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Livre-portrait de Ouaga : Regards croisés sur la ville millénaire

La maison d’édition sénégalaise « Vives voix » a organisé une cérémonie de présentation de l’ouvrage intitulé « Ouaga Emoi ». Ce livre, qui réunit les photographies et les textes de plusieurs auteurs, et non des moindres, est destiné aux festivaliers et au public ouagalais. Il nous dévoile une ville où tradition et modernité se tutoient et s’interpellent, une ville à la fois humble et insolente, courageuse et inquiète. La présentation de l’ouvrage a eu lieu le dimanche 24 février à l’hôtel de Ville de Ouagadougou.

 

 

Autour de la tribune dressée dans la cour de l’hôtel de Ville, des centaines de chaises drapées de tissu blanc immaculé étaient soigneusement rangées. Les musiciens s’exerçaient à interpréter des titres du répertoire du célèbre chanteur burkinabè, Amadou Balaké. Le public venu pour la présentation du livre a eu d’abord le loisir de visiter l’exposition de photos organisée dans le cadre de la manifestation. Ces images extraites de l’ouvrage, constituent le regard que 8 photographes burkinabè ont porté sur la capitale burkinabè. Les jolies femmes en robes courtes d’été qui se délectaient des belles images de Ouaga étaient là aussi pour l’autre grande manifestation de la soirée, à savoir la seconde édition de la nuit des célébrités initiée par la mairie. Sur une grande table, 4 exemplaires de l’ouvrage trônaient sur des supports métalliques. Tout visiteur pouvait les prendre dans les mains et les feuilleter mais le prix de 25 000 FCFA qui y était indiqué montrait que le livre-album n’est pas à la portée de tous.

Katlyn Liliou, représentante de la maison d’édition « Vives voix », a décrit le livre en ces termes : « L’ouvrage réunit 17 auteurs et 7 photographes burkinabè autour de ce que représente Ouaga à travers des thématiques comme l’âme et l’esprit de la ville, en quoi est-elle séductrice, et pourquoi Ouagadougou ? Il n’est pas tant un ouvrage pour indiquer des lieux de la ville mais pour vous parler de ce qu’elle vous fait ressentir. Le but de « Vives voix », c’est d’arriver à présenter nos capitales africaines à travers ce qu’elles nous procurent ».

En mission à l’étranger, l’universitaire et femme de lettres burkinabè, Monique Ilboudo, qui a assuré la direction littéraire de « Ouaga Emoi », n’a pu honorer de sa présence la rencontre comme annoncée au départ. Notons parmi les nombreux auteurs de l’ouvrage, Sa Majesté le Mogho Naaba, empereur des Mossé, qui rappelle dans un poème, les valeurs de respect, de paix et de tolérance à l’origine de cette ville millénaire qu’est Ouagadougou.

 

Des parfums et des couleurs de Ouaga

 

Armand Béouindé, maire de la capitale, Edouard Ouédraogo, journaliste et directeur de publication de L’Observateur Paalga, Emile Lalsaga, professeur de français, écrivain et blogueur, sont, entre autres, des auteurs qui ont apporté leurs contributions à la rédaction du livre. L’artiste Smarty, rappeur et grand amoureux des mots, a vécu et grandi au quartier Bilbalogho (secteur 2). Il est l’un des auteurs qui a été choisi pour lire à haute voix son texte devant le public. « Ouaga n’est pas uniquement les rues des beaux quartiers, c’est aussi les souvenirs d’enfance. On essaie dans le livre de faire ressortir les parfums, les petites histoires, les couleurs qu’on a gardées en tête », a-t-il déclaré. La danseuse et chorégraphe Irène Tassembédo, a laissé l’opportunité à son fils de lire le texte qu’elle a rédigé en contribution au portrait de la cité. Elle déclare aimer Ouagadougou sa ville natale qu’elle déteste parfois. Le lien affectif est fort car c’est dans cette ville que vivent tous les siens. Lucien Humbert, de l’espace d’exposition « villa Yirisouma », est un français vivant depuis longtemps au Burkina Faso. Il serrait sous le bras un des exemplaires de l’ouvrage dont il s’est procuré. « Je trouve que pour les Burkinabè qui ne sont pas des touristes chez eux, on a besoin d’un livre qui nous montre ce qu’on ne voit pas en traversant la ville ». Puis M. Humbert d’ajouter : « Ouaga Emoi est un livre de qualité. J’ai déjà vu quelques livres sur Ouagadougou, je trouve qu’on fait trop de livres pour faire beau sur la bibliothèque et pas assez pour rentrer dans les cœurs des Burkinabè et de Ouaga ».

 

Dieudonné Ouédraogo

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