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Une Lettre pour Laye : Un drone pour Safiatou Lopez

 

Comme il est maintenant d’usage pendant l’hivernage, je commence ma missive hebdomadaire ainsi que je le fais depuis quelques semaines, par un balayage territorial des pluies tombées. Le relevé pluviométrique hebdomadaire de la période du jeudi 23 au mercredi 29 août 2018 que le service d’exploitation de la météorologie de l’ASECNA m’a fait parvenir donne la situation suivante :

 

 

Dori : 25,3 mm ; Ouahigouya : 62,9 mm ; Ouagadougou-aéro : 44,6 mm ; Dédougou : 33,6 mm ; Fada N’Gourma : 53,7 mm ; Bobo-Dioulasso : 32,9 mm ; Boromo : 96,3 mm ; Pô : 47,2 mm ; Gaoua : 92,1 mm ; Bogandé : 20,6 mm.

 

 

 

Cher Wambi, je ne sais plus vraiment ce que je dois dire et penser des attaques terroristes qui se succèdent  à un rythme infernal, comme si nos ennemis avaient définitivement fait du Burkina leur terrain de jeu favori. Dois-je me faire à l’idée que la Patrie des hommes intègres est décidément le ventre mou du G5 Sahel ? En tout cas, on n’avait pas fini de pleurer le douanier Jean de Dieu Bado et le policier Sandofini Aristide Bonzi, tombés respectivement le 22 août à Batié  et le 23 sur l’axe Sollé-Titao sous les balles assassines des criminels, qu’à l’Est, le 28 août dernier, un autre véhicule de nos Forces de défense et de sécurité, qui partait en renfort à Pama dont la brigade de gendarmerie avait été attaquée sautait de nouveau sur une mine. Bilan : 7 morts.

 

Mais, cher cousin, contrairement à ce qu’on a pu entendre ou lire ici et là, toutes les victimes étaient militaires dont six de Tenkodogo et une de Fada. Il s’agit de :

 

(1) Adjudant Gnoumou Donou, MLE 97300 99184

 

(2) Sergent Tandamba Issa Emmanuel, MLE 06090 04625

 

(3) Caporal Waongo Epiphane, MLE 10140 08265 

 

(4) 2e classe Tindano Jean Marie, MLE 14080 14660

 

(5) 2e classe Haro Diataga, MLE 14250 15663

 

(6) 2e classe Werem Daouda, MLE 14250 15226

 

(7) 1re classe Kam Djobanko.

 

 

 

Du reste,  cher cousin, j’ai appris que les dépouilles  ont été transférées hier par le Bureau de garnison de Ouagadougou et conservées à la morgue du CHU du secteur 30 à Bogodogo en attendant les obsèques qui auront probablement lieu aujourd’hui. A ce sujet, cher cousin, j’ai surpris l’autre jour une conversation entre deux personnes d’un certain âge, pour ne pas dire d’un âge certain, qui se demandaient si on faisait bien de déplacer jusque dans la capitale les corps de nos braves FDS tombées au champ d’honneur. Car pour eux, ces décès s’apparentent à ce qu’on appelle « une mort rouge » comme par exemple d’accidents de la route. Or en pareille situation, beaucoup de traditions de chez nous recommandent souvent de ne pas déplacer les corps qu’on n’emmène surtout pas à la maison, sous peine que la malédiction se répète. N’étant pas beaucoup versé dans ces choses, je ne saurais trancher entre cette nécessité de respecter nos us et coutumes et l’impératif de rendre un dernier hommage national à ceux qui ont fait don de leur vie à la nation. Avis donc aux sociologues, anthropologues et dépositaires de nos traditions. Cela dit, cher cousin, de quelles complicités donc, au sein des populations locales ou ailleurs, bénéficient les renégats pour frapper de la sorte quand et où ils veulent ? En attendant d’avoir une réponse à cette lancinante question qui m’opresse, je te propose un poème plein de justesse qui serait signé de l’écrivain Emile Lalsaga et qui circule ces derniers jours sur les réseaux sociaux.

 

 

 

 

« Toujours le même ballet 

Avec son cortège impressionnant.

Des communiqués ''laconiques'',

Des ratissages sans fin et sans bilan.

Puis de viles condoléances,

Des verres noires 

Pour repousser les regards inquisiteurs.

Discours pompeux sans gloire

Et pompes funèbres au soir.

Et l'engloutissante sonnerie aux morts retentit : 

Un des nôtres est encore parti.

Comment ? On le sait...

Et pourquoi ? On ne le sait toujours pas.

