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Extrémisme violent au Burkina et au Niger : Les expressions culturelles transfrontalières comme antidote

 

Depuis trois ans environ, le Burkina se démène dans la sale guerre imposée par les groupes terroristes. Dans cette bataille,  Terre des Hommes Italie (TDHI), en collaboration avec l’Espace Culturel Gambidi et l’Association des Scouts du Niger, participe à l’effort de guerre avec un projet culturel : il s’agit du projet « Expressions culturelles transfrontalières entre le Burkina  et le Niger  pour la paix, l’inclusion sociale  et le développement », lancé le 30 janvier 2019 à Ouaga.

 

 

 Les barrières, les discriminations, l’exclusion sociale constituent  un «Handicap humain», pour reprendre le titre d’une pièce théâtrale pour la paix et la cohésion sociale. La peur de la différence, l’intolérance religieuse… sont des sources de nos malheurs. Il y a quelques années, rien ne prédestinait le Burkina Faso à cette guerre asymétrique terroriste. Mais il est contraint de se battre depuis le 15 janvier 2016 après l’attaque perpétrée sur Kwame Nkrumah. Toute initiative de recherche de la paix est bonne à prendre. Aux côtés donc des soldats qui font difficilement face aux menaces terroristes, TDHI, les Scouts du Niger et l’espace Gambidi engagent des actions culturelles.  « Nous, artistes,  avons cette ambition permanente de transformer les humains pour une société meilleure. Nous nous sentons pleinement dans ce projet. Il est plus que pertinent au regard de l’actualité.   Nous travaillerons à participer à la résolution du problème », a soutenu Kira Claude Guingané, directeur de l’espace Gambidi.

 

Pour désamorcer la situation sécuritaire, pénible par ces temps qui courent  pour le Burkina et son voisin nigérien, Terre des Hommes Italie, les scouts du Niger et l’Espace Gambidi déploient l’arme culturelle : à travers le projet « Expressions culturelles transfrontalières entre le Burkina  et le Niger  pour la paix, l’inclusion sociale  et le développement ». L’esprit est de contrecarrer les stéréotypes et de lever les barrières par des actions culturelles.  C’est  « l’envie de briser les frontières, de se mobiliser, de se faire entendre, d’œuvrer ensemble pour réaliser ce qui semble si difficile aujourd’hui, c'est-à-dire le dialogue, qui est synonyme de paix, de résolution pacifique de tout conflit », a expliqué la chef de la délégation TDHI, Laura Amoré. Il vise, entre autres,  l’échange, la connaissance mutuelle et la « cocréation » entre groupes de jeunes capables de surmonter les défis, de construire des repères positifs par la créativité artistique.  Pour Antonio Marquez Camacho de l’Union européenne, le contexte sécuritaire actuel et les défis en matière de prise en compte des besoins des jeunes dans les actions de développement dans ces deux pays  justifient pleinement les orientations du projet.

 

Avec  le conte, la danse traditionnelle, le théâtre-débat, les dessins et peintures, les acteurs du projet comptent informer, former et faire passer des messages de cohésion sociale dans quatre villes du Burkina (Ouaga, Bobo, Ouahigouya et Fada) et quatre autres du Niger. Il est à cheval entre deux pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont des réalités de vie sociale et culturelle assez similaires.  Issoufou Boubacar, commissaire général adjoint des scouts du Niger, militant déjà dans un mouvement international qui œuvre à la cohésion sociale et à la paix, promet de redoubler les efforts pour des lendemains meilleurs dans les deux pays.   

 

« Sans la paix, il n’y a pas de développement. Si nous voulons que le monde continue d’exister, vivre dans des conditions meilleures, il faut travailler à la paix et à l’inclusion sociale », a dit Issa Ouédraogo, gouverneur du Centre, qui a lancé le projet.  A la fin de ce projet, les organisateurs prévoient un grand festival au Burkina et au Niger.

 

  

Lévi Constantin Konfé

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