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Une lettre pour Laye : Les 11 fantômes qui hantent la Police

 

Cher Wambi,

 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’hivernage s’est installé dans tout le pays. En atteste le présent relevé pluviométrique de la semaine du jeudi 11 au mercredi 17 juillet 2019 au cours  de laquelle toutes les stations météo ont enregistré des précipitations de plus de 20 mm. En effet, les cumuls hebdomadaires font ressortir : Dori : 23,1 mm ; Ouahigouya : 20,2 mm ; Ouagadougou-Aéro : 42,6 mm ; Dédougou : 22,1 mm ; Fada N’Gourma : 22,7 mm ; Bobo-Dioulasso : 97,3 mm ; Boromo : 58,4 mm ; Pô : 35,9 mm ; Gaoua : 21,7 mm ; Bogandé : 20,2 mm.

Cher Wambi, les Burkinabè sont encore sous le choc de l’annonce du drame survenu dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 juillet 2019 dans les locaux de l’Unité antidrogue de la police.

 

 

En effet, au cours de cette horrible nuit, parmi la trentaine de personnes interpellées et gardées à vue, onze ont été retrouvées sans vie.

 

Du jamais entendu dans l’histoire de la police judiciaire de notre pays.

 

Cher cousin, qu’est-ce qui a bien pu leur arriver ? Ont-elles été torturées à mort, même si l’on voit mal des policiers commettre une telle forfaiture ? Sont-elles décédées par suite d’overdose puisqu’elles étaient interpellées pour consommation et trafic de stupéfiants ? Le drame serait-il survenu par suite de manque d’oxygène d’autant plus qu’on a appris, selon différentes sources, que la trentaine de gardés à vue ont été enfermés dans une cellule prévue pour seulement une dizaine de personnes ?

 

Que de questions dont les réponses, les vraies, sont attendues de tous. Et plus tôt elles tomberont, mieux ce sera pour la crédibilité des autorités en charge de cette affaire.

 

Cher cousin, en attendant que les corps parlent, j’ai appris qu’ils ont été transférés à la morgue du CMA du 30 et que l’autopsie a commencé.

 

Cher Wambi, selon un parent des victimes, qui dit avoir perdu son frère et son oncle, ce n’est qu’après un coup de fil de la police que la famille a appris que deux de ses membres étaient interpellés.

 

Au regard de la gravité de la situation, des têtes ont commencé à tomber : ainsi de celle du chef de l’unité antidrogue, le commissaire Richard Bélem, révoqué à titre conservatoire ;

 

ainsi aussi de celle de la directrice de la police judiciaire à la direction générale de la police nationale, Néné Ami Traoré, suspendue de ses fonctions comme l’annonce le gouvernement dans le communiqué suivant :

 

« Suite au décès dans la nuit du 14 au 15 juillet 2019 de onze (11) personnes interpellées et gardées à vue par l’Unité antidrogue (UAD) de la Police nationale, une enquête a été ouverte par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou.

 

Sans préjudice de la procédure judiciaire en cours, une enquête administrative a été demandée. Elle vise à déterminer les potentiels dysfonctionnements afin d’éviter dorénavant la survenue de tels drames.

 

Au titre des mesures conservatoires, Madame le Commissaire de police OUEDRAOGO/TRAORE Néné Ami, Directrice de la Police Judiciaire, est suspendue de ses fonctions de Directeur de la Police Judiciaire.

 

Cette mesure s’ajoute à celles déjà prises portant :

 

- relèvement de ses fonctions du Commissaire de police BELEM W. Richard, chef de la Division Unité antidrogue de la Police nationale ;

 

 

 

- et demandes d’explications adressées aux agents de police en service lors de ce drame qui, par ailleurs, ont été relevés de l’Unité antidrogue.

 

Le Gouvernement présente ses condoléances aux familles des victimes.

 

Le Gouvernement, dans l’attente des conclusions de l’enquête judiciaire, appliquera toutes les décisions, mesures et recommandations issues de l’enquête administrative avec comme seul objectif d’améliorer la qualité des services de police ».

 

 

 

Le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement

 

Rémis Fulgance Dandjinou

 

Officier de l’Ordre national.

 

 

 

Cher Wambi, comme je te le disais dans ma dernière lettre, l’affaire de la suspension du Pr  Marie-Gervais Augustin Loada des travaux de la 41e session des comités consultatifs interafricains, qui se sont déroulés à Bangui, dépasse la modeste personne de l’intéressé.  Son ministre de tutelle, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Pr Alakassoum Maïga, l’a confirmé le week-end dernier sur les antennes de la télé nationale.

