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Sommet CEDEAO sur le terrorisme: Les premiers flics du G5 Sahel en mission d’éclaireur à Ouaga

Afin de coordonner les renseignements et les actions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les ministres de la Sécurité du G5 Sahel se sont réunis le mercredi 11 septembre 2019 à Ouagadougou. Il s’est agi pour les participants d’examiner lors de cette rencontre des dossiers importants relatifs à la situation sécuritaire dans l’espace sahélien. Cette réunion se tient en prélude au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO sur la sécurité prévue pour se tenir le 14 septembre dans la capitale burkinabè.

 

 

Nul besoin de rappeler à quel point la situation sécuritaire du Sahel s’est dégradée durant ces cinq dernières années. En effet, considéré depuis longtemps comme une région relativement pacifique, malgré son extrême pauvreté, le Sahel est depuis 2012 en proie au terrorisme qui menace considérablement sa stabilité. Pour venir à bout de cette menace, les pays du G5 sahel ont décidé, en 2014 à travers leurs ministres de la Sécurité de créer un mécanisme de coopération policière. Cet organe a vu le jour en décembre 2015 sous la dénomination « Plateforme de coopération en matière de sécurité (PCMS) ». Outre cette plateforme, d’autres structures et mécanismes ont été mis en place par le G5 Sahel comme l’Académie régionale de police de Koundoul au Tchad, la composante police de la force conjointe, et le Collège sahélien de sécurité.

La présente réunion a été le lieu pour les responsables de la Sécurité des pays du G5 Sahel de faire le point sur l’opérationnalisation de la PCMS, aussi bien au niveau national que régional, et de la composante police de la force conjointe du G5 Sahel ; d’examiner l’état d’avancement du projet de création de l’académie de police de Koundoul ; d’analyser la situation sécuritaire de chacun des pays de l’espace et enfin de faire le point sur les activités du collège sahélien de sécurité.

Le ministre de la Sécurité du Burkina, Ousséni Compaoré, s’est réjoui de la tenue de la réunion avant de rappeler qu’elle émane de l’initiative du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel, en collaboration avec le secrétariat permanent de l’organisation. « Cette rencontre est une étape importante en ce sens qu’elle va nous permettre d’occuper réellement notre place dans le G5 Sahel », a indiqué le premier flic du Burkina. A l’entendre, pour le moment, les forces de sécurité sont moins sollicitées dans la lutte contre le terrorisme. Les travaux lors de cette rencontre, a-t-il affirmé, « doivent aboutir à des propositions de solutions aux préoccupations de notre zone et permettre aux populations et aux acteurs de mener des actions de développement ».

Pour le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, le contexte sécuritaire actuel recommande aux pays concernés de mutualiser de façon efficiente leurs moyens de lutte. Et cela à travers la dynamisation des activités de la Plateforme de coopération en matière de sécurité au niveau régional et l’accélération de son opérationnalisation dans tous ses démembrements nationaux. La réponse strictement militaire, poursuit-il, ne suffira pas à elle seule à venir à bout de la gangrène terroriste. « Le rôle du renseignement et le travail des forces de police font partie de l’arsenal le plus pertinent en vue de lutter plus efficacement contre les groupes terroristes et leurs alliés que sont toutes les autres bandes criminelles actives dans notre région », a-t-il laissé entendre.

Selon le ministre de l’Intérieur nigérien, Mohamed Bazoum, cette rencontre traduit une autre avancée dans la lutte contre le terrorisme car c’est la première fois que les premiers responsables des départements en charge de la Sécurité se réunissent dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Jusqu’à présent, la coordination était faite sur le plan diplomatique et de la défense, a-t-il affirmé. « Avec l’implication des forces de sécurité, je pense que nous sommes en présence d’un dispositif complet pour la lutte contre les forces du Mal », a conclu M. Bazoum.

 

Tissa Koudougou (Stagiaire)

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