Cra-crac des kalaches,

Trompette, silence de mort,

Monstrueuses décorations

Sans effet et sans fierté,

Une médaille qui noircit le visage des vivants.

Une pelletée, deux pelletées

Puis un monticule de terre

Qui nous enfonce tous...

C'est fini... On s'en va...

Pour revenir un autre soir,

Le même soir du ballet incessant.

Triste... Encore un deuil...

On promet de se venger

Mais en attendant, on perd des hommes.

A quand la fin de ce décompte macabre ? »

 

Cher Wambi,

 

Après huit mois passés en détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) de Ouagadougou, il hume à présent l’air frais de la liberté. En effet, le mardi 28 août 2018, le colonel Auguste Denise Barry a bénéficié d’une ordonnance de mise en liberté provisoire délivrée par la Chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire de Ouagadougou. Poursuivi pour complot et incitation à la commission d’acte contraire à la discipline et au devoir militaire, il avait été arrêté le 29 décembre 2017 et mis sous mandat de dépôt le 4 janvier 2018. Cette affaire avait laissé plus d’une personne perplexe , d’autant plus qu’elle coïncidait avec le moment où la justice militaire venait de boucler l’instruction du dossier du putsch manqué de septembre 2015 avec l’ordonnance de renvoi pour jugement du général Gilbert Diendéré et 83 autres accusés devant la chambre de première instance du tribunal militaire.

Cher cousin, alors que beaucoup de gens étaient en proie au doute, le tout-puissant ministre de la Sécurité de l’époque, Simon Compaoré,  avait déclaré que les gens doutaient parce qu’ils ne savaient rien du contenu du dossier. Il avait ainsi déclaré péremptoirement : « Vous serez édifiés. Vous allez être servis. Nous sommes au Burkina. Ne vous pressez pas. Attendons. Dans tous les cas, notre pays est  un pays de droit. On ne peut plus faire la force à quelqu’un.»

Huit mois après cette déclaration tonitruante, les Burkinabè attendent toujours d’être édifiés. Et beaucoup n’hésitent pas à penser que dans ce dossier, ce qu’on reproche au colonel Barry est plutôt léger. Et ces personnes ont été confortées dans leur position par la décision de mise en liberté provisoire dont le colonel, seul militaire inculpé dans le dossier, vient de bénéficier.

Mais le chemin de cette liberté provisoire est parsemé d’embûches car, selon les informations que j’ai obtenues, le securocrate de Yacouba Isaac Zida a formulé quatre demandes de mise en liberté avant d’avoir  dernièrement gain de cause.

Si aujourd’hui le colonel hume l’air frais de la liberté, même provisoire, c’est sans doute que l’instruction du dossier est assez avancée et que plus rien ne justifie sa détention préventive à la MACA. Et la liberté provisoire dont il bénéficie est pleine et entière, à l’opposé de celle servie, dans le dossier du putsch manqué de septembre 2015, au général Djibril Bassolé, à savoir la mise en résidence surveillée. C’est en tout cas ce que m’a confié son avocat, Me Batibié Bénao.

A ce jour, cher Wambi, à l’exception d’une seule personne, toutes les autres poursuivies dans ce dossier sont en liberté provisoire. C’est pourquoi Me Maria Kanyili, l’avocate de cette dernière, se bat de toutes ses forces pour tirer son client de la MACA. Ragaillardie par ce qui est arrivé au colonel Barry, Me Kanyili a immédiatement formulé une nouvelle demande de mise en liberté provisoire. Celle-ci devait être acheminée rien qu’hier à la Chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire. Cette fois sera-t-elle la bonne aussi pour son client ? On attend de voir !

 

Cher Wambi, le 28 août 2018, un incident est survenu à l’audience du procès du coup d’Etat manqué, précisément lors de l’interrogatoire du sergent Lamoussa Badoun. Tout est parti de la lecture par le parquet d’une déclaration que l’accusé aurait faite lors de son interrogatoire au fond chez le juge d’instruction et qui ne concorderait pas avec sa déclaration faite spontanément à sa première comparution devant le même juge d'instruction et qu’il a répétée à la barre de la Chambre de première instance. L’accusé n’a pas reconnu certains propos qu’on lui attribuait dans le document de l’interrogatoire au fond et a demandé qu’on lui lise l’intégralité de sa déclaration. Et c’est lorsque le parquet était en train de s’exécuter en citant le numéro de la question que l’avocat du sergent, Me Stéphane Ouédraogo, a relevé que le P-V d’instruction qui figure dans son dossier ne comprend ni la question qui est visée ni la réponse prêtée à son client. Des vérifications faites par le président du tribunal, Seidou Ouédraogo, il ressort que lui-même et le parquet ont un P-V qui comporte une question et une réponse qui ne figurent pas dans le P-V communiqué à l’avocat, avec des déclarations que l’accusé rejette catégoriquement.

