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Litige IB Bank/Abdoul Service : Un «modérateur» pour trouver un terrain d’entente(1)

Cheick Oumar Traoré a regretté les sorties médiatiques des 13 et 15 avril 2019 mettant en scène les protagonistes de ce qu’il convient d’appeler l’affaire Abdoul Service International et International Business Bank (IB Bank). Le modérateur, c’est ainsi qu’il a signé, estime que les deux acteurs ont manqué de sagesse dans la gestion de ce différend et souhaite l’implication des autorités consulaires, coutumières et religieuses, entre autres, en vue de trouver un terrain d’entente. 

 

Je viens par cet écrit faire une interpellation citoyenne à l’endroit des différents acteurs de cette crise entre IB Bank et la société Abdoul Service International. Deux sociétés burkinabè qui font la fierté du Pays des hommes intègres. Je regrette l’escalade dans le traitement de cette incompréhension, car il faut le dire ainsi, les deux parties ont manqué de sagesse dans le règlement de cette affaire. IB Bank en traitant Abdoul Service International de mauvais payeur a sans doute exacerbé un climat qui était déjà chargé de suspicion en ce sens qu’Abdoul Service International n’a pas non plus accepté la fin unilatérale du contrat de partenariat qui les liait un an avant l’échéance.

Il faut déplorer au passage l’avertissement de la banque à Abdoul Service International sur l’éventualité d’une saisine des biens de la société immobilière dans un délai record de 15 jours. Que s’est-il bien passé pour que ce partenariat vanté à travers une gigantesque campagne de publicité et de promotion financée au passage exclusivement par Abdoul Service International à hauteur d’1 milliard de francs CFA ne puisse pas résister au temps ? On est même tombé très bas en ramenant le débat à des aspects pudiques. Comme quoi Abdoul Service International utilise les crédits de la banque pour « faroter » en faisant des largesses.

Une escalade verbale qui malheureusement s’est retrouvée sur les réseaux sociaux au grand plaisir des pourfendeurs de notre économie. C’est loin d’être le dessein des patrons des deux sociétés.

La tradition de générosité d’Abdoul Service International ne date pas d’aujourd’hui. C’est même une bonne pratique dans notre pays où la générosité est un facteur de solidarité et de cohésion sociale. Au-delà de toutes les considérations, il faut apprécier la progression de la société immobilière, reconnue aujourd’hui comme la meilleure de la sous-région ouest-africaine.

IB Bank et son PCA, Monsieur Bonkoungou Mahamadi, sont des modèles de réussite au Burkina Faso, en Afrique et même dans le monde. Ils offrent une alternative aux jeunes entreprises burkinabè. Les deux entités devront faire l’économie de cette crise qui n’en est pas une, mais dénote de la fébrilité des milieux d’affaires de notre pays au regard de la situation sécuritaire difficile. Dans ces circonstances le dialogue est l’arme efficace pour taire les incompréhensions et les manquements dans les partenariats. IB Bank et Abdoul Service International sont toutes deux des sociétés modèles au Burkina Faso. Elles doivent servir de levain aux jeunes entreprises dans leur quête de développement.

Il faut éviter à tout prix un climat délétère dans le monde des affaires au Burkina Faso en privilégiant le dialogue et la concertation. C’est pourquoi je sollicite l’implication des autorités consulaires de la chambre de commerce du Burkina Faso, des autorités coutumières et religieuses et même des plus hautes autorités du pays pour le règlement pacifique et diligent de cette crise qui n’honore pas le monde des affaires, encore moins les deux sociétés. En résumé, je souhaite de tout cœur que ces deux géants de l’économie burkinabè passent l’éponge sur cet incident de parcours en se serrant la main pour donner l’exemple à la génération montante.

           

 Le Modérateur

 Cheick  Oumar Traoré

Dernière modification lemercredi, 17 avril 2019 21:09

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