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Situation nationale : «Le forum national de la jeunesse n’a été qu’une foire de retrouvailles»(Amadou Diemdioda Dicko, 4e vice-président de l’UPC)

 

Le Chef de file de  l’opposition politique a organisé un point de presse ce mardi 24 septembre 2019 pour échanger  et discuter autour des points suivants : les nouvelles du front, les concours directs de la fonction publique, la rentrée scolaire 2019-2020, la tenue du forum national de la jeunesse, et les propos du ministre de la Fonction publique à l’encontre de la presse. Celui-ci a été animé par Yumanli Lompo, président du PNDS, et Amadou Diemdioda Dicko, 4e vice-président de l’UPC.

 

 

 

«Comme tous les Burkinabè, nous avons eu vent de situations peu rassurantes au front. En effet, des informations diffusées premièrement par des activistes ont fait état de conflit ouvert entre un chef militaire et sa troupe à Dédougou, sur fond d’accusations de connivence avec les terroristes »,  a affirmé Amadou Diemdioda Dicko, vice-président de l’UPC, principal animateur. Avant d’ajouter que l’information a été confirmée par le chef de l’Etat  lors des échanges avec les compatriotes vivant  à New-York.

Au même moment, indique-t-il, l’Union  Police nationale de la police (UNAPOL) dénonce des velléités de détournement des armes d’un corps par un autre. De ce fait, elle menace de se retirer des zones où l’équipement inadéquat des policiers les aurait rendus moins efficaces. «L’Unapol précise que certaines armes réclamées par les unités opérationnelles de police et acquises par le budget du ministère de la Sécurité font l’objet d’une rétention par certains de leurs frères d’armes qui refusent obstinément qu’elles soient livrées à la police au motif que celle-ci n’y a pas droit du fait qu’elle est paramilitaire », a-t-il poursuivi.

L’opposition  regrette ces situations  qui ne sont pas de nature à faciliter le combat contre le terrorisme. Tous ces faits montrent qu’il y a un malaise au sein de notre armée. Elle estime que le gouvernement et  la hiérarchie militaire doivent travailler à rassurer la troupe et à la galvaniser. Pour Amadou Diemdioda, la question de l’emploi des jeunes est d’une extrême urgence. «On ne peut pas continuer à produire des diplômés et des professionnels qualifiés pour leur fermer les portes. Le problème  de l’emploi est une véritable poudrière.

L’opposition est prête à s’associer de bonne de foi à toute réflexion sur cette préoccupation, dans le but de désamorcer cette bombe», a-t-il lancé. Concernant l’éducation, le porte-parole affirme qu’à l’approche de la rentrée scolaire 2019-2020, la situation est tout aussi critique, et fortement inquiétante concernant le sort réservé aux élèves, aux enseignants et aux parents. «C’est pourquoi nous invitons le gouvernement à mettre tout en œuvre pour sécuriser les zones attaquées et permettre la réouverture des classes.

Si on les abandonne sans solution palliatif, ils risquent de constituer un vivier de recrutement pour les ennemis de la nation», a-t-il avancé. A  propos du forum national des jeunes, pour lui, il fallait rompre avec les anciennes pratiques qui entachaient la crédibilité et remettaient en cause l’utilité de cette rencontre. «Malheureusement, le régime a recopié les erreurs du passé et même fait pire. L’édition de cette année n’a été qu’une foire de retrouvailles pour battre campagne auprès de la jeunesse convoyée opportunément sur place», regrette-t-il. Selon toujours le 4e vice-président de l’UPC, le ministre de la Fonction publique, Séni Ouédraogo, a fait une sortie hasardeuse lors du 4e anniversaire du putsch manqué. Celui-ci a dit, je cite «Je n’écoute pas la radio, je ne lis pas de journal du Burkina. J’avance ».Ces propos n’honorent pas sa fonction, s’offusque-t-il, et sont attentatoires  à l’image de la presse.

Harouna Abdoulaye Nass

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