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Alliance des partis de la majorité présidentielle : «Le CFOP n’est plus un contre-pouvoir, il est contre le pouvoir» (Bénéwendé Stanislas Sankara)

 

L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) était à son tour face à la presse le jeudi 13 septembre 2018. Pour l’APMP, les récentes sorties de l’opposition la décrédibilisent.

 

 

Depuis que l’opposition politique a annoncé sa marche-meeting du 29 septembre, la scène politique ne cesse de bouillonner. Conférence de presse sur conférence de presse, chaque parti voyant midi à sa porte. Jusque-là, il n’y avait que les partis de l’opposition qui sortaient de grandes phases sur la piste de danse : « L’annonce de notre marche affole le pouvoir et ses soutiens » ; « Si le pouvoir est convaincu que le peuple aime sa manière de gouverner, pourquoi s’agite-t-il tant ? » ; « Notre marche-meeting pousserait Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement à sortir de leur doux sommeil ».

 

Des propos assez forts pour donner un coup de fouet à l’ego de la majorité qui a bien préparé ses pas pour entrer en scène. L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a réuni ses hommes (Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/PS, Lassané Sawadogo du MPP, Edouard Nebnoma Zagré du FFS, Toussaint Abel Coulibaly de l’UPR, Issa Tiemtoré du PNDP, Mariam Sidibé, du PPE/CN) pour laver l’affront. « Organiser chaque semaine des conférences de presse pour faire le procès d’un pouvoir n’est pas faire preuve de contre-proposition. Il est donc clair que le CFOP n’est plus un contre-pouvoir ; il est contre le pouvoir et il ne s’en cache point », a déclaré le président de l’APMP, Bénéwendé Stanislas Sankara. Pour lui, la critique ne peut pas être synonyme d’absence ou de négation de toute objectivité dans le jugement, et un parti politique incapable d’analyse et de proposition est inutile pour la nation. Sauf ceux qui refusent de voir, selon le président de l’UNIR/PS : «Des changements s’opèrent et le Burkina Faso est en voie d’émergence, n’en déplaise aux pessimistes. »

 

Pour les conférenciers, le chef de file de l’opposition politique fait de la surenchère dans l’unique but de créer des conditions d’un mécontentement de la population, déjà durement éprouvées par les attaques répétitives. Ainsi, selon les conférenciers, le CFOP espère de nouveau un soulèvement des populations contre le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, cette fois-ci. L’APMP regrette donc l’attitude de l’opposition burkinabè, qui cherche plutôt la courte échelle pour accéder au pouvoir.  Qu’attend l’APMP de l’opposition ? N’est-elle pas dans son rôle ? « Moi, j’ai été un opposant farouche à Blaise Compaoré. Je sais ce qu’est l’opposition. Si l’opposition se borne tous les mardis, veille du Conseil des ministres, à tirer tous azimuts sur le pouvoir, à faire des développements sur des faits divers, nous reculons. C’est une opposition aveugle. Elle n’agit pas dans la dynamique d’une force de proposition », a conclu le président de l’APMP.

 

 

 

Akodia Ezékiel Ada

 

Dernière modification ledimanche, 16 septembre 2018 15:43

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