 

A cette occasion, il a, en effet, expliqué qu’une telle mesure ne relevait pas de la compétence du secrétaire général du CAMES, mais de la souveraineté de notre pays. Qui pis est, le Pr Loada, qui s’est rendu à Bangui aux frais de l’Etat burkinabè, faute de billet que le CAMES devait lui envoyer, s’est vu réserver un traitement de persona non grata malgré le passeport diplomatique dont il était porteur.

 

Cher cousin, il a, en effet, été sommé de quitter la capitale centrafricaine par le premier avion et a eu toutes les difficultés du monde à trouver une chambre d’hôtel en attendant justement le premier avion.

 

Tu vois, cher cousin, jusqu’où peut aller cette affaire ? Et dire que dans tout ça, tout tourne autour du différend qui oppose le Pr Loada, président du Comité technique spécialisé des sciences juridiques et politiques, au Dr Abdoulaye Soma, longtemps présenté comme le « bon petit » du même Loada. (Cf. L’Observateur Paalga no  9889 du lundi 8 juillet 2019, page 8.

 

Cher wambi, dans une de mes missives du mois de mars dernier, je t’avais déjà parlé de l’état de santé de Juliette Bonkoungou et tu brûles sans doute d’impatience de savoir si les choses ont évolué positivement quelque quatre mois après.

 

Eh bien, sache que, selon des sources sûres, la Julie nationale, comme on l’appelle affectueusement, va mieux. Mais elle reste soumise à un protocole de suivi permanent qui fait qu’elle doit rester quelque temps encore sur les bords de la Seine.

 

Certes, cher cousin, pour tout ce qu’elle a été, elle continue bien sûr de suivre ce qui se passe sur la scène politique nationale et on comprend que son nom revienne de façon récurrente sur les combinaisons présidentielles que les uns et les autres échafaudent en vue de 2020.

 

Bien sûr, Juliette Bonkoungou ferait une adversaire de taille si elle devait s’aligner avec les papabli. Mais à ce qu’on dit, sa première préoccupation aujourd’hui est naturellement de recouvrer  la santé.

 

Cher cousin, de sources bien informées, il semble qu’elle ait déjà dit à tous ceux voudraient la voir se jeter à l’eau que dans le principe, elle n’est pas pour une troisième candidature dans l’ancien parti au pouvoir, c’est-à-dire le CDP. Mais que si troisième candidature il devait y avoir, elle pencherait pour celle de quelqu’un comme Arsène Bognessan Yé qui, selon elle, a toute la légitimité historique pour y prétendre.

 

Il ne nous reste donc plus qu’à souhaiter prompt rétablissement à notre Julie nationale.

 

Cher Wambi, Faso Tours, tu t’en souviens ? Pour te rafraîchir la mémoire, retiens que c’était une agence de voyage et de tourisme dont le siège social était à Ouaga, non loin de la caserne des sapeurs-pompiers.  Au début desannées 90, elle avait des lignes régulières qui, à partir de Ouaga, reliaient plusieurs autres villes du Burkina et même des capitales de pays voisins comme Bamako ou Niamey.

 

 Grâce à cette société, les amateurs de tourisme avaient un accès facile et régulier aux nombreux sites touristiques du pays. Hélas, comme bien d’autres structures étatiques ou semi-étatiques, elle a été happée par la redoutable bourrasque de la liquidation.  Une situation qui a jeté une soixantaine de travailleurs dans la rue, dont une vingtaine n’est  plus de ce monde.  Pire, plus de 25 ans après, les ex-employés attendent encore leurs indemnités.

 

Las d’attendre malgré une décision de justice en leur faveur, ils ont décidé de faire entendre leur cri de détresse à travers ce mémento :

 

« La société Faso Tours a été créée par Kiti N°AN VI 0155/PF/MET du 13 janvier 1989 en tant que société d’économie mixte. Suite à des difficultés économiques, elle a été mise en liquidation depuis 1993. Un des biens du patrimoine est l’immeuble objet du titre foncier n° 117 inscrit sur le livre foncier de Ouaga, parcelle partie ouest du lot n° 2 sis à la zone commerciale dans l’arrondissement de Baskuy.