Face à cette situation, le parquet a proposé de renoncer à faire référence, dans ses questions, à la partie incriminée. Mais l’avocat a refusé et a insisté, en vain, pour avoir une copie du document du parquet. Finalement, Me Stéphane a obtenu la suspension de l’audition de son client afin de mieux se concerter avec lui.

Cet incident a été ainsi clos par le président, qui a refusé que les autres avocats s’expriment sur la question et a poursuivi l’audience par l’audition d’un autre accusé.

Mais, cher Wambi, après cette séance, les avocats ne décoléraient pas. Pour eux, nous sommes en matière criminelle et le dossier doit être irréprochable, et exempt de toute manipulation. Ils estiment qu’il va falloir élucider ce problème afin de savoir qui a produit cette pièce et dans quel but. Si ce point n’est pas élucidé, il y aura comme un discrédit sur les documents et pièces de ce dossier du putsch manqué.

Cette affaire me rappelle, cher cousin, ce qui s’était produit lors de la guerre judiciaire relative au Parti africain de l’indépendance (PAI) que s’étaient livrée Soumane Touré et Philippe Ouédraogo. A cette occasion, lors d’une audience, le camp Soumane avait produit un Journal Officiel dont le contenu était différent de celui que détenait le camp Philippe. C’était le même journal mais, curieusement, le contenu différait. Il y avait donc eu usage de faux dans cette affaire. Mais, chose curieuse, cher cousin, personne n’a été poursuivi pour manipulation du Journal Officiel. Ainsi va le Faso…

 

Cher cousin, tu as sans doute appris que Safiatou Lopez a de nouveau maille à partir avec les autorités. Tu te rappelles  ses démêlées avec le service régional de la police judiciaire à Wemtenga en juillet 2016 et les ennuis judiciaires subséquents de celle qui voulait « dégonfler certains juges gonflés» ou encore les bisbilles entre la passionaria de la société dite civile et le journaliste Idrissa Nogo. Récemment, elle a aussi été condamnée en même temps qu’un autre activiste, Hervé Ouattara, dans l’affaire de pédophilie impliquant un expatrié. Cette fois, les choses semblent plus sérieuses. La gendarmerie a en effet débarqué chez elle mercredi en fin de journée, à grand renfort, me dit-on, d’un drone, ces avions (petits ou grands) sans pilotes pour voir ce qui se passait dans la résidence. Je me suis donc dit que ça ne pouvait pas être pour des broutilles, car par ces temps qui courent, ces appareils ont certainement mieux à faire dans l’Est du Burkina ou au Sahel que de survoler le toit de Dame Lopez. Il semble d’ailleurs, cher cousin, que la maréchaussée est d’abord arrivée sans mandat pour la perquisition. Je me suis donc renseigné auprès d’une source judiciaire pour savoir si c’était normal et de ce qu’on m’a dit il ressort que c’est uniquement pour des raisons liées au terrorisme ou en cas de flagrance que c’est possible. Alors question : de quoi accuse-t-on la présidente d’honneur du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) pour la détenir au camp de gendarmerie de Paspanga ? En tout cas,  en l’absence d’information officielle, les spéculations  allaient bon train. Car, comme c’est souvent le cas, l’autorité judicaire ou politique ne communique pas rapidement. Or quand il s’agit d’une personnalité à l’image de madame Lopez - puisqu’elle l’est quoi qu’on puisse penser d’elle-, il vaut mieux rapidement situer l’opinion pour éviter que la désinformation et l’intox s’installent. Car si de fortes présomptions pèsent sur elle ou même carrément des preuves irréfutables, il n’y a pas de raison que la rigueur de la loi ne s’abatte pas, comme sur n’importe quel justiciable. En attendant donc que les « sources autorisées » daignent sortir de leur mutisme, on suspecterait l’incriminée de menées pour libérer des détenus de la Maison d’arrêt et de correction des armées. Car même son avocat, Me Silvère Kiemtaremboumbou, ne savait toujours pas jusqu’à hier ce qu’on reprochait exactement à sa cliente.  Affaire à suivre donc.

