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Erection molle : Des astuces pour rester dur

Une ou deux fois en passant, ça peut se comprendre. Mais quand ça devient une habitude, on commence à stresser. Pas besoin pourtant de se prendre la tête, car ça n’arrive pas qu’à vous. L’érection molle ou dysfonction érectile qui se traduit par une incapacité à maintenir une érection forte en vue d’un rapport sexuel affecte beaucoup d’hommes. Fort heureusement, des solutions existent pour… durcir et remonter rapidement la pente.

 

Témoignage d’un jeune homme de 24 ans environ pris dans un groupe de discussions sur les réseaux sociaux : « J’ai connu une belle fille. J’ai tellement rêvé de l’avoir dans mon lit que j’ai mis tous les moyens pour que cela arrive. Mais bizarrement le jour où nous devions passer à l’acte, je n’ai pas pu démarrer. Au moment de la pénétration, mon sexe retombait et ce, même après plusieurs tentatives. J’ai donc fini par abandonner sans pouvoir comprendre cette situation qui m’arrivait pour la première fois ». Ce que le jeune garçon ne sait pas, c’est qu’il a vécu une panne sexuelle occasionnelle qui peut être due à une raison psychologique. Mais contrairement à lui, qui ne connaît pas très souvent ce genre de situations, bien d’autres hommes la vivent presque quotidiennement. Selon des études scientifiques, en effet, plus de 50% des hommes âgés de 40 à 70 ans sont touchés par une dysfonction érectile.

 

C’est… mou

 

Cette panne sexuelle, plus communément appelée érection molle, se traduit par l’incapacité à maintenir, voire, dans les cas les plus graves, à acquérir une érection forte en vue d’un rapport sexuel.  Il s’agit d’un phénomène qui intervient lorsque vous bandez bien fort et que tout à coup, en pleine pénétration, votre sexe se dégonfle totalement. Une érection dite normale implique le bon fonctionnement des systèmes nerveux, hormonal, musculaire, circulatoire et du cerveau. Leur synergie permet le remplissage sanguin et, de fait, l’augmentation de volume et de fermeté des tissus érectiles du pénis. Mais il faut savoir que toute difficulté à bander ou à maintenir une érection n’est pas forcément une érection molle. En effet, on ne parle d’érection molle que si elle survient plusieurs fois pendant une durée minimum de 3 mois. En sont donc exclues les petites pannes occasionnelles qui peuvent être dues à une tension, à une fatigue passagère ou à toute autre chose.   

                                                             

Les causes de la panne

 

Elles sont nombreuses et variées. Les causes d’une dysfonction érectile peuvent être physiologiques, mais également psychologiques.

Le mental est un point extrêmement important à prendre en compte quand on parle  de dysfonctionnement érectile. Les personnes timides vont se laisser facilement déborder par leurs émotions, et ce n’est jamais bon. On va également retrouver les personnes qui, au tout début, vont avoir des angoisses plus ou moins importantes, notamment quand il s’agit d’une première fois avec une nouvelle personne.

Au sein du couple, l’aspect psychologique prend le dessus dès lors qu’il y a un conflit sentimental, un problème de communication ou une fréquence diminuée des rapports sexuels. Un autre point qui peut toucher l’aspect psychologique, ce sont les conditions professionnelles. Quand elles sont mauvaises, elles vont se répercuter sur la vie personnelle et parfois sur la vie sexuelle à travers une érection molle. Dans la majorité des cas, c’est temporaire.

Voici les dix principaux facteurs de risque dont parlent les sexologues :

-L’obésité : L’embonpoint ou l’obésité peuvent augmenter le risque de nombreux problèmes de santé, y compris la dysfonction érectile. La recherche suggère que près de 80% des hommes atteints de problèmes érectiles ont un IMC de 25 ou plus. Avoir un IMC compris entre 25 et 30 augmente votre risque de 1,5 fois et un IMC supérieur à 30 multiplie par trois votre risque d’avoir ce problème.

- Les médicaments : certains médicaments, même figurant sur une ordonnance, sont souvent accompagnés d’une longue liste d’effets secondaires indésirables et, pour beaucoup d’entre eux, la dysfonction érectile fait partie de la liste. Les antidépresseurs, les bêtabloquants, les antihistaminiques, les agents chimiothérapeutiques et les hormones synthétiques comptent parmi les médicaments les plus susceptibles de causer une érection molle.

- Le déséquilibre hormonal : Les hormones jouent un rôle dans de nombreuses fonctions corporelles essentielles, et même un léger déséquilibre peut affecter la libido ainsi que la capacité à bander plus dur. La testostérone est la principale hormone impliquée dans la dysfonction érectile.

- Les problèmes médicaux : Les problèmes de santé tels que le diabète de type 2, les maladies cardiaques et l’hypertension peuvent augmenter le risque d’impuissance sexuelle. Le syndrome métabolique, l’hypercholestérolémie et la maladie de Parkinson, ainsi que d’autres troubles neurologiques, peuvent également avoir un effet.