 

Depuis le jugement n°054/2016 du 03/03/2016, prononçant l’annulation de la vente de l’immeuble et ordonnant à l’acquéreur de restituer le titre foncier au juge commissaire, le titre foncier n’a pas été restitué. Cela, même après la mise en  demeure du 09 février 2017 adressée par le juge commissaire lui-même. Dans cette saga judiciaire, une bonne nouvelle tomba le 1er juin 2018 : la nomination d’un nouveau syndic-liquidateur de Faso Tours en remplacement de l’ancien, qui a été révoqué et dont les actes posés ont été annulés par la justice.

 

Depuis cette nomination, le dossier a pris une bonne tournure judiciaire, mais c’est sans compter avec les obstructions et autres actes dilatoires de la part de certains acteurs bien connus qui n’ont manifestement pas intérêt à voir l’aboutissement de cette procédure qui n’a que trop duré.

 

Nous, ex-travailleurs de la société Faso Tours, lançons notre cris du cœur aux acteurs de la justice afin qu’ils prennent les mesures idoines pour vider ce contentieux judiciaire de Faso Tours ».

 

 

 

Par les délégués : M. SIGUE Hamadé, Mme TAPSOBA Maimouna, M. GNIMINOU Laurent.        

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

C’est un truisme, l’Eglise catholique est une institution dont les établissements d’enseignement ont, de tout temps, fait des résultats très satisfaisants lors des examens et concours scolaires dans notre pays.C’est d’ailleurs pourquoi ils sont nombreux, les parents de toute religion qui se bousculent pour y inscrire leurs enfants. Dans ces établissements, c’est connu, les enseignants ne roulent pas sur l’or, car ils ont généralement des salaires bien en deçà de ceux de leurs collègues du public. Mais si dans le secteur des écoles catholiques il y a un segment qui demeure comme un parent pauvre en matière de traitement salarial, c’est le préscolaire et le primaire. Et dans un passé récent, les écoles catholiques ont beaucoup souffert de la défection de leurs enseignants qui migraient en masse vers la fonction publique. C’est pour arrêter cette hémorragie que l’Etat a signé un accord avec les écoles conventionnées. Ledit accord garantit un accompagnement de la puissance publique dans plusieurs domaines dont le paiement d’une partie des salaires des enseignants. En rappel, ce type d’accord a été signé dernièrement entre l’Etat et l’Eglise catholique le 7 mai 2019. Dans la suite de cette convention, les frais de scolarité vont augmenter dans ces établissements pour qu’ils disposent de liquidités pour assurer les fins de mois des personnels. Avec les tensions régulières de trésorerie, la hausse de la scolarité était devenue impérative.

 

C’est dans ce contexte qu’on apprend que les enseignants des écoles catholiques n’ont pas encore perçu leur salaire du mois de juin 2019. Cela désole, au plus haut point, l’abbé Hubert Kiemdé, le secrétaire national de l’enseignement catholique, qui a écrit aux directeurs diocésains pour expliquer la situation. Nous avons pu obtenir une copie de cette correspondance, que nous vous proposons in extenso.

 

 

 

« Objet : retard de salaires des enseignants catholiques

 

 

 

Cher directeurs diocésains,

 

 

 

A la date du 15 juillet 2019, vous constatez que nous n’avons encore pu effectuer le virement des salaires du mois de juin de nos enseignants. C’est pourquoi je viens solliciter votre appui afin que vous soyez le relais d’une communication à leur intention.

 

Nous savons tous que nos ressources propres, constituées par les frais de scolarité, ne supportent pas deux mois pleins de salaires. Pour le compte de l’année scolaire 2018-2019, nous avons eu recours à ces scolarités dès le mois d’octobre 2018. C’est dire que depuis ce temps, nous comptons uniquement sur les versements de l’Etat pour les salaires de nos enseignants.

 

Grâce à la compréhension et aux efforts du ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, nous avons pu achever l’année 2018 et amorcer l’année 2019, parce que la première tranche de la subvention de 2019 a été versée très rapidement, le 11 février 2019. Mais cette tranche ne couvrait que les charges des cinq  premiers mois de 2019. C’est dire que depuis la fin du mois de mai, nous ne disposons plus de ressources.

