Difficultés d’apprentissage chez l’enfant : La contribution de Laboratoire Education
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«Les difficultés et les troubles spécifiques d’apprentissage à l’école», c’était le thème d’une formation dispensée à une vingtaine d’éducateurs du 23 au 25 août 2018 au siège du bureau d’études AFRIDEX, au quartier Zone 1, par le Laboratoire Education (LABORED).
Le LABORED est un centre de renforcement des pratiques pédagogiques pour aider les enfants à réussir à l’école. Créé par l’association Faso Espoir Vie, en partenariat avec l’ONG italienne « Bambini nel Deserto », c’est une initiative éducative qui vise à promouvoir l’éducation centrée sur l’apprenant par l’usage de la pédagogie de l’école moderne. C’est pourquoi il porte une attention toute particulière aux enfants en difficulté d’apprentissage et à ceux victimes de troubles spécifiques d’apprentissage tels que la dyslexie (difficulté dans l’apprentissage de la lecture), la dysgraphie (troubles dans l’apprentissage de l’écriture) ou la dyspraxie (difficulté motrice liée à un trouble de la représentation corporelle et de l’organisation spatiale).
Les 23, 24 et 25 août 2018, le LABORED a organisé une session de formation, qui a rassemblé 22 enseignants, sur les difficultés et troubles spécifiques d’apprentissage, laquelle a été dispensée par Bruna Montorsi, enseignante et pédagogue italienne à la retraite et responsable depuis une quinzaine d’années des projets de l’ONG Bambini nel Deserto au Burkina. Les participants ont, durant les trois jours qu’a duré la session, planché sur les intelligences multiples, la taxonomie des objectifs selon Bloom, les difficultés d’apprentissage, les troubles spécifiques et les techniques pour aider les enfants à apprendre.
Dans l’après-midi du samedi 25 août dernier, les visages rayonnants des participants et encadreurs en disaient long sur leur satisfaction. Sont de ceux-là Ousséni Gondé, enseignant au complexe scolaire Atti, et Zénabou Yaméogo, institutrice à l’école Dassasgo D, qui ont reconnu la pertinence des sujets abordés et, surtout, le côté pratique de cette formation qui leur permettra d’appliquer sur le terrain les connaissances acquises. Quant à la formatrice, qui soit dit en passant a témoigné avoir « enseigné toute sa vie », elle a regretté le taux élevé d’abandons scolaires dans notre pays. «Je salue l’initiative de LABORED, parce que le Burkina ne peut se permettre de perdre par la rue beaucoup d’enfants». Dans la même veine, l’initiateur de la formation, Karim Kaboré, président de l’Association Faso Espoir Vie, a promis de poursuivre la lutte à travers d’autres projets de formation au profit des enseignants, des élèves et des parents d’élèves.
Issa K. Barry
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