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Une Lettre pour Laye : Guiro veut suivre sa cantine de près

 

Cher Wambi,

 

Comme tu ne le sais que trop, chaque année, durant la saison pluvieuse, j’ouvre ma lettre par les données pluviométriques que l’unité de prévision et de protection de l’ASECNA me fait l’amitié de me transmettre toutes les semaines.

 

Au regard des données de la semaine du jeudi 6 au mercredi 12 juin, toutes les stations météo, sauf celle de Bogandé, ont enregistré des pluies, preuve que l’hivernage est installé sur toute l’étendue du territoire national.

 

 

Alors, cher cousin, prions Dieu et les mânes afin qu’ils gratifient nos paysans d’une bonne campagne agricole. A en croire la science des guetteurs du ciel, comme c’est le cas avec l’ASECNA, l’optimisme est permis.

 

La semaine écoulée, c’est la ville de Gaoua qui a reçu la plus grande quantité d’eau avec 38,2 mm selon le relevé hebdomadaire suivant :

 

Dori : 8,9 mm ; Ouahigouya : 3,4 mm ; Ouagadougou-aéro : 1,3 mm ; Dédougou : 0,3 mm ; Fada N’Gourma : 17,4 mm ; Bobo-Dioulasso : 4,5 mm ; Boromo : 1,8 mm ; Pô : 24,8 mm ; Gaoua : 38,2 mm et Bogandé : 00 mm.

 

 

 

Cher Wambi, c’est bientôt les vacances judiciaires, et au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) on s’attelle à préparer le mouvement du personnel. C’est dans cette perspective que le Comité de préparation des affectations des magistrats a tenu ses travaux du 03 au 08 juin 2019. Et comme d’habitude, les conclusions de ce Comité seront amendées et validées par une session plénière du CSM avant que les affectations ne soient entérinées en conseil des ministres, puis rendues publiques.

 

Les travaux de ce Comité, faut-il le rappeler, intervenaient quelques jours après que le CSM a procédé à la désignation des magistrats devant occuper les postes vacants dans les différentes juridictions de l’appareil judiciaire. Et le poste le plus important à pourvoir était, sans conteste, celui de premier président de la Cour de cassation. Comme tu le sais déjà, cher cousin, c’est Mazobè Jean Kondé qui a été porté à la tête de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire de notre pays. Il ne reste plus que le décret du président du Faso pour consacrer la nomination de monsieur Kondé.

 

Mais comme je te le disais dans ma dernière missive, dans la perspective de l’arrivée de Jean Kondé, il faut faire le ménage à la Cour de cassation de sorte que les magistrats qui sont plus gradés que lui quittent la juridiction afin de ne pas être placés sous le commandement d’un moins gradé. C’est la raison pour laquelle le président par intérim du CSM, Souleymane Coulibaly, a adressé des courriers aux différents magistrats devant partir de la Cour de cassation. Il leur demandait de s’exiler pour la simple raison qu’« au regard du fait que votre ancienneté ne permet pas, en principe, votre maintien sous son (Ndlr : Jean Kondé), autorité en l’état actuel de nos lois, je vous invite, sur instruction du Conseil supérieur de la magistrature, à indiquer la juridiction de destination de votre préférence afin que le Conseil supérieur de la magistrature puisse éventuellement en tenir compte ».

 

Les magistrats « qui doivent s’exiler » ont reçu chacun un courrier daté du 31 mai 2019 et ne disposaient que de 72 heures pour y donner suite, car les travaux du Comité de proposition des affectations démarraient le 03 juin 2019. Ledit Comité a, en effet, entamé ses travaux, qu’il a conclus le samedi dernier.

 

Mais, cher Wambi, selon des informations que j’ai reçues, aucun des magistrats « invités » à quitter la Cour de cassation n’aurait donné suite au courrier reçu. Du coup, on se demande comment le CSM va gérer ce problème.

