas les choses, certains craignant, à tort ou à raison, que lui, Ado, Bictogo et consorts pipent les dés. L’opposition, de son côté, espère justement que notre bétail électoral ivoirien, qui sait gré à Blaise d’avoir défendu vaillamment ses intérêts sous Bédié et Gbagbo, pourrait lui être profitable, même si rien n’est sûr en la matière. A ce petit jeu du « je suis plus malin que toi », en démocratie, c’est le plus fort qui l’emporte, grâce à ce que l’opposition appelle « sa majorité mécanique ».

 

Cher Wambi, c’est donc moins les droits fondamentaux de nos ressortissants que les uns et les autres défendent que leurs intérêts partisans. Le problème, c’est que le mercure sociopolitique est en train de monter petit à petit à deux ans du scrutin. En effet, l’opposition ne s’avoue pas vaincue, et après que ses parlementaires eurent déposé un recours devant le Conseil constitutionnel, c’est le chef de file de l’opposition en personne qui mobilise ses troupes. Pour protester contre le nouveau code, la situation à la CENI ainsi que « la gouvernance peu vertueuse de notre pays depuis janvier 2016 », Zéphirin Diabré convie en effet les Burkinabè « à une série de marches de protestation dont la date de la première sera annoncée incessamment » et programme d’autres actions « qui seront dévoilées en temps opportun ». Pour le moment, c’est conférence de presse contre conférence de presse, déclaration contre déclaration, mais si le pouvoir devait, lui aussi, sonner le rassemblement de ses partisans, j’ai bien peur qu’on revive les marches-meetings dans des stades remplis recto verso comme au temps de la lutte contre le tripatouillage de l’article 37. Même si les mêmes causes ne produiront pas nécessairement les mêmes effets.  

 

 

 

Les docteurs en médecine, même agrégés, meurent eux aussi. On en a encore eu la preuve ces jours-ci, cher Wambi, avec le retour à Dieu, le samedi 4 août 2018 à Ouagadougou, du professeur Amadou Sanou, chirurgien et enseignant-chercheur à la retraite. Affectueusement surnommé «benne» (1) par ses condisciples du lycée et de l’université à Dakar Fann (années 60-70), il fut le 2e agrégé de médecine de la Haute-Volta après le professeur Ramdé Ouiminga et le fondateur plus tard de la polyclinique du Centre.

 

Après une première veillée funèbre à son domicile de Larlé le mercredi 08 août et une cérémonie d’hommage le lendemain jeudi à l’université Ouaga 1 Pr Joseph Ki Zerbo, son corps a été transporté dans son Bobo-Dioulasso natal où s’est déroulée une seconde veillée de prière au domicile familial de Koko à partir de 20h. L’inhumation a lieu ce vendredi 10 au cimetière municipal de Bobo à 14h, après la prière de 13h 30 à la  grande mosquée de Dioulassoba.

 

Je joins mes condoléances, cher cousin, à celles des nombreux patients et des non moins nombreux étudiants que ce grand praticien a passé sa vie à guérir ou à encadrer.

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- Sous d’autres cieux, les tabloïdes en auraient fait leur chou gras plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant l’événement. Car ce n’est pas tous les jours qu’on voit un couple présidentiel marier sa fille ou son fils.

 

Malgré les consignes de discrétion données par les deux familles alliées, les cartes d’invitation n’étant envoyées qu’à des personnalités triées sur le volet, nous avons appris le mariage de Dominique Kaboré, fils aîné du président du Faso et de la Première Dame, le samedi 11 août 2018 avec Mademoiselle Sonia.

 

La bénédiction nuptiale aura lieu à la cathédrale de l’Immaculée Conception à partir de 9h suivie du mariage civil à la mairie de Ouagadougou à 11h 30.

 

Le vin d’honneur, comme on l’appelle, sera offert à l’hôtel Laïco à partir de 13h.

