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Centrale thermique de Kossodo : Bientôt 50 MW pour accroître l’offre en électricité

 

Le Projet de renforcement de la centrale thermique de Kossodo (PRCK) a été lancé, hier 14 mars 2019 à Ouagadougou, par le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo. Dans un délai de 18 mois, cette unité verra ses capacités de production renforcées avec 50 MW supplémentaires, ce qui portera sa puissance à 110 MW. C’est l’offre en électricité qui va s’accroître dans le but de mieux faire face à la demande qui, elle, ne fait qu’augmenter d’année en année. 

 

 

 

 

Il était tout heureux de prendre la parole non pas pour s’expliquer sur des problèmes de délestages et de coupures d’électricité. Heureux, il l’était davantage car la bonne nouvelle qu’il s’apprêtait à annoncer se situe dans la période de canicule, moment (mars, avril) où les coupures d’électricité atteignent leur pic. Lui, c’est le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo. Il faisait tout simplement allusion au lancement du Projet de renforcement de la centrale thermique de Kossodo (PRCK). L’unité qui était la plus importante du parc de production de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) jusqu’à l’entrée en service de la centrale thermique de Komsilga reprendra sa place en termes de puissance installée. En effet, entre août et septembre 2020, soit dans 18 mois, la centrale de Kossodo sera en mesure de produire 50 MW supplémentaires, pour atteindre une puissance de 110 MW. «L’objectif du président Roch Marc Christian Kaboré est de passer de 23 % de la population qui a accès à l’énergie à 45 % en 2020. C’est aussi de parvenir à 1000 MW en matière de capacité de production. 2020, c’est déjà demain et ces 50 MW qui vont à n’en point douter nous permettre d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, permettront que plus d’un million de Burkinabè soient connectés au réseau », a-t-il indiqué.

 

De manière concrète, le projet d’extension de la centrale thermique qui sera exécuté par le Groupement TECMONVPOWER va consister, entre autres, en la réalisation d’une centrale équipée de trois groupes diesel identiques totalisant 50 MW. Le contrôle et la supervision des travaux de construction, eux, seront assurés par le Groupement IRAF-TRACTEBEL ENGIE. «Cette tranche permettra de renforcer l’offre d’électricité et de mieux faire face à la demande sans cesse croissante qui est de 15 à 20% l’an. Ce projet qui va permettre à notre pays d’avancer au niveau du secteur de l’énergie va consolider nos acquis et fera en sorte que nous ayons plus de stabilité énergétique. Les difficultés inhérentes aux coupures d’électricité pourront également se conjuguer au passé», a expliqué le ministre qui révélera que le Burkina Faso a perdu, l’année dernière, près de 20 milliards de francs CFA à cause des intempéries. Ce qui a impacté négativement l’économie. Parlant de la Banque islamique de développement (BID), partenaire du projet et de bien d’autres dans ce département, il a salué le représentant de cette institution au regard de  la célérité avec laquelle elle a réagi. Et de souhaiter que le décaissement du financement se fasse dans les plus brefs délais.

 

Le PRCK, approuvé en 2017, est la quatrième intervention de la Banque islamique de développement au Pays des hommes intègres, fera savoir le directeur des opérations Energies de l’institution, Momar Sow. D’un coût global de 96 millions d’euros, soit environ 62 milliards de francs CFA, il est financé à 96% par la BID et à 4% par le gouvernement burkinabè. «Aujourd’hui et demain, un atelier sur les procédures de passation de marchés et sur le décaissement  sera organisé à l’intention des différents partenaires du projet. La Banque, par ma voix, vous remercie à l’avance de l’intérêt que vous portez à ce projet, qui, nous en sommes convaincus, contribuera à l’atteinte des objectifs de développement fixés par le gouvernement du Burkina Faso », a signifié Momar Sow. Pour témoigner de la solidité des relations entre la BID et l’Etat burkinabè dans ce secteur, il a fait un flash-back sur les trois autres projets financés : barrage de Kompienga (approuvé en 1984), l’électrification de localités par des systèmes solaires (2014) et le Projet de renforcement et d’extension des réseaux de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de Koudougou (2016). 

 

 

Aboubacar Dermé

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