 

Mais, cher cousin, il faut dire que l’instance suprême de la magistrature a manqué de vision en n’anticipant pas un tel scénario et la gestion qui va avec. Un juriste m’a expliqué qu’il aurait été sage d’organiser plus tôt l’appel à candidature au poste de premier président de la Cour de cassation. Ce qui aurait permis de voir qui serait le potentiel élu et ensuite comment faire partir ceux qui sont plus gradés que lui. Pour ce faire, il fallait mettre le ministère de la Justice à contribution afin qu’il appelle certains à la chancellerie où les fassent nommer dans de grandes institutions de la république ou dans les ambassades comme conseillers juridiques.

 

A présent, rien n’interdit les magistrats « indésirables » à la Cour de cassation d’attaquer le décret présidentiel qui consacrera la nomination de Jean Kondé. C’est pourquoi les conseillers juridiques de Roch Marc Christian Kaboré doivent l’éclairer suffisamment pour qu’il ne prenne pas un décret qui risque d’être aussitôt attaqué devant le Conseil d’Etat. Et l’exécutif, à travers le ministère de la Justice, doit s’employer à traiter rapidement ce problème pour éviter une paralysie de la Cour de cassation.

 

Cher Wambi, restons dans le domaine de la justice afin que je t’annonce que l’affaire Ousmane Guiro, après l’ouverture des scellés le 24 mai dernier, est, à présent, au niveau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). J’ai en effet appris de bonnes sources que l’ancien directeur général des douanes aurait écrit une lettre au CSM. Ce courrier serait arrivé au Secrétariat permanent du CSM en début de semaine. Mais en fait de lettre, c’est, en réalité, une plainte contre Laurent Poda, le procureur général de la Cour d’appel de Ouagadougou. Ousmane Guiro lui reproche d’avoir, dans le traitement de son dossier, notamment dans la décision et le processus d’ouverture des fameuses cantines d’argent, manqué à l’éthique et à la déontologie de la profession de magistrat.

 

Dans sa lettre-plainte, Guiro invoque la présomption d’innocence dont il doit bénéficier, ce qui fait que, selon lui, jusqu’à preuve du contraire, les sommes d’argent entreposées dans les cantines lui appartiennent. Voilà pourquoi il ne comprend pas l’attitude du procureur général qui décide de disposer de ces sommes d’argent sans même le consulter, en autorisant la réintroduction de presque deux milliards de francs CFA dans le circuit financier. L’ex-douanier en veut pour preuve le fait que des rencontres ont été tenues un samedi, jour non ouvrable à la Cour d’appel autour du sort des cantines jusqu’à leur ouverture sans qu’à aucun moment le procureur général songe à l’inviter à y prendre part ou tout simplement à l’en informer. Guiro estime que si on voulait bien faire les choses, puisque les cantines lui appartiennent toujours, il devait être présent le 24 mai à leur ouverture.

 

Autre grief contre le procureur général, c’est le fait qu’il ait autorisé, par une simple lettre, l’ouverture des cantines. Pour Ousmane Guiro, une lettre n’est pas un acte judiciaire, voilà pourquoi il soutient qu’à la place de la lettre, le parquet général aurait dû prendre une réquisition en bonne et due forme, et la décision à prendre était, selon lui, du ressort du premier président de la Cour d’appel, le procureur général n’étant qu’une partie à la procédure.

 

Voilà, en gros, ce que j’ai pu glaner concernant le contenu de la lettre de Guiro. Mais le but de cette dénonciation est de faire constater au CSM qu’un magistrat, en l’occurrence le procureur général, a manqué à son serment et qu’en conséquence il faut enquêter sur ses agissements et prendre des sanctions s’il y a lieu.

 

Comme tu le sais, cher cousin, sous la Transition, la loi a été modifiée de sorte que tout citoyen puisse saisir le CSM pour dénoncer le comportement d’un juge dans le traitement de tout dossier judiciaire. C’est en vertu de cela que Guiro a initié sa lettre de dénonciation. Alors je piaffe d’impatience de savoir quelle suite sera réservée à sa plainte. Les jours à venir nous situeront sans doute là-dessus.

