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Gestion des menstrues à l’école : Le bracelet de calcul, la dernière trouvaille du CCEB

Depuis sa création en octobre 1998, le Cadre de concertation des ONG/associations actives en éducation de base (CCEB) a mis au point plusieurs approches pour améliorer le secteur éducatif. Trois de ces innovations ont été présentées à la presse le mardi 28 mai 2019 à Ouagadougou. Entre autres, le bracelet de calcul journalier du cycle menstruel qui peut permettre d’éviter les grossesses non désirées.

 

On peut le dire, les membres du Cadre de concertation des ONG/associations actives en éducation de base (CCEB) se sont mobilisés pour le face-à-face avec les hommes des médias. Cependant, seulement quatre d’entre eux ont pris la parole : il s’agit de Zénabou Ouédraogo, présidente du conseil d’administration, de Saïdou Ouédraogo, secrétaire exécutif, de Martine Yaméogo/Minoungou, chargée de projet, et de Dramane Assane Sankara, coordonnateur des programmes. Selon eux, cette rencontre visait à présenter trois des innovations qui leur ont permis d’atteindre de bons résultats. « C’est une manière pour nous de les vulgariser mais aussi de trouver de nouveaux partenaires », ont-ils expliqué.

La première approche est liée à la gestion des menstrues qui perturbent trop souvent la scolarité des filles. « Si elles sont surprises par les règles alors qu’elles sont à l’école, elles vont rentrer chez elles pour se changer et, pour des raisons de honte, certaines peuvent rater les cours pendant les jours suivants», a indiqué la chargée de projet, soulignant que c’est l’une des raisons qui les ont poussés à imaginer avec les parents un outil que même un illettré peut comprendre et utiliser. D’où le bracelet de calcul journalier du cycle menstruel. « Nous avons conduit ce projet dans cinq communes (Orodora, Dori, Boromo, Léo et Yako) où nous avons ciblé 600 filles, tout en impliquant les familles. Selon les parents, cette technique permet aux enfants de connaître leur cycle (régulier ou non). Nous avons même pu vendre l’idée au projet SWEDD qui est en train de la mettre en œuvre », explique Martine Yaméogo. Répondant à une préoccupation, la spécialiste va soutenir que leur association n’incite pas les jeunes à la débauche mais veut lutter contre les grossesses non désirées. « D’ailleurs, nous prônons l’abstinence », a-t-elle ajouté, précisant toutefois qu’il ne faut pas se leurrer sur cela. C’est pourquoi leur action est accompagnée de sensibilisation sur les infections sexuellement transmissibles.

Le café de l’éducation, voilà le nom de la deuxième approche du CCEB. C’est un espace d’accueil permettant d’échanger sur les insuffisances d’un établissement, les causes des échecs scolaires, etc. et ce dans la courtoisie et la politesse. Il sera ouvert à tous les acteurs (élèves, parents, enseignants…) du système. La troisième innovation concerne les films de sensibilisation muets où les personnages ne parlent pas. Les images sont juste accompagnées de musique, le but étant de donner l’occasion aux scolaires d’échanger entre eux et d’imaginer ce qui a pu être dit dans tel ou tel acte.

 

Zalissa Soré

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