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Exercice Flintlock 2019 : 2 000 hommes sur le front depuis hier

Pour la deuxième fois (la première fois, c’était en 2010), le Burkina Faso est le pays hôte de l’exercice multinational Flintlock. Organisé annuellement depuis 2005 par le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (USAFRICOM), Flintlock est un exercice militaire qui vise à renforcer les capacités opérationnelles des pays africains dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Le lancement de ces grandes manœuvres, qui regroupent 2000 participants d’horizons divers, a eu lieu le lundi 18 février 2019 au camp Bila-Zagré à Kamboinsin.

 

Le Burkina Faso abrite cette année le poste de commandement de l’exercice multinational Flintlock (arme en silex), et son lancement n’a pas dérogé aux solennités réservées aux évènements de grande envergure. En vue du discours officiel, des militaires se sont placés au carré d’armes, tenant les drapeaux de la trentaine de pays prenant part à l’exercice. Avant le top de départ, donné par le ministre de la Défense, Chériff Sy, la parole a été passée d’abord au général de division de l’armée de l’air américaine Marcus Hicks, commandant des opérations spéciales en Afrique, et à l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Andrew Young.  

La menace terroriste étant grandissante, cette année, ce sont plus de 2 000 militaires des forces spéciales de 31 pays africains et occidentaux qui prennent part à l’exercice, qui se tiendra du 18 février au 1er mars 2019, principalement au Burkina Faso dans les villes de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de Pô. Le poste de commandement secondaire est basé à Atar en Mauritanie.

Durant deux semaines donc, les militaires vont partager leurs expériences, acquérir et perfectionner leurs savoir et savoir-faire tactiques et techniques dans le cadre de l’antiterrorisme. Ce sera aussi l’occasion pour les experts des pays partenaires de l’opération d’améliorer la coordination régionale et internationale en matière de sécurité.

L’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Andrew Young, a signifié que quand les plus hautes autorités de son pays ont voulu savoir si le Pays des hommes intègres était prêt à abriter l’exercice, il n’a pas émis un seul doute. « Il fallait saisir cette opportunité pour aller de l’avant ». Sa conviction est que c’est ensemble que les pays arriveront à se débarrasser des fous d’Allah. «Partagez les expériences. Allez au contact des autres pour apprendre», a-t-il conseillé aux militaires.

Selon le codirecteur de l’opération, le colonel Gilles Bationo, commandant de l’armée de terre du Burkina, cet exercice est très important pour son pays. C’est pourquoi il a salué la grande amélioration de cette année qui est l’adaptation aux réalités du terrain. Sur le plan humanitaire, Flintlock 2019 est une occasion de consolider l’approche globale de la gestion des conflits et des crises engendrées par le phénomène du terrorisme en améliorant les mécanismes de collaboration et d’assistance au profit des populations victimes. «Sur cet aspect, nos hommes apprendront à parler aux populations. La solution au terrorisme n’est pas seulement militaire. Il nous faut une approche globale pour que chacun apporte sa part». Face à cette lancinante préoccupation de ceux qui s’étonnent que, malgré les exercices, les attaques terroristes se multiplient, le colonel a dit : «Nous avons un seul pays. S’ils attaquent, nous réagirons toujours jusqu’à trouver la solution. C’est une menace à laquelle il faut faire face. Les terroristes sont là et nous aussi nous sommes là, toujours prêts à répliquer».

 

Akodia Ezékiel Ada

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