 

 

 

Cher Wambi, à présent je t’emmène dans la salle des Banquets de Ouaga 2000 où se tient le procès du putsch manqué de septembre 2015 depuis le 27 février 2018. Comme tu le sais déjà, depuis le 23 avril 2019, l’audience du putsch manqué était suspendue à cause du mouvement des avocats qui avaient décidé de ne plus participer aux audiences desdites Cours et tribunaux sur l’ensemble du territoire burkinabè tant que les greffiers et les Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) n’auraient pas mis fin à leurs grèves qui duraient depuis octobre 2018 concernant les GSP. Après 49 jours de boycott des audiences, les avocats ont levé leur mot d’ordre de grève lors de l’assemblée générale extraordinaire du barreau le 10 juin dernier parce que GSP et greffiers ont tous rejoint leur service.

 

Ainsi, dès le mardi 11 juin, le procès du putsch manqué a repris là où il s’était arrêté avant le week-end pascal, à savoir le début des plaidoiries des avocats des parties civiles. En principe, si tout va bien, c’est aujourd’hui même que ces plaidoiries prendront fin.

 

Cette reprise du procès a été marquée par un débat sur l’absence du général Djibrill Bassolet qui reste cloîtré dans sa résidence surveillée de Ouaga 2000 pour cause de maladie. Finalement il a été convenu que le général ne vienne pas au tribunal mais que chaque soir on lui apporte le plumitif des audiences afin qu’il s’imprègne du déroulement des choses dans la salle de Banquets.

 

En principe, dès ce vendredi ou alors le lundi 17 juin, le parquet militaire va commencer à faire ses réquisitions. C’est une phase cruciale car, avec sa panoplie de peines, le procureur militaire va servir chaque accusé d’après ce qu’il mérite selon lui et demandera qu’il plaise au tribunal de le suivre dans ses réquisitions. C’est vrai que ce ne sont que des réquisitions, mais ça donnera une indication importante sur ce que pourraient être les condamnations finales prononcées par les juges.

 

Après ces réquisitions, il reviendra aux avocats de la défense, de tenter de sortir leurs clients de cette mauvaise passe ou, à défaut, de leur trouver des circonstances atténuantes afin qu’on leur applique les peines  les plus douces possibles.

 

On espère, cher cousin, que d’ici un mois on aura plié ce procès-marathon et historique dans notre pays.

 

 

 

Cher Wambi, le mois de juin, c’est celui des examens dans les écoles, lycées et collèges du Burkina Faso. Après le brevet d’études du premier cycle (BEPC), débuté le 6 juin, ce fut au tour du CEP. Cette année, près de 50 000 élèves du CM2 frappent aux portes du secondaire en affrontant les épreuves du CEP qui, de l’avis de nombre d’enseignants et de la plupart de ceux qui s’y sont intéressés, auront été d’un niveau assez élevé. Et lors d’une conférence de rédaction de L’Obs. qui a publié les sujets, je me suis amusé à poser certaines questions d’histoire et géographie à des collègues qui se sont emmêlé les pinces. Et j’avoue que moi-même, qui te raconte cette amusante anecdote, ai eu bien des difficultés à m’en sortir. Si nous, les parents d’élèves, devions passer de nouveau le CEP cette année, ils ne seraient pas nombreux à pouvoir lever les yeux devant les potaches.

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

-Selon une source bien informée, l'ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo a été aperçu hier jeudi 13 juin dans la matinée au domicile du président de l'UPC, Zéphirin Diabré, à qui il semble avoir rendu une visite de courtoisie.

 

KDO, comme on l'appelle affectueusement, est allé chez Zeph en compagnie de Léonce Koné, l'un de ses soutiens indéfectibles au CDP.

 

On imagine que la conversation a porté sur la candidature de KDO à la présidentielle de 2020, et sans doute aussi sur la situation au sein du CDP, qui se réunit d'ailleurs en Congrès extraordinaire ce week-end.

