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Inhumation des 2 officiers de police : Une mobilisation qui en dit long sur le soutien aux FDS

 

Battus à mort le 12 janvier 2019 alors qu’ils effectuaient des interpellations sur instruction du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Banfora dans le cadre d’un litige foncier, les 2 officiers de police ont été conduits à leur dernière demeure le 14 janvier 2019. Rarement un enterrement avait auparavant drainé autant de monde au cimetière municipal de Banfora. Preuve, si besoin était, du soutien moral de la population aux FDS dans leurs missions, et particulièrement dans cette tragédie.

 

 

 

«Nous, les femmes de la Comoé, disons non à la barbarie» ; «Non à l’implication de la politique dans le dossier : Justice !» ; «Nous ne voulons plus être veuves très tôt, ni être seules à éduquer nos enfants», pouvait-on lire sur des pancartes derrière une banderole noire, signe du deuil qui attriste parents, amis, autorités, frères d’armes et connaissances. Une forte mobilisation, qui fera date, destinée à accompagner les suppliciés de Nafona, village de la commune rurale de Soubaka, à leur dernière demeure. Aux premiers rôles, à travers prières et bénédictions devant des proches très affligés qui retenaient difficilement leurs larmes, tant à la morgue qu’au cimetière, il y avait les confessions, catholique pour  Kyelem Télesphore Marie Anaclet, commissaire de district de Soubaka, et musulmane pour Sangaré Wolé Gilbert, commandant du corps urbain de la police de Banfora. La jeunesse, mobilisée, a tenu à ce que les corps soient accompagnés à pied à l’exception des autorités et quelques personnalités.

 

C’est dans la matinée du 12 janvier 2019, vers 7h, a expliqué le porte-parole de la police, que deux équipes d’intervention de la police de Banfora, en renfort au commissariat de Soubaka pour une mission de police judiciaire, sont arrivées dans le village de Nafona à une quinzaine de km de Yendéré. Ces équipes «ont été agressées par de sinistres individus dudit village. Cette agression  lâche, criminelle, barbare et odieuse a fait deux morts parmi les missionnaires», a lâché, la voix nouée, le porte-parole de la police.

 

Il s’agit de Sangaré Wolé Gilbert, né le 12 février 1984 à Yamoussoukrou. Admis au concours direct de recrutement des officiers de police, session de 2007, après 2 ans de formation, il est envoyé au commissariat central de police de Banfora en 2009 où il restera en fonction jusqu'à sa mort. Officier de police depuis 2015, il aura rendu 9 ans, 5 mois et 22 jours de loyaux services au sein de la police et laisse derrière lui un orphelin. Quant à l’officier Kyelem, il est né le 27 février 1965 à Ouagadougou. Admis au concours direct de recrutement des élèves agents de police, session de 1985, il a gravi les échelons et est passé dans plusieurs commissariats du pays. Il totalisait 32 ans, 6 mois et 11 jours de loyaux services et laisse derrière lui une veuve et 5 orphelins.  

 

Tombés les armes à la main, ces officiers étaient tous appréciés par leur hiérarchie, a dit le porte-parole qui a déclaré en présence du directeur général de la police que des dispositions seraient prises très prochainement  afin que les illustres disparus soient élevés à des distinctions à titre posthume. «Nous disons non à l’impunité ! Nous exigeons que justice soit faite», pouvait-on lire sur des papillons distribués par la jeunesse de Banfora.

 

 

Luc Ouattara

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