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Jeu concours fête de l’indépendance : Ces cracks venus de Dori

 

Le lycée provincial de Dori a ravi la vedette aux locaux du lycée Naaba Baongo de Manga en remportant le dimanche 9 décembre 2018, la 3e édition du cette compétition qui entre dans le cadre de la célébration du 11-Décembre. Elle  a été patronnée par le titulaire du perchoir, Alassane Bala Sakandé.

 

 

Problème d’aiguillage ou réelle volonté de boycott ? En tout cas, l’affaire fait les choux gras des réseaux sociaux. Le 6 décembre dernier, lors de l’ouverture officielle de la foire du 11-Décembre, le président de l’Assemblée nationale s’était retrouvé la seule autorité présente à la cérémonie. Les autres notabilités, notamment les membres du gouvernement ayant préféré rehausser par leur présence l’éclat des étoiles d’un hôtel qu’on inaugurait au même moment. Avec son franc-parler habituel, Alassane Bala Sakandé avait critiqué devant les caméras l’attitude de ces ministres « 5 étoiles » qui ont brillé par leur absence à une activité qui, a-t-il estimé, était plus utile pour le Mangalais lambda. (Lire encadré). Trois jours plus tard, revoilà le titulaire du perchoir qui patronne une activité officielle entrant dans le cadre de la célébration du 58e anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance : la finale du jeu concours « Les cracks de la nation ». Mais cette fois-ci, le deuxième personnage-clé de l’Etat était bien entouré. Outre le parrain, l’homme d’affaires Apollinaire Compaoré, il avait à ses côtés les autorités administratives et coutumières de la région ainsi que des membres du gouvernement dont le ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo, et celui de l’Eau, Niouga Ambroise Ouédraogo.

 

Initié par l’association Dikou, ce concours qui était à sa troisième édition  a vu s’affronter des lycéens et collégiens venant des régions du Burkina sur des questions d’actualité et de culture générale. Au terme de la finale qui a opposé le lycée provincial de Dori au lycée provincial Naaba Baongo de Manga, ce sont les visiteurs qui se sont imposés  devant le grand public de  la  nouvelle salle polyvalente de la ville.

 

Le patron des députés, qui a salué cette initiative, avait indiqué  plus tôt dans son mot qu’ « il n’y aurait pas de vainqueur à l’issue de la finale. Le vainqueur, c’est l’éducation, c’est l’enseignement burkinabè ». Pour qu’il n’y ait vraiment pas de vainqueur, le PAN a égalisé  les prix des trois premiers à 1 millions de francs CFA, alors que les organisateurs avaient prévu 600 000 francs, pour l’équipe victorieuse, 500 000 francs pour la seconde et 400 000 francs pour la troisième. Quant aux autres participants, ils repartent avec 100 000 francs au lieu de 30 000. Des sommes qui, a précisé le donateur, ne proviennent pas de sa poche : c’est un geste  de tous les députés en faveur de l’éducation. Alassane Bala Sakandé a d’ailleurs émis l’idée d’une institutionnalisation de la compétition pour lui faire bénéficier de plus de moyens. L’Assemblée nationale, qui jusque-là jouait un rôle d’observateur, s’impliquera, a-t-il promis, dans l’organisation des «Cracks de la nation ».

 

 

Hugues Richard Sama

 

 

 

Encadré

 

La colère de Bala

 

 

« J’estime que, si la foire fait partie des activités commémoratives de ce 11-Décembre à Manga, cette cérémonie a été boycottée. On m’a demandé d’être le parrain de cette cérémonie, je n’ai pas demandé à être parrain de quoi que ce soit. Mais j’estime que si c’est une activité qui se passe dans le cadre du 11-Décembre, il est tout à fait normal que les autorités soient à cette cérémonie au lieu d’aller se retrouver dans une histoire d’inauguration d’hôtel. Je le dis en  toute sincérité. Je suis venu pour la jeunesse et la population de Manga. Point barre ! Je ne parle pas en tant qu’individu, en tant que Sakandé, je parle ici en tant que président de l’Assemblée nationale, une institution. Et si cette activité  a été retenue comme étant une activité phare du 11-Décembre, ça veut dire qu’il y a problème quelque part. S’il y a un problème, qu’on le dise clairement. Dans tous les cas, mon protocole m’a dit qu’il ne fallait pas que je vienne parce qu’il n’y avait pas suffisamment de monde et que les autorités n’étaient pas là. Mais j’ai dit : je viens à Manga, je viens chez moi. Je suis président de l’Assemblée nationale, une Assemblée de tous les Burkinabè. Qu’il y ait une autorité ou pas, je viendrai pour cette foire parce que ce qui m’importe, c’est que je vienne, qu’on puisse ouvrir cette foire, que des jeunes, que des femmes, que des vieux puissent exposer leurs œuvres, et qu’ils puissent avoir 25, 100 francs  pour payer de la cola. C’est ça qui m’importe. Mais les grands protocoles, les tapis rouges, je m’en balance. Je ne suis pas contre un opérateur économique pour quoi que ce soit, mais il y a combien de Burkinabè, de Mangalais, qui peuvent dormir dans cet hôtel ? Venez ici, là où les Mangalais peuvent avoir à manger, où ils peuvent avoir de quoi prendre en charge leur famille.»

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