 

Va-t-on vers une alliance entre l'enfant terrible de Gomboussougou et ce candidat déclaré au sein du CDP ?

 

En tout cas, les deux hommes se connaissent très bien pour avoir travaillé ensemble dans le même gouvernement sous Blaise Compaoré.

 

Wait and see !

 

 

 

-Vers une nouvelle crise au sein de la police nationale ?

 

En tout cas, on se rappelle qu’après la conférence de presse du syndicat Alliance police nationale (APN) le 31 mai dernier, son secrétaire général, Yitouro Somé a été convoqué, le 3 juin,  par sa hiérarchie pour explication. Chose qu’un groupe de policiers n’entendaient pas de la même oreille, lesquels avaient pris d’assaut  le groupement de la Compagnie républicaine de sécurité pour exiger, d’une part, sa libération et la levée des sanctions contre sa personne et d’autre part, le départ du DG de la police, Jean Bosco Kiénou.

 

Après le SG de l’APN, c’est au tour d’autres membres du syndicat de subir la colère de la direction générale qui, par une note de service du 10 juin, a pris la sanction « Blâme avec inscription au dossier » à l’encontre de cinq autres policiers pour : « Insubordination aggravée, incitation à insubordination et participation à un acte d’indiscipline caractérisée ». Il s’agit d’Ousmane Ouédraogo, SGA de l’APN, d’Aboubacar Traoré, membre du conseil syndical, et de Balibi Ido, Soumaïla Porgo et Maurice Ouattara, tous des points focaux de l’APN.

 

 

 

-Créé en 2014 pour lutter contre le terrorisme dans ses pays membres que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, le G5 Sahel est aujourd’hui l’objet de critiques, même de la part de certaines autorités politiques, du fait de l’insuffisance du nerf de la guerre qui affecte la capacité opérationnelle de la force conjointe.

 

La faute à qui ? Certes aux donateurs qui ont annoncé des promesses de financement mais se hâtent lentement à délier le cordon de la bourse. Mais aussi aux Etats membres du G5 Sahel dont certains ne sont pas à jour de leurs cotisations annuelles de 400 millions de francs CFA. Il y en a même qui traînent des arriérés de deux ans et rechignent à glisser leur écot dans le panier commun.

 

Mais à tous ceux qui n’hésitent pas à passer le G5 Sahel au savon, attention à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Car malgré tout, l’organisation suscite ailleurs de l’intérêt comme dans la région du golfe de Guinée où il est actuellement question de la création d’un G5 côtier qui devrait regrouper le Togo, le Ghana, le Burkina Faso, le Bénin et la Côte d’Ivoire. Dans ces deux derniers pays, l’un a été visé par une prise d’otages français en début mai, et l’autre, par une attaque terroriste, celle de grand-Bassam, en mars 2016 qui a fait 22 morts. Et dans sa dernière livraison en date, notre confrère « La Lettre du Continent » fait état de projets d’attentats déjoués dans la capitale ivoirienne et de l’arrestation de djihadistes affiliés à la Katiba Macina active au Mali et au Burkina Faso.

 

 

 

-«Après la pluie, vient le beau temps». Ce dicton pourrait s’appliquer actuellement à La Poste Burkina Faso .Comme on le sait, l’entreprise a traversé récemment une grave fronde syndicale qui a culminé le 8 mai 2019 par l’exfiltration du directeur général, Nabi Issa Coulibaly, par les forces de l’ordre. Et même si la crise n’est pas encore totalement résorbée, on peut dire que sa phase éruptive est désormais derrière et la société veut regarder l’avenir avec sérénité.  

 

Ça tombe bien. Engagée depuis 2018 dans une démarche de certification ISO 9001V 2015, elle vient en effet d’obtenir le précieux sésame le 10 juin 2019. L’audit réalisé en février 2019 par le cabinet international PECB MS, basé à Montréal au Canada, réputé sérieux, crédible sur la place internationale, a été positivement concluant et  la certification a été accordée à LA POSTE BF pour ses activités courrier dans les deux grandes villes du pays (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso).

