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Journées parlementaires PJRN : Le foncier comme terrain de prédilection

 

Les 12 et 13 mars 2019, les députés du groupe parlementaire PJRN (Paix-Justice et Réconciliation nationale) sont à la maison du Retraité Antoine Nanga, dans le cadre de leurs premières journées parlementaires, avec pour plat de résistance suivante : «Le foncier au centre des conflits communautaires et intercommunautaires : état des lieux de la mise en œuvre de la loi 034 sur le foncier rural : quelles alternatives pour un mieux vivre-ensemble ?»

 

 

 

 

« La gestion de la terre a toujours été une préoccupation pour tous les acteurs de la chaîne de gestion foncière à cause, d’une part, de la survivance de superposition des mécanismes traditionnels et modernes de gestion du foncier, ouvrant la voie à toutes les incertitudes et, d’autre part, de la grande paupérisation des ressources terres due aux systèmes de production. De ce fait, elles sont de facto donc l’objet de compétitions violentes et désordonnées. En d’autres termes, le système foncier burkinabè est confronté à plusieurs problèmes que sont la coexistence du régime foncier traditionnel et d’un système foncier étatique en milieu rural, le développement de la spéculation à tous les niveaux, un accaparement des terres rurales du fait des lotissements tous azimuts, l’orpaillage à grande échelle, les conflits de compétences entre les différents départements ministériels et la faible application de la loi. Cette situation s’est aggravée avec l’introduction des nouvelles autorités financières, la monétarisation des rapports sociaux à la terre, l’éclatement des unités familiales et lignagères et les changements climatiques qui complexifient les précarités des ressources foncières.»  Ainsi s’exprimait Zilma François Bacyé, le président du groupe parlementaire PJRN (Paix, Justice et Réconciliation nationale), ce regroupement au sein de l’Assemblée nationale composé de députés de l’ADF-RDA, de la NAFA, du CDP et de l’UPC, pour justifier le choix du thème dans le cadre de ses premières journées parlementaires.

 

Le sujet de discussion est en effet : « Le foncier au centre des conflits communautaires et intercommunautaires au Burkina Faso : état des lieux de la mise en œuvre de la loi 034 sur le foncier rural : quelles alternatives pour un mieux-vivre ensemble ? » Un thème dont la longueur de l’intitulé en dit long sur l’ambition des participants. Il convient de souligner que par ces temps qui courent, il n’y a pas plus pertinent que ce choix. Et les autres groupes parlementaires invités et qui ont d’ailleurs tous répondu présents n’ont pas manqué de le souligner. C’était le cas des députés Ousmane Diallo du groupe parlementaire CDP, Boureima Barry du MPP, Alidou Sanfo de Burkindlim et Joël Aoué Ataogué de l’UPC. «Malgré l’existence d’un arsenal juridique important qui encadre la gestion foncière, les choses semblent en l’état et les conflits fonciers ne font que se raviver en faisant de nombreuses victimes et compromettant ainsi la paix sociale et la stabilité du pays », a martelé le patron de la rencontre, Zilma François Bacyé, enfonçant le clou.

 

Et pour mieux orienter les réflexions et parvenir à des résolutions pertinentes, le groupe parlementaire s’est attaché les services et les compétences d’un spécialiste dans le domaine, en la personne de Jean Marie Ouattara, président de Chambre à la Cour d’appel de Ouagadougou. Le moins que l’on puisse dire est que l’adresse e-mail de ce dernier, qui est Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. , colle bien avec la thématique. « Qui mieux que lui pour nous édifier sur ce thème, ayant lui-même été au centre de l’élaboration et de la mise en œuvre de la loi 034 sur le foncier rural ? », a fait remarquer, l’air confiant, le président du groupe parlementaire PJRN.

 

 

 

Issa K. Barry

 

Dernière modification lejeudi, 14 mars 2019 22:34

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