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Lutte contre le terrorisme: Les devins brandissent l’arme des cauris

La célébration de la fête des géomanciens coutumiers, dénommée « Baga-raaga », s’est tenue du 16 au 18 janvier 2019 à Wapassi, village de la commune rurale de Pissila (province du Sanmatenga). Initiée par Baga Bounvouïla (Ndlr : Sawadogo Sougrimanegdé), cette manifestation a été marquée par des rites d’imploration pour la paix sociale et la sécurité au Burkina Faso.

 

Wapassi était en ébullition durant 72 heures à l’occasion de la 10e édition du ‘‘Baga-raaga’’ de son chef-géomancien, Baga Bounvouïla. Célébrée tous les trois ans, la manifestation, cette année, marque les 30 années de règne de l’actuel détenteur des pouvoirs traditionnels de la géomancie dudit village. Selon des informations, le « Baga-raaga » est une fête coutumière de retrouvailles des géomanciens traditionnels.

Organisée uniquement par les garants de la géomancie coutumière, cette célébration constitue un cadre pour ceux-ci de faire des rites d’imploration aux mânes. La promotion et la pérennisation de cette manifestation culturelle préoccupent Aboubakary Tamou, un des promoteurs culturels de la commune de Pissila. D’où son engagement aux côtés de Baga Bounvouïla pour l’organisation de cette 10e édition. Les festivités ont connu la participation d’une vingtaine de géomanciens venus des provinces du Sanmatenga et du Namentenga. Par des immolations de poulets et de caprins ainsi que des offrandes de dolo, les géomanciens coutumiers communément appelés ‘‘bagaba’’ ont imploré les mânes des ancêtres d’accorder la santé aux populations et une bonne pluviométrie pour la saison à venir. En raison de l’insécurité et des attaques terroristes qui menacent la nation, ils ont, en outre, sollicité la paix sociale et la sécurité pour le Burkina Faso. La cérémonie de clôture de cette célébration a été rehaussée par la présence des autorités administratives, politiques et sécuritaires communales et provinciales, avec à leur tête le préfet de Pissila, Simplice Traoré. « L’initiative offre une vitrine de valorisation de la culture burkinabè », s’est réjoui Etienne B. Sandouidi, directeur provincial de la Culture, des Arts et du Tourisme du Sanmatenga. Son service, a-t-il indiqué, s’est inscrit dans une dynamique d’élaboration d’une stratégie pour accompagner et valoriser la culture dans cette province.

                                                                                                                D.D. Windpouyré Ouédraogo

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