 

Nous voulons, dans un premier temps, saluer la bonne compréhension et la juste réaction de tous, et assurer à l’ensemble des enseignants que la question nous préoccupe au plus haut point. Par ailleurs, nous savons les difficultés qu’ils rencontrent tant au niveau de la gestion ordinaire de leurs familles que des charges liées au programme des vacances. Et nous partageons les peines et les soucis qu’un tel retard occasionne à tous.

 

Le Secrétariat national de l’enseignement catholique fait du problème des salaires sa préoccupation première. Notre ministre de tutelle, saisi de la question, s’est montré très sensible, comme vous avez pu l’écouter à travers la presse le 7 mai 2019, à l’occasion de la signature de la convention. Et l’argument de l’efficacité des écoles catholiques grâce à l’engagement des enseignants plaide pour que l’Etat prenne à bras-le-corps la question de la pérennité des enseignants et de tous les autres organes du système. Ainsi, des pistes de solution ont été envisagées depuis quelques mois. Mais force est de constater que, jusqu’à ce jour, la tranche de paiement promise n’est pas encore arrivée dans nos comptes bancaires. Et nous poursuivons le processus pour y arriver dans les meilleurs délais, sans pouvoir donner d’échéance.

 

En attendant l’entrée en vigueur de la nouvelle convention, nous espérons qu’avec la compréhension des plus hautes autorités, notre cri commun sera entendu très prochainement.

 

Le Secrétariat national de l’enseignement catholique réitère sa reconnaissance et ses félicitations aux enseignants qui ont, une fois de plus et en dépit des incertitudes, fait preuve d’abnégation dans le travail et la discipline tout au long de l’année scolaire qui s’achève. Les résultats définitifs au CEP, bien qu’en baisse par rapport à l’année 2018, témoignent de l’ardeur au travail d’un grand nombre d’entre eux. Qu’ils trouvent ici nos remerciements et nos vives félicitations. Daigne le Seigneur Jésus, le Maître de la moisson, bénir tous les acteurs de notre éducation Catholique.

 

Abbé Hubert Kiemdé ».

 

 

 

-« Guide des affectations pour nécessité de service à titre exceptionnel des personnels du MENAPLN, session de 2019 ». C’est le titre du document que le ministère de l’Education nationale a produit à l’intention des structures chargées d’opérer les mouvements du personnel du département. Pour un pays qui envisage de réaliser la scolarisation de base universelle à l’horizon 2030, il est vital que chaque classe ait un enseignant, ce qui est loin d’être le cas dans ce Burkina Faso où de très nombreuses classes sont perpétuellement en attente de leurs maîtres. Cette triste réalité est mise en exergue par le dernier recensement géographique des agents de l’administration publique, initié par le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale (MFPTPS) en vue de maîtriser la dispersion géographique des ressources humaines publiques. Les résultats qui en sont sortis sont très alarmants puisqu’il y a une très mauvaise répartition des ressources humaines dans les ministères, particulièrement au sein du ministère de l’Education nationale.

 

C’est ainsi qu’on apprend qu’en janvier 2019, la Fonction publique burkinabè comptait 170 247 agents dont 56,08%, soit 95 470 agents, relèvent du ministère de l’Education nationale. Le recensement montre également que l’école primaire publique compte 50 124 classes pour 68 088 enseignants. Dans ces conditions, comment se fait-il qu’il y ait des classes chroniquement sans enseignants ?

 

C’est pour corriger cette anomalie qu’il a été décidé de suspendre les affectations pour convenances personnelles et d’organiser une opération spéciale d’affectation pour nécessité de service au titre de l’année 2019.

 

Voilà une mesure salutaire quand on sait que c’est par centaines que les enseignants s’entassent dans les écoles de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso alors qu’il y a des déserts d’enseignants à l’intérieur du pays.

 

Cette situation, tout le monde en est responsable, du ministre aux syndicats, des parlementaires aux directeurs généraux et centraux ; chacun a, à un moment donné, fait des pieds et des mains pour faire affecter en ville soit son épouse, soit un frère ou une sœur, un militant du parti ou un voisin … Alors il faut que tout le monde se remette en cause.

 

Tant qu’on n’arrêtera pas l’interventionnisme à tout crin, cette situation va perdurer. Et s’il n’y a pas de changement de mentalité, tout cela ne mènera nulle part.

 

Déjà, il faut saluer l’initiative de ces affectations, même si on sait que le plus difficile sera l’application effective et intégrale du Guide des affectations pour nécessité de service. Et les rédacteurs de ce Guide en sont conscients, eux qui invitent les agents qui seront touchés par les affectations à « faire preuve de patriotisme en mettant l’intérêt général de l’éducation au-dessus de toute considération pour sauver notre système éducatif qui est handicapé par une mauvaise gestion de ses ressources humaines ».

