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Environnement: Train de mesure pour protéger le bois rose

Suite à des publications faisant état d’un trafic du bois rose au Burkina Faso ainsi que d’une mal gouvernance au ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, parues sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Environnement tient à porter à la connaissance du public les informations suivantes :

 

 

1.           Du trafic du bois rose 

Le Burkina Faso dispose d’une importante population de Pterocarpus erinaceus, communément appelé bois rose, concentrée essentiellement dans les régions du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins et des Cascades.

Le trafic international du bois de Pterocarpus erinaceus affecte de nombreux pays dans le monde au point que la lutte contre ce phénomène est devenue une lutte internationale.

Dans notre pays, faut-il le rappeler, le bois rose fait l’objet d’une exploitation frauduleuse depuis de nombreuses années, soit pour une transformation au niveau local soit pour une exportation vers des pays étrangers.

Conscient de cette situation, le ministre de l’Environnement, après sa prise de fonction, a réservé sa première sortie à ces trois (03) régions le 18 février 2016 en vue de mieux s’imprégner du problème et de prendre les mesures qui s’imposent.

Pour donner suite à cette tournée du ministre, les mesures suivantes ont été aussitôt prises pour contribuer à juguler le phénomène du trafic du bois rose au niveau de notre pays :

-         Suspension des activités des scieries de la région des Cascades, ce qui a entraîné des manifestations d’hostilité à l’égard du ministère de l’Environnement;

-         Non-reconduction de la mesure portant autorisation spéciale d’’exploitation du bois rose (qui avait été précédemment accordée aux acteurs) ;

-         Elaboration en cours d’une stratégie nationale de gestion durable du bois de service  et du bois d’œuvre au Burkina Faso ;

-         Réalisation de deux (02) missions d’investigations relatives au trafic illicite du bois rose dans les régions suscitées respectivement du 12 au 19 février 2018 et du 07 au 13 octobre 2018 par l’Inspection technique des services.

Ces inspections ont conduit au relèvement d’agents impliqués dans l’exploitation du bois rose, en attendant leur passage devant le conseil de discipline.

 

 

2.           De la gouvernance du ministère de l’Environnement

Le ministre de l’Environnement a fait de la gouvernance une préoccupation essentielle de son mandat.

Ainsi, un accent particulier a été mis sur la concertation à travers notamment la tenue régulière des conseils de cabinet et le dialogue permanent avec les partenaires sociaux du département.

 En ce qui concerne le contrôle du fonctionnement des services, l’Inspection technique des services a fait sur l’ensemble du territoire des missions de contrôle dont les résultats impliquant des agents ont été transmis au Cabinet du ministre. A la date d’aujourd’hui, le ministère a déjà engagé la procédure disciplinaire en exigeant des lettres d’explication des agents concernés. Si à nos jours ces dossiers sont en attente de la tenue du conseil de discipline, cela était dû à l’absence de textes portant sur ledit conseil. Fort heureusement, le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 03 avril 2019 a adopté 05 décrets d’application de la loi n°063/CNT du 15 septembre 2015 portant statut du cadre paramilitaire des Eaux et Forêts dont le décret portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du conseil de discipline.

Ce décret permettra la mise en place très prochainement de ce conseil pour connaître des cas de mal gouvernance.

Le ministre de l’Environnement réaffirme son attachement à une gouvernance vertueuse et voudrait inviter la population à une collaboration active, en dénonçant auprès de ses services compétents tous ceux qui travaillent contre la protection de nos ressources naturelles.

 

DCPM/MEEVCC

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