- La mauvaise circulation sanguine : souvent causée par une maladie cardiaque, une mauvaise alimentation ou des dommages vasculaires dus au diabète, la mauvaise circulation est l’un des principaux facteurs contribuant à un dysfonctionnement érectile. Si le flux sanguin vers le pénis est insuffisant, vous ne pourrez ni obtenir ni maintenir une érection dure.

- Les conditions psychologiques : Le sexe et l’intimité sont tout aussi psychologiques que physiques, de sorte que, comme dit plus haut, des problèmes de santé mentale tels que l’anxiété ou la dépression peuvent avoir une incidence sur la capacité à performer sexuellement. Le stress est cause d’impuissance également, car il stimule la production d’hormones comme l’adrénaline, qui détournent le flux sanguin du pénis vers le cœur et les poumons.

- La consommation d’alcool ou de drogues : ils peuvent diminuer les sensations physiques et aggraver les problèmes psychologiques susceptibles de contribuer à un manque d’érection.

- L’alimentation malsaine : Le régime moderne est riche en glucides transformés, en sucres raffinés et en graisses malsaines. Ce type d’alimentation n’affecte pas seulement la santé en général, mais contribue aussi à l’obésité et peut causer une mauvaise circulation. Les produits chimiques et les additifs artificiels dans les aliments transformés peuvent également affecter le taux de testostérone.

- La consommation de tabac : selon les études, elle augmente de 30 à 70% les risques de dysfonction érectile. Le tabagisme peut non seulement affecter l’état de santé général, mais les produits chimiques présents dans la fumée de la cigarette peuvent endommager la paroi des vaisseaux sanguins, empêchant ainsi une circulation saine. Une étude publiée dans l’American Journal of Epidemiology suggère que le tabagisme est un facteur de risque majeur d’impuissance chez les jeunes hommes et que cesser de fumer est un bon remède.

- Le style de vie sédentaire : Les hommes sont de plus en plus sédentaires, et cela a des conséquences plus graves que l’impact que sur leur tour de taille. Un mode de vie inactif contribue à l’obésité, à une mauvaise santé cardiovasculaire et à un risque accru d’autres problèmes médicaux pouvant mener à une dysfonction sexuelle.

                               

Que faire ?

 

Des solutions existent pour la plupart des individus souffrant de dysfonction érectile à condition que ces personnes acceptent d’en parler. Pour ce qui est des troubles d’origine physiologique par exemple, le médecin peut prescrire à son patient des traitements oraux, car des médicaments qui permettent la dilatation des vaisseaux sanguins du pénis existent. En plus de cela, on peut faire un traitement trans-urétral, c’est-à-dire l’insertion dans l’urètre d’un minuscule suppositoire permettant la relaxation des muscles du pénis ; un traitement ou une chirurgie de la Peyronie (tissu cicatriciel fibreux à l’intérieur, qui entraîne une érection incurvée douloureuse : ndlr), des injections péniennes consistant en l’introduction de prostaglandine dans le pénis.

Il est aussi envisageable de suivre un traitement anti-tabac via, notamment des substituts nicotiniques,  de même que l’adoption d’un régime alimentaire moins riche en graisses et la pratique régulière d’exercice permettant une meilleure oxygénation et un meilleur flux sanguin.

 En ce qui concerne les troubles d’origine psychologique, les solutions sont notamment une bonne communication entre les partenaires qui peut être améliorée par des visites en couple chez un sexologue.

La sexologue française Catherine Solano qui intervient dans l’émission Priorité santé de RFI donne aussi ces quelques conseils :

-         « Faites de longs préliminaires et demandez à votre partenaire de vous prodiguer des caresses directement sexuelles. Elles vous aideront à obtenir le meilleur de votre érection ; d’autre part, si votre partenaire a le même âge que vous, ses réactions sexuelles sont, pour elle aussi, plus longues qu’à 20 ans. Alors, ne soyez pas gêné de devoir prendre plus de temps. Cette phase de préliminaires peut favoriser la complicité et se révéler bénéfique à vous deux.

Osez une pénétration avant que votre érection ne soit parfaite. Le contact avec l’humidité, la chaleur et la pression vaginale tendent à augmenter l’érection de manière quasi réflexe. Et c’est une sensation agréable pour une femme que de sentir le sexe de son partenaire changer à l’intérieur de son intimité. Ne vous imaginez pas que ce soit pour elle moins intéressant qu’une pénétration avec un sexe très dur.

- Pratiquez la musculation du périnée. Il s’agit de contracter chaque jour les muscles qui servent à se retenir d’uriner, et cela au moins 50 à 60 fois. Ces muscles constituent une sorte d’éponge emplie de sang qui joue un rôle de réservoir disponible. Et quand ils sont renforcés grâce à des exercices réguliers, ils améliorent nettement la qualité de l’érection».

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