 

 

 

- Le duel qui opposait les deux patrons d’entreprise Apollinaire Compaoré et Elie Justin Ouédraogo, qui briguaient  chacun la présidence du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), ne se poursuivra pas jusqu'aux élections : en effet,  selon certaines indiscrétions, le second, PCA de la mine d’or SEMAFO, vient de se retirer de l’arène. Laissant ainsi un boulevard à son ex-challenger, P-DG du groupe Planor et promoteur de Wendkuni Bank International (WBI). Pour le moment l’on ignore les raisons du retrait du chef coutumier de Gourcy de la course.

 

 

 

- Que c’est  la croix et la bannière pour obtenir la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) dans certains commissariats provinciaux ! En tout cas, nombreux sont ceux qui, après moult passages dans ces services sans avoir gain de cause, se voient orienter vers la capitale pour se faire délivrer la fameuse pièce. Passe encore que les frais d’établissement évoluent souvent du simple au double  (le Ren-Lac  a là une bonne base de travail), mais quand après avoir fourni au moins deux fois les pièces nécessaires on s’entend dire que le document est « grillé » ou « brûlé » et qu’il faut rallier Ouagadougou pour s’en faire établir, il y a de quoi s’étrangler de colère, d’autant plus qu’aucun remboursement n’est fait. Imaginez un peu un brave paysan, dans un village reculé du Centre-Nord, en cette saison pluvieuse, obligé de se plier à cet exercice, et vous conviendrez qu’il y a encore du chemin à faire dans certaines administrations délocalisées pour les débarrasser de cette gangrène sociale.

 

 

 

- Dans sa parution du vendredi 13 juillet 2018, sous la rubrique « Une Lettre pour Laye », L’Obs. faisait cas d’un père de famille qui s’est indigné contre une décision du service des visas de l’ambassade des USA à Ouagadougou. Joseph Ouédraogo disait avoir produit tous les documents nécessaires en vue d’obtenir un visa américain pour son enfant de 15 ans qui venait d’être admis au BEPC. Mais, il avait été surpris par la correspondance de l’officier consulaire des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, une fin de non-recevoir ou en clair un refus d’accorder le précieux sésame américain à Thom, brisant une promesse qui avait été faite au nouveau breveté, frustré depuis la nouvelle.

 

L’action suivante du père de Steve Thom Ouédraogo a été d’écrire à l’ambassadeur, Andrew Young himself, pour lui relater les faits et signifier toute son incompréhension. Quelques jours plus tard, le consulat lui a envoyé un mail dans lequel l’officier disait en substance que le refus du visa précédemment notifié n’est pas définitif, c’est-à-dire qu’il a la possibilité de réintroduire une nouvelle demande. «Mais l’enfant est déjà parti à Dakar. En plus, si je réintroduis une autre demande qui peut aboutir cette fois-ci, le petit ne va pas pouvoir profiter pleinement de ses vacances là-bas. Le 20 août 2018, il doit faire un test d’entrée en seconde dans le même établissement. Il va rentrer bientôt et commencer à s’y préparer dès le 15 août», a expliqué Joseph Ouédraogo qui compte « rebeloter » les années à venir et invite le service des visas à avoir une attention particulière à l’égard des enfants.  

 

 

 

- Nous avons appris du magazine de l’une des plus prestigieuses universités du monde, celle d’Oxford à Londres, le sacre d’une Burkinabè qui a réussi avec brio, le 21 juillet 2018, sa thèse de Master of science sous le thème «Politique économique des pays en voie de développement». L’impétrante, Nelly Déborah Lekwi Ky, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, devrait être, sauf erreur, la première fille burkinabè à être admise dans ce grand temple du savoir dont la devise est «N’importe qui n’y entre et n’importe qui n’en sort». Voilà donc un beau parcours académique qui fait la fierté du Burkina entier et des buveurs de gnontorô, pardon des Samos en particulier. Félicitations donc à cette petite Samo et à ses parents ! Puisse cette nouvelle diplômée utiliser son savoir pour contribuer à l’essor de l’économie burkinabè.

