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Panel centenaire de l’OIT : Des idées pour rendre le travail libérateur

 

Après l’ouverture officielle de la célébration  du centenaire de l’Organisation internationale du travail (OIT) le 15 mai, un panel tripartite a réuni le 16 mai 2019 à l’immeuble Baoghin,  les travailleurs, le patronat et le gouvernement autour du thème : centenaire de l’OIT «bilan et perspectives pour un travail décent au Burkina Faso».

 

 

Il s’est agi pour cette activité organisée dans le cadre du centenaire de poser la problématique du travail pour les temps  à venir.  Après avoir revisité la coopération du Burkina Faso avec l’OIT, les participants au panel se sont interrogés sur les pistes à dégager pour parvenir à un travail vraiment libérateur, un travail créateur de richesse, etc. Comme le recommande l’OIT, le panel tripartite a regroupé les différents acteurs du monde du travail : du côté du gouvernement, il y avait la directrice générale du Travail,  Colette Yelkouni, du côté des travailleurs, Yamba  Koanda de l’UAS, pour le compte du  haut-  conseil  pour le dialogue social, Nonguierma  Jean-Marie. Le patronat, quant à lui, a été représenté par  Harouna Toguéyéni.

 

Dans son rapport à la 102e session de la Conférence internationale du travail (2013), le directeur général du BIT a proposé au Conseil d’administration 7 initiatives du centenaire. Le Conseil d’administration s’est déclaré favorable à la mise en œuvre des initiatives et a demandé au directeur général de lui soumettre un rapport annuel sur le progrès accompli dans ce domaine.  Ces 7 initiatives sont : l’initiative du centenaire  sur l’avenir du travail, l’initiative sur l’éradication de la pauvreté, l’initiative sur les femmes au travail, l’initiative verte, l’initiative sur les normes, l’initiative sur les entreprises, l’initiative sur la gouvernance. Les différentes initiatives s’inscrivent  dans  un ensemble d’activités qui doivent permettre à l’Organisation  internationale du travail  de relever les défis qui iront de pair avec la réalisation de son objectif de justice sociale à l’avenir.

 

La synthèse du rapport de la commission mondiale sur l’avenir  du travail a été présentée par Jean-Marie Nonguierma du haut- conseil pour le dialogue social. Dans le rapport initial de la Commission mondiale sur l’avenir  du travail en date  du 21 septembre 2017, faisant l’analyse de la situation du travail, celui-ci met en évidence le constat suivant : malgré l’augmentation constante  de la main-d’œuvre  mondiale, les taux de chômage demeurent élevés ; l’emploi de qualité médiocre ; la diversité des formes d’emploi ; les inégalités de  revenus  demeurent élevées dans la plupart des pays. « Le rapport identifie les facteurs suivants comme les principaux leviers  du changement que connaît  le monde du travail  et qui ont une répercussion actuelle et future sur le travail et la société : la mondialisation (l’internationalisation de la production, les finances, le commerce et les migrations) ; l’évolution technologique, en tant que facteur  essentiel de la croissance  et du développement, mais aussi l’évolution  du marché du travail ; la démographie ; le changement climatique».

 

La directrice générale du Travail, Colette Yelkouni, est revenue dans son exposé sur les différentes réalisations en faveur du monde du travail  dans le cadre du programme présidentiel. Concernant les perspectives, elle a cité : la création des inspections de zone, la poursuite de la relecture du code du travail,  la relecture de la loi 15 sur la sécurité sociale dans le secteur privé, l’affectation des inspecteurs/contrôleurs du travail, le marquage  de la présence du Burkina Faso au sein du Comité technique spécialisé sur le développement social, le travail et l’emploi (CTS-DSTE) de l’Union africaine.

 

A en croire le président du mois des centrales syndicales, Yamba  Koanda, sa communication a porté sur l’application du contenu du rapport de l’OIT au Burkina Faso.  «Nous avons discuté de l’avenir du travail au Burkina Faso. Dans notre pays, le monde du travail est en ébullition et cela témoigne de l’insuffisance du dialogue social. Il faut que le dialogue social soit une réalité. Le haut-conseil pour le dialogue social  a été créé, mais même s’il fait un bon travail,  si les engagements entre les parties ne sont pas respectés, cela pose toujours un problème», a-t-il dit.

 

 

W. Harold Alex Kaboré

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