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Lutte contre les ralentisseurs sauvages : L’ONASER veut écraser 1000 « gendarmes couchés »

Le vendredi 27 septembre 2019 à Yimdi, dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, l’Office national de la sécurité routière (ONASER) a donné le top départ des travaux de démolition et de normalisation des ralentisseurs sauvages. L’opération va consister à remplacer 1061 ralentisseurs anarchiques sur toute l’étendue du territoire par des bandes rugueuses et elle coûtera plus de cinq cents millions. 

 

 

Le phénomène des ralentisseurs hors normes a la vie dure bien qu’on ne cesse de les démolir. Et le contexte dans lequel ils sont érigés est toujours le même. « Ici, les ralentisseurs sauvages ont causé ce qu’ils ont causé. Mais on voit aussi que les transporteurs font de l’excès de vitesse. Ils sont à l’origine de beaucoup d’accidents ici », a indiqué Boureima Ouédraogo, conseiller municipal de Yimdi et représentant du maire de la commune. Cette situation décrite par l’élu local est à l’origine de l’érection de ces ralentisseurs hors normes. Malheureusement ils ont un revers : ils occasionnent en retour de multiples accidents routiers. Au titre de l’année 2018, on a dénombré environ deux cents accidents causés par ces ralentisseurs anarchiques dont quarante-sept personnes tuées. Outre les accidents, ces « gendarmes couchés », comme l’appelle le commun des mortels, entravent la fluidité du trafic routier, causent l’amortissement précoce des véhicules, augmentent le temps de trajets… Le plus souvent, ce sont les populations ou les communes qui initient de leur propre chef ces ralentisseurs hors normes. Sur l’axe Ouaga-Bobo, où se situe le village de Yimdi, on dénombre au moins cent vingt-cinq dos d’âne qui ne respectent pas les normes ! « A ce jour, l’étude diagnostique relève mille soixante et un (1061) ralentisseurs hors normes sur l’ensemble des routes bitumées du pays », a précisé Adama Kouraogo, directeur de l’ONASER. Cette première opération de démolition des « gendarmes couchés sauvages» et de construction de ralentisseurs sonores va concerner les routes nationales numéro 1 et 7 dont la première phase va de Ouaga à Niangoloko. Le secrétaire général du ministère des Transports, Zacharia Soré, a expliqué que même s’ils démolissent ces ralentisseurs ils feront en sorte que cela ne soit pas un prétexte pour que les usagers de la route fassent de l’excès de vitesse. Il a ajouté que cette opération était celle de la survie. Ainsi, ces ralentisseurs sauvages seront remplacés par des bandes rugueuses qui ne peuvent pas être franchies à grande vitesse. Autres mesures pour obliger les conducteurs à lever un peu le pied de l’accélérateur : l’installation de radars fixes interconnectés à des postes de surveillance. «Un renforcement des équipes de contrôle de la vitesse sera également effectué sur les axes afin de réprimer les éventuels excès de vitesse », a ajouté le directeur de l’ONASER, Adama Kouraogo. Des émissions radiophoniques, des spots télé et une caravane de sensibilisation seront effectués à l’endroit des populations riveraines de la route. « Nul n’est à l’abri des accidents. Tous autant que nous sommes, nous sommes de potentiels accidentés. Ainsi, nous devons tous être de potentiels sensibilisateurs », a exhorté le secrétaire général du ministère des Transports, Zacharia Soré. Cette opération aura un coût global de 530 millions de FCFA.

 

Lévi Constantin Konfé

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