 

Une consécration pour son jeune DG et son équipe qui  ont su relever les défis du nouveau monde de «l’information express marchande»

 

 

 

-Dans une lettre datée du 12 juin 2019, Alphonse Tougouma annonce sa démission du Front des forces sociales (FFS), un parti dans lequel il a fait ses premiers pas en politique il y a 18 ans. Aujourd’hui directeur général du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), Alphonse Tougouma a été en 2007, dans la province du Houet, le suppléant élu à l’Assemblée nationale du ministre actuel de l’Environnement, Nestor Bassière, du temps où il était au FFS. C’est un parti à bout de souffle qui vient de perdre un de ces cadres puisque Alphonse Tougouma était jusqu’au congrès d’octobre 2018 le 2e vice-président du FFS. Voici sa lettre de démission aux militants de son ex-parti :

 

« Il  y a de cela dix-huit (18) ans que je suis devenu militant du Front des Forces Sociales (FFS) par certains d’entre vous. J’ai connu par la suite certains, et ensemble nous avons fait le chemin jusque-là. Ce parcours a été riche d’enseignements aux côtés de chacun de vous. Au-delà des aspects politiques, j’ai côtoyé des femmes et des hommes avec qui j’ai parcouru les villes et les campagnes, de jour comme de nuit, pour que triomphe notre cause.

 

Il y a eu des moments d’hésitation, des moments douloureux, des moments de trahison mais aussi des moments de joie et des moments forts que nous avons partagés ensemble. Nous avons fait face à l’adversité mais je retiens surtout ceux qui nous ont été d’un soutien durant ce parcours pour qu’aujourd’hui le parti existe toujours. C’est ça l’essentiel.

 

J’ai joué, au cours de ces dix-huit (18) ans, une partition, la mienne, je dirais. Je ferai l’économie de mon bilan car il me plaît d’être en phase avec Auguste Comte qui refuse « d’être au balcon et de se voir passer dans la rue ». Il appartient donc à ceux qui m’ont vu dans l’action d’apprécier !

 

Ce que je sais, dans l’action, tous mes gestes et mes mots n’ont pas toujours été justes et parfaits. Des insuffisances, il y en a eu certainement de ma part, je ne peux que m’en excuser auprès de chacun de vous.

 

Pourquoi je fais cela aujourd’hui ? Parce que mon parcours avec le FFS prend fin à partir de cet instant ! Parce que j’estime que la dynamique actuelle du parti n’est plus à même de nourrir mes convictions et mes ambitions politiques.

 

C’est le lieu pour moi de remercier tout un chacun pour les moments vécus ensemble. Alors, qu’il me soit permis de rendre un hommage à ceux qui nous ont quittés entre-temps pour quelque motif que ce soit.

 

En quittant le FFS, j’ai une pensée spéciale pour Norbert Michel Tiendrébéogo (le Mentor), pour le sacrifice, l’encadrement et la confiance. A tous, je souhaite une bonne suite politique et bon vent au parti ! Alphonse Tougouma ».

 

 

 

-L’association Wendyam des ressortissants catholiques du diocèse de Kaya résidant à Ouagadougou, à la mémoire de l’abbé Siméon Yampa et des cinq fidèles victimes de l’attaque terroriste de la paroisse de Dablo le dimanche 12 mai 2019, vous convie à une célébration eucharistique ce dimanche 14 juin à 09 heures à la cathédrale de l’Immaculée Conception.

 

 Une pensée pour tous ceux arrachés à notre affection par  ces fous de Dieu.