 

 

 

Cher Wambi, je t’invite à présent à parcourir ces quelques éléments du carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- Les nouvelles ne sont pas bonnes pour les candidats titulaires d’une licence en droit ayant déposé leur dossier pour prendre part au concours de recrutement de magistrats, session 2018. En effet, ces derniers sont dans la tourmente depuis que Wagnogmè Dabiré et autres ont introduit une requête d’annulation devant le Conseil d’Etat. C’est suite à ce recours que la juridiction supérieure de l’ordre administratif a ordonné le sursis à exécution du communiqué d’ouverture du concours de la magistrature le 14 août 2018. Les plaignants contestent la dernière trouvaille du ministère de la Justice qui a été d’autoriser les candidats seulement titulaires d’une licence LMD (Licence master doctorat) en droit à concourir avec ceux ayant une maîtrise classique. Or, pour embrasser le métier de magistrat, il faut être détenteur d’une maîtrise en droit, comme le disposent les textes. Pour les plaignants, la licence LMD n’équivaut pas à la maîtrise et cette décision du ministère viole les textes qui régissent le concours de recrutement des magistrats.

 

La décision d’autoriser les titulaires d’une Licence en droit à passer ce concours découlerait des plaintes de certains étudiants qui soutenaient n’avoir pas les moyens de faire un master. C’est dans le souci de trouver une solution provisoire à cette situation que cette décision aurait été prise par le ministère de la Justice.

 

Cette plainte est un bon signe pour les puristes soucieux du respect des règles de droit. C’est l’expression de la vitalité des juristes et futurs magistrats. Actuellement, tous les regards sont tournés vers le Conseil d’Etat qui, conformément aux textes, a un délai de deux mois pour trancher la question.

 

 

 

- De plus en plus tumultueuse est devenue la cohabitation entre  cette unité de nos forces de l’ordre basée à Kienfangué et les populations de cette bourgade au sud de la capitale, tant et si bien que l’on se demande quelle en sera l’issue. Le dernier fait qui a mis le feu aux poudres, c’est cet accident survenu  le week-end  dernier et qui a coûté la vie à un résident du nom de Lassané Zongo. Un drame imputé à un élément de ce corps qui aurait perdu le contrôle de son véhicule, percutant mortellement le pauvre. Ce qui a accru le courroux des témoins, c’est que le fautif aurait par la suite menacé avec son arme tous ceux qui s’aventureraient à s’approcher de lui avant de faire appel à un renfort de sa base pour l’exfiltrer. Quand on sait que ces éléments sont déployés pour notre sécurité, qu’ils doivent pour cela vivre en harmonie avec ceux qu’ils sont censés protéger, c’est quand même regrettable. Certes la hiérarchie s’est fortement impliquée pour que l’affaire connaisse une suite apaisée, mais c’est le lieu d’attirer l’attention de ces braves chauffeurs en tenue sur la nécessité de lever souvent le pied, surtout quand il n’y a pas de péril dans la cité. Ils n’en seront que plus respectés !

 

 

 

- Un compatriote et ses deux amis de la province du Kénédougou ont parcouru plus de 600 km à pied (la distance Orodara-Ouagadougou) aux fins de rencontrer l’avocat émérite, l’homme de Culture, Maître Titinga Frédéric Pacéré, par ailleurs chef coutumier de Manéga. En cette saison pluvieuse, ils ont, depuis Orodara, marché des jours et des nuits, bravant le soleil, la pluie, le sommeil, les dangers de toutes sortes de la route et des sentiers ; ils ont enduré la faim et la soif pour venir à Ouagadougou, dans le seul espoir de rencontrer Maître Pacéré, leur idole. Objectif, rendre hommage à ce personnage singulier qui défend et promeut la culture burkinabè en particulier et la culture africaine en général. Arrivées le lundi 27 août 2018 dans la capitale, Ouagadougou, ils attendent depuis de voir l’homme. Probablement ils seront reçus au Musée de Manéga ce dimanche par celui-là pour qui ils ont marché 600 km. Outre l’hommage qu’ils rendront à Maître Pacéré pour ses œuvres gigantesques dans divers domaines, les marcheurs entendent bénéficier des conseils et surtout des bénédictions de ce grand baobab de la culture et des traditions. Car de chez Maître Pacéré, le visiteur ne repart jamais bredouille. Toujours avec une dose de sagesse.

 

 

 

- Fin de formation pour la quatrième promotion des apprenants en art culinaire de l’Institut Aorèma, avec la remise des diplômes ce samedi 1er septembre au sein de l’établissement à Nonsin au secteur 14 de l’arrondissement 3. Ce sera à partir de 08 heures. Une occasion de tester vos capacités gustatives sous la houlette du fondateur, Cheick Adama Aorèma Ouédraogo, que d’aucuns disent cordon bleu avisé.

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

 

 

Dernière modification ledimanche, 02 septembre 2018 15:20

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