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Mort d’Amadou Koufa : Si c’est vrai, al hamdoulilah (1)

Pourvu que ce soit vrai et définitivement confirmé. Selon toute vraisemblance, Amadou Koufa a été tué, dans la nuit du 22 au 23 novembre au cours d’une opération conjointe menée par les Forces armées maliennes et les militaires de Barkhane.

Une information confirmée à Paris et à Bamako, même si en l’espèce il convient d’être prudent. Tant on a vu des personnes données pour mortes ressusciter par on ne sait trop quel miracle. Combien de fois a-t-on déclaré le décès de Moctar Ben Moctar, alias « Le borgne », et d’Abubakar Shekau qui a toujours bien porté son  surnom de « Chacal » ?

Espérons donc que ce coup-ci sûr c’est sûr, et disons tout simplement : al hamdoulilah. Oui, Allah soit loué. Le même Allah que ceux qui ne croient ni en Dieu ni au diableinvoquent pour tuer aveuglément d’autres enfants de Dieu, qui n’ont pourtant rien fait de méchant. Car Amadou Diallo, qui a pris le nom de son village, Koufa, situé quelque part dans le cercle de Niafounké vers Tombouctou, est l’un des terroristes qui sème la mort et la désolation depuis maintenant six bonnes années au Mali et ailleurs, ayant installé ses pénates dans le centre du pays d’où il faisait d’ailleurs des incursions dans les pays voisins. L’attaque de Nassoumbou, le 16 décembre 2016, qui a fait 12 morts, organisée il est vrai par le groupe Ansarul Islam du Burkinabè Ibrahim Malam Dicko, portait aussi la marque de sa katiba, le Front de libération du Macina.

 Pas plus tard que la semaine dernière, il a été épinglé dans un rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et de l’Association malienne des droits de l'homme (AMDH) sur la recrudescence de l’insécurité au Mali marquée essentiellement du sceau sanglant de ceux qu’on appelle les hommes de la brousse. Militaires, responsables politico-administratifs, chefs traditionnels et religieux, tout le monde était dans le viseur de ce prédicateur radical qui prétendait défendre les pauvres et les faibles et surfait sur la vague des affrontements intercommunautaires dans le delta du Niger. Enlèvements, tortures, assassinats, sévices sexuels, fermetures d’écoles, tels étaient les hauts faits d’armes de celui qui imposait des règles de vie rigoristes dans les zones sous son contrôle, à l’image du physique austère, pour ne pas dire ingrat, qu’il affichait.

Une étoile de moins donc dans la galaxie terroriste. Mais si ce prestigieux trophée brandi signifie la décapitation du mouvement et un sacré coup porté à l’organisation, il serait imprudent de penser que les violences vont automatiquement s’arrêter au Mali par ce simple fait. On ne le sait que trop, la mort des émirs décuple parfois la hargne et la colère de leurs talibés qui peuvent se révéler beaucoup plus cruels que les maîtres qui les ont enseignés. Hélas, s’il suffisait de couper seulement les têtes des organisations pour régler le problème, bien d’incendies terroristes auraient été circonscrits depuis belle lurette, que ce soit en Afrique ou ailleurs. Notamment dans le cas du fondateur même de la nébuleuse terroriste, Ossama Ben Laden, tué le 2 mai 2011 par un commando américain, et de celui de Boko Haram, Mohammed Yusuf, capturé le 30 juillet 2009 et exécuté par la suite. 

C’est aussi la preuve, si besoin était, que la réponse au péril islamiste ne saurait être seulement militaire, mais est aussi social et économique, en asséchant par exemple le terreau on ne peut plus fertile de la pauvreté et de l’ignorance dans lequel barbotent à qui mieux mieux ces criminels qui se nourrissent de trafics en tous genres, loin des préceptes qu’enseignent l’islam et le Coran.

 

La Rédaction

(1)                Merci à Allah

Dernière modification lelundi, 26 novembre 2018 23:42

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