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Médias / Forces de Défense et de Sécurité : Créer des passerelles de dialogue pour vaincre le terrorisme

 

Le tandem Conseil supérieur de la communication (CSC) et Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), grâce à un appui conséquent du PNUD, a initié un atelier de réflexion sur les passerelles de dialogue entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les médias dans la politique de riposte contre le terrorisme. L’objectif est de créer des espaces de dialogue et de collaboration entre les médias et les FDS afin de vaincre le terroriste. Cet atelier se tient du jeudi 21 au samedi 23 mars 2019 à Koudougou. L’ouverture a été faite par le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré.

 

 

Depuis la fin de l’année 2015, le Burkina Faso fait l’objet d’attaques de groupes armés terroristes (GAT). A ce jour, notre pays totalise 1 500 écoles fermées, 150 000 élèves privés d’enseignement et plus de 5 000 enseignants qui ont quitté leur poste. D’autres impacts négatifs de ces actions terroristes sont la quasi-inertie de l’économie touristique et extractive de ces zones, les menaces d’enlèvement et de représailles, les attentats, les enlèvements et les saccages d’écoles. Il y a donc urgence à organiser la lutte de façon holistique, en préparant toutes les couches socioprofessionnelles à la défense de la patrie. Il faut se dire que la lutte armée seule ne peut vaincre cette violence car les terroristes sont parvenus à asseoir une influence sur certaines franges de nos populations à travers une stratégie de communication bien élaborée. ‘’La lutte doit alors être menée sur les plans de l’éducation, de la gouvernance, de la justice et bien sûr de la communication’’, fait remarquer le secrétaire général de la défense nationale (SGDN), Théodore Palé. Du reste, précise-t-il, la mission de sa structure est, entre autres, de promouvoir et diffuser l’esprit ‘’défense et sécurité’’ au sein de la population en collaboration avec le Conseil supérieur de la communication (CSC).

 

‘’La communication est un outil à double tranchant dont l’usage peut avoir de grands avantages comme des inconvénients énormes. Les théoriciens islamistes, conscients de cette évolution, sont passés maîtres dans la manipulation de l’information dans le but de radicaliser et d’embrigader les jeunes’’, prévient le président du CSC, Mathias Tankoano. Sa conviction est qu’il est vital pour notre pays que les acteurs des médias, traditionnels comme ceux en ligne, soient outillés pour la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent. Le but est de faire des communicateurs des alliés des FDS dans cette lutte. ‘’Il n’est pas rare de voir des incompréhensions entre les acteurs des médias qui veulent faire leur travail d’information et les FDS qui trouvent que les journalistes dévoilent à l’ennemi des informations sensibles’’, rappelle Mathias Tankoano. L’objectif de la session est d’élaborer une stratégie commune d’information à même de faire de la communication une arme contre le terrorisme ; en permettant aux communicateurs et aux FDS de mieux faire connaissance pour une meilleure collaboration dans le domaine de la défense et de la sécurité.

 

 

 

Faire émerger une meilleure stratégie de communication

 

 

 

L’ouverture des travaux a connu la présence du ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, du Représentant résident du PNUD assurant l’intérim, Opia Mensah Kumah, d’autorités du Centre-Ouest emmenées par le gouverneur Irène Coulibaly. A la suite du mot de bienvenue du maire de Koudougou, Mocktar Maurice Zongo, le Secrétaire général à la défense nationale, Théodore Palé, a préconisé la promotion et la diffusion de l’esprit ‘’Défense et sécurité’’ afin de montrer que nous constituons une nation. Le Représentant résident du PNUD, Opia Mensah Kumah, tout en rappelant le droit à la liberté d’opinion et d’expression, a estimé qu’il y a lieu d’approfondir la réflexion sur son exercice dans un contexte de lutte contre l’extrémisme violent, le terrorisme et le grand banditisme. Le président du CSC, Mathias Tankoano, en relevant que la presse ne peut prospérer sans sécurité, a aussi mentionné que sécurité ne peut prospérer sans communication, sans information. Le ministre de la Sécurité a rappelé les attentes de cet atelier qui sont de renforcer les capacités du groupe cible en matière de sécurité humaine ; d’amener ce groupe cible à mieux connaître ‘’le terrorisme dans la bande sahélienne’’ ; d’amener le monde des médias à mieux connaître les FDS, leur organisation et surtout leur méthode de communication ; de favoriser l’émergence d’une meilleure stratégie de communication en matière de défense et de sécurité. Il a dit attacher une grande importance aux conclusions qui constitueront une feuille de route pour une meilleure collaboration entre médias et forces de défense et de sécurité. A noter que sept thèmes ont été développés durant ces trois jours de travaux.

 

 

Cyrille Zoma

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