 

 

 

-Du monde, de l’ambiance et de l’effervescence ce dimanche 12 août 2018 à Mogtedo à l’occasion de la première édition de la coupe de la jeunesse du Ganzourgou. Organisée sous le parrainage du ministre des Infrastructures, Eric W. Bougouma, la présidence du Naaba Koutou de Mogtedo et avec le soutien du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, cette compétition sportive, la première du genre dans la province du Ganzourgou, aura lieu à partir de 14h sur le terrain omnisports de Mogtedo. La touche musicale sera assurée par des artistes de renom comme Floby, Sana Bob et bien d’autres.

 

Un rendez-vous à ne pas manquer.

 

 

 

- Dans la Lettre du 13 juillet 2018, Passek Taalé faisait cas de ce conflit foncier larvé qui oppose depuis 2015 les habitants de Bonga (Bourzanga) à ceux de Baonghin et Watigué.

 

Cette révélation a valu à la rédaction de « L’Observateur Paalga » le droit de réponse que voici :

 

 

 

« Monsieur le Directeur de publication,

 

Au nom du village de Ouattigué, commune de Rollo, province du Bam, nous avons l'honneur de vous demander de bien vouloir publier ce droit de réponse aux allégations des représentants du village de Bonga (commune de Bourzanga) publiées dans la rubrique "Une Lettre pour Laye" de L'Observateur Paalga du 13 juillet 2018.

 

En effet, le village de Ouattigué était un quartier de Gondekoubé, village de la commune de Rollo. Le quartier étant éloigné du village Centre (5 Km), nous avons, en mars 2011, demandé qu'il soit érigé en village administratif, ce qui fut fait en février 2013.

 

Dans la réalité, nous n'avons jamais eu de litige foncier avec le village de Bonga (commune de Bourzanga) ni jamais vu un habitant de Bonga venir réclamer une terre quelconque à Oauttigué, et pour cause. Cependant, nous avons été informés que, dans des écrits qu'il a adressés à l’Administration, le chef de Bonga prétend gérer les terres de Ouattigué. Or les gestionnaires traditionnels des terres de notre zone sont les gens de Kobo, commune de Ouindigui (province de Lorum) avec lesquels nous n'avons aucun problème foncier.

 

Nous n’avons donc pas affaire au chef de Bonga, nous ne lui avons jamais demandé des terres et nous nous étonnons qu'il en parle dans les écrits à l'Administration et à la Presse. Nous rejetons catégoriquement les allégations du chef de Bonga qui n'a aucune terre à Ouattigué.

 

Nous déplorons les autres contrevérités disséminées dans l'écrit, pour ajouter à la confusion. Les deux villages Ouattigué et Baonguin, issus du village de Gondékoubé, font partie de la commune de Rollo. Et chacun peut vérifier et constater que la province du Sourn ne comprend aucune commune du nom de "Windiga". »

 

 

 

Maïga Salam

 

Gansonré Moussa

 

 

 

- S'il est des gens à plaindre de nos jours, c’est bien les grands éleveurs  de certaines régions du pays. La preuve nous en a été donnée la semaine dernière, lors d’une visite du marché à bétail de Kaya : arrivées pour la plupart dans des tricycles, certaines bêtes avaient de la peine à se tenir sur leurs pattes. Explications : pas de quoi se mettre dans la panse, l’herbe des pâturages devenant rare du fait de l’avancée du désert ou simplement de l’utilisation incontrôlée d’herbicides. Conséquence, des animaux efflanqués ou simplement morts en grand nombre, donc de vraies pertes pour les propriétaires qui ne savent à quelle  bouée  de sauvetage s’agripper.

 

 

 

(1)            Ce surnom lui a été donné en raison de la stabilité dont  il faisait montre sur les terrains de football.

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 Passek Taalé

Dernière modification ledimanche, 12 août 2018 18:59

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