 

 

 

-Bien bonne nouvelle si elle était avérée : au Centre de contrôle des véhicules automobiles, le plombage des camions et autres véhicules de transport est devenu systématique depuis quelque temps. Pas besoin donc de demander l’avis du conducteur pour y procéder, moyennant bien sûr le versement d’une certaine somme, faute de quoi pas de visite technique. Si on se rappelle que cette mesure avait été lancée tambours battants il y a quelques mois pour retomber comme un soufflet, mettant en péril  la vie de nombreux voyageurs, on ne peut qu’applaudir. Car mieux vaut arriver tard que ne jamais parvenir à destination.

 

 

 

-Le centre-ville de Pissila, dans la province du Sanmatenga, enregistre de nos jours plus de 15 000 déplacés internes venus des villages de la commune ainsi que d’autres localités de Barsalogho, de Pensa et du Soum. Parmi celles-ci, on note 298 personnes dont une centaine d’enfants issus de la famille du regretté marabout de Guibga, el hadj Saïdou Baguian. Selon des indiscrétions, les membres de la famille du défunt, grand dignitaire de la communauté musulmane de Pissila, dont la renommée a franchi les frontières du Burkina, vivent de nos jours dans une situation de détresse. L’on est tenté de se demander où sont passés les amis du regretté el hadj Saïdou Baguian. Parmi eux, on cite certains hauts cadres du pouvoir.  

 

 

 

-Dans une de mes précédentes lettres, je me demandais où en était « Doofu ». Signifiant déraciné en langue fulfuldé,  Doofu est la dénomination de l’opération militaire lancée en début du mois de mai pour lutter contre l’insécurité et les attaques terroristes dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel. Même si le général de brigade Moïse Miningou, chef d’état-major général des armées, n’a pas encore annoncé officiellement la fin de cette grande opération militaire, force est de constater que la situation sécuritaire s’est considérablement détériorée depuis le mois de juin dans certaines localités du Centre-Nord. Plusieurs villages des communes de Barsalogho, de Pissila, de Pensa, de Dablo, de Bourzanga et de Bouroum se sont vidés de leurs habitants en raison des récurrentes attaques terroristes. La région enregistre de nos jours plus de 200 000 déplacés internes qui, pour sauver leur vie, ont abandonné champs et biens. Devenus maîtres des localités désertées, les terroristes se livrent présentement au pillage des animaux domestiques abandonnés dans la nature par les déplacés. Selon des informations, plus d’un millier de têtes de bœufs et de petits ruminants a été emporté le mardi 16 juillet dans des villages du nord de Pissila. 

 

 

 

-En plus des attaques terroristes auxquelles la région du Centre-Nord est confrontée, les forces de défense et de sécurité doivent désormais faire face aux cambrioleurs des lieux de commerce, qui font parler d’eux depuis quelques jours à Kaya. Dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 juillet 2019, trois boutiques de transfert d’argent ont été visitées par des malfrats. Selon nos informations, une importante somme d’argent a été emportée par ces malfrats. Lourdement armées et à bord d’un véhicule, ces personnes indélicates commettent leur forfait après avoir ligoté le gardien des lieux. La semaine écoulée, deux pharmacies de Kaya avaient aussi été cambriolées. Il est à noter que les groupes d’auto-défense communément appelés «koglweogo», qui luttaient aussi contre l’insécurité dans les secteurs de la ville, semblent avoir disparu depuis un certain temps. La raison de cela, au dire des indiscrétions, est qu’ils sont aujourd’hui la cible des groupes terroristes.  

 

 

 

-« Dr Salifou Diallo : Le Prophète redoutable ». C’est ce livre témoignage qui vient de paraître dans les « Editions Etalons », dont l’auteur est le directeur de publication du journal « L’Etalon Enchaîné », Dieudonné Soubéaga.  

 

A travers cette œuvre, notre confrère revient sur le parcours politique de « Gorba », décédé le 19 août 2017 à Paris.

 

La cérémonie de dédicace est prévue pour aujourd’hui vendredi 19 juillet 2019 à 10h dans la salle1 de l’ISTIC.

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification ledimanche, 21 juillet 2019 20:32

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