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Lutte contre le terrorisme : 34 pick-up, un autre soutien de la France à l’effort de guerre

L’armée burkinabè a reçu, hier 10 octobre 2019, 34 véhicules de type pick-up de la Coopération française. La cérémonie de remise, « sobre et solennelle», a eu lieu dans l’enceinte du camp Général Bila Zagré, à Kamboinsin.

 

«Une clé qui en elle-même vaut 34 et nous souhaitons que ce matériel soit le plus utile possible aux forces armées du Burkina Faso». C’est ce qu’a déclaré Luc Hallade, l’ambassadeur de  France, avant de la remettre au général de brigade, Chef d’état-major général des armées (CEMGA), Moïse Miningou. Par ce geste symbolique, c’est la logistique des Forces armées nationales (FAN) en général et ses moyens roulants en particulier qui se sont vus fortifiés. Ces 34 pick-up. seront armés de mitrailleuses, ajoutera le successeur de Xavier Lapeyre de Cabanes. Pour lui, cet acte marque la volonté de son pays de continuer à apporter son soutien aux FAN dans leur difficile combat contre le terrorisme et les groupes armés. «Nous continuerons à être à leurs côtés jusqu’à ce qu’elles aient la victoire et je ne doute pas qu’elles l’auront. Nous continuerons de les aider à vaincre l’ennemi », a-t-il martelé.

«Est-ce que cet appui vient contribuer à atténuer une certaine critique au sein de l’opinion publique, laquelle ne comprend pas forcément le soutien de la France dans cette lutte contre le terrorisme ? » s’est empressé de demander un de nos confrères. Et celui qui a présenté ses lettres de créance au président Kaboré en septembre courant de répondre : «Oui, j’espère que cela participera à convaincre tous ceux qui se posent des questions que le soutien de la France est à la fois désintéressé, contrairement à certaines interprétations un peu folles que j’ai entendues quelquefois et intéressé. Désintéressé, parce qu’il n’y a pas d’application économique particulière ou même politique au soutien militaire français ; intéressé, en revanche, parce que notre seul intérêt commun et conjoint, c’est la stabilité, la paix au Burkina Faso et, d’une manière générale, dans le Sahel, qui est menacé. C’est notre intérêt à tous, c’est pour cela que nous appuyons les armées burkinabè, malienne, nigérienne, mauritanienne et tchadienne dans le cadre du G5 Sahel. Nous continuerons à le faire jusqu’à ce que les groupes armés ne puissent plus nuire à la stabilