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Colloque PNGT2 : De nouvelles propositions pour «terminer des chantiers»

 

Ouvert le 28 janvier dernier, le colloque de capitalisation et de partage des résultats et enseignements tirés de la mise en œuvre du PNGT2 a refermé ses portes un jour plus tard. Les participants ont recommandé au gouvernement la mise en place d’un autre programme pour terminer les chantiers inachevés. « Nous poursuivrons nos discussions avec la Banque mondiale et l’ensemble des partenaires pour voir comment pérenniser cet outil : soit dans le cadre d’un PNGT3 ou sous une autre forme », a déclaré le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à l’ouverture des travaux.

 

 

La rencontre s’achève sur une note d’espoir. Les 250 participants, venus pratiquement des 4 coins du pays, animés d’un ardent désir de voir les actions de développement décentralisé se poursuivre, ont tout de suite formulé plusieurs recommandations. L’une d’elles est libellée comme suit : « Considérant la disponibilité de la Banque mondiale à poursuivre son accompagnement à la consolidation du développement local à la base, nous, participants au colloque, recommandons au gouvernement de tout mettre en œuvre pour la mise en place d’un autre programme de consolidation des capacités des collectivités territoriales en tenant compte des chantiers inachevés, en valorisant le stock de compétences et de connaissances produit par le PNGT2 et ce, dans le cadre des nouveaux référentiels de la décentralisation.» A l’évidence, l’Etat Burkinabè a entamé des discussions avec les bailleurs de fonds pour explorer de nouvelles pistes en vue d’accompagner le développement rural. En effet, à l’ouverture du colloque, l’inévitable question a été posée au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à savoir si le PNGT2 était définitivement enterré. Réponse de l’occupant du palais de Kosyam et patron de la cérémonie d’ouverture du colloque : « C’est un exercice qui doit se poursuivre et nous poursuivrons nos discussions avec la Banque mondiale et l’ensemble des partenaires pour voir comment pérenniser cet outil : soit dans le cadre d’un PNGT3 ou sous une autre forme que nous conclurons certainement ensemble ». Le représentant du programme au sein de la Banque mondiale, Elysée Ouédraogo, a affirmé que le principal bailleur de fonds reste engagé à accompagner le Burkina Faso dans la décentralisation, sur le chemin du développement rural. Le fraîchement nommé ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salif Ouédraogo qui devait présider la cérémonie de clôture, s’est fait représenter par le gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo. « Les résultats de la rencontre auront permis de confirmer la pertinence du PNGT2 et son importance dans l’accompagnement des communautés locales sur le chemin du développement rural décentralisé. Ces résultats lancent un processus de réflexion sur les nécessaires mécanismes à mettre en place pour suppléer ce programme », tel est, en partie, le message livré par le gouverneur au nom du nouveau ministre de l’Agriculture.

 

Si les participants ont unanimement souhaité la mise en place d’un autre programme, c’est aussi parce qu’ils estiment que les résultats du « défunt » programme sont positifs. En effet, de 2002 à nos jours, ce sont plus de 26 000 microprojets d’investissement qui ont été financés. Et mieux encore, c’est la vie de plus de 8 millions de Burkinabè qui aura été impactée positivement. Pour atteindre ces résultats éloquents, il a fallu actionner les bons leviers de développement tout en impliquant fortement les bénéficiaires dans le processus d’identification de leurs besoins. Ce préalable respecté a permis au PNGT2 d’accompagner financièrement et techniquement les populations de chaque localité en fonction de leurs propres préoccupations. Les domaines d’intervention se rapportent aux problèmes d’accès à l’eau potable, aux soins de santé, à la construction d’infrastructures éducatives et sanitaires, etc.

 

En rappel, le PNGT2 avait pour objectif global de réduire la pauvreté en accélérant le transfert de ressources publiques au milieu rural pour la réalisation d’infrastructures socio-économiques et productives. De plus, il devait impacter le développement durable en renforçant les capacités au niveau local, en mettant en œuvre et en gérant les efforts de développement local et les capacités institutionnelles aux niveaux provincial et national dans le but d’opérationnaliser le processus de décentralisation. De 2002 au 31 décembre 2018, sa mise en œuvre s’est déroulée en trois phases quinquennales. Après quinze ans d’appui technique et financier, le programme a pris fin le 31 décembre 2018. Mais avant de partir, les responsables ont organisé ce colloque pour capitaliser et partager les résultats et les enseignements tirés dans le but de nourrir les réflexions futures.

 

 

 

Hadepté Da

 

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