 

 

 

-Dans la matinée du 14 mai 2019, le patron et le directeur technique d’une entreprise avaient été enlevés par des individus armés à Sika, localité de Nasséré dans la province du Bam. Les deux hommes avaient quitté Kaya avec des ouvriers et se rendaient à Mafoulou, un village de la commune de Sabcé, pour des travaux d’installation de plaques solaires et d’un forage d’adduction d’eau potable. Même si les actions de la grande opération militaire dénommée « Doofu » ont permis de restaurer la sécurité sur plusieurs axes de la région du Centre-Nord dont celle de Kaya-Kongoussi qui passe par le lac Dem et la commune de Nasséré, l’on était sans nouvelles des deux otages en question. Aux dernières nouvelles, les deux responsables de la société ont été libérés le 4 juin dernier dans une zone inhabitée de Gorom-Gorom dans la région du Sahel. Mais on n’en sait rien sur les circonstances de cette libération.     

 

 

 

-La semaine dernière, L’Obs. faisait cas du saccage de trois églises survenu fin mai dans la commune de Léna par des masques. Si dans le fond les faits sont avérés, il nous revient cependant qu’aucun masque n’a été l’objet d’attaque à la machette.

 

En effet, selon diverses sources locales, tout serait parti donc de la nuit du 25 au 26 mai où trois élèves de la classe de 3e   ont été attaqués aux environs de minuit dans une cour où ils étudiaient par des jeunes dont certains portaient leurs attributs de maques. L'une des victimes de cette agression a été blessée à la tête.

 

Après les soins au CSPS, il porte plainte auprès du préfet contre ceux qui, au moment des faits, n’arboraient pas leur déguisement initiatique et dont il a reconnu l'identité. Mais l’affaire a été perçue comme une action contre toute la communauté des masques qui ont alors mené des opérations de représailles contre des lieux de cultes protestants. Ainsi, les pasteurs David Bagré et Daniel Mélogo des Assemblées de Dieu ont vu leurs églises respectivement saccagées à Oualana et à Léna. Celle de Zacharie Sanou de l'Alliance chrétienne  à Léna a subi le même  sort. Mais où en est-on avec le dossier ?

 

Les esprits sont actuellement à l'apaisement avec la contribution des autorités administratives, coutumières et religieuses. En effet, les pasteurs ont été autorisés à regagner leur domicile et à poursuivre leurs activités agricoles. Mais la réouverture des temples n’interviendra que dans trois mois, le temps, dit-on, de procéder à des rites traditionnels comme l’ont demandé les masques.   

 

 

 

-Le SEPAFAR, vous vous en souvenez ? C’est le service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables. Une structure de l’Eglise catholique « dont la mission est d’éveiller et de former la conscience des décideurs et des acteurs à tous les niveaux de la vie de la nation.

 

Sous la conduite de son aumônier, l’abbé Anatole Tiendrebéogo, le SEPAFAR invite tous les cadres des institutions publiques et privées, des professions libérales, des partis politiques, des associations et mouvements laïques, à la 4e journée de communion et de partage qui aura lieu le dimanche 16 juin au centre cardinal Paul Zoungrana.

 

Au programme :

 

- 8h 30 : Panel sur les thèmes suivants : « Attaques terroristes et perturbations du vivre-ensemble : fondements sociopolitiques et pistes de solution » animé par le Dr Abdoul Saïdou, professeur à l’université Ouaga 2 et « Témoigner du Christ en temps de terrorisme : défi de la foi, défi du vivre-ensemble », animé par l’abbé Valentin Dabiré, professeur de théologie morale sociale et politique au Grand séminaire St Jean de Wayalghin ;

 

- 11h : Messe animée par le cardinal Philippe Ouédraogo ;

 

- 12h : Agape fraternelle.

 

 

 

-Dimanche 16 juin prochain, la paroisse Sainte Trinité de Zagtouli fête son 5e anniversaire d’existence qui a commencé depuis mercredi dernier par un triduum de prières et se clôturera ce dimanche par une messe d’action de grâces à 8h suivie d’une kermesse et de bien d’autres activités comme un concert à partir de 16h avec sœur Nicole Kaboré, les chorales de la paroisse, l’abbé Richard himself, c’est-à-dire le curé de la paroisse et bien d’autres artistes.

 

Joyeux anniversaire ad mutos annos !

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification ledimanche, 16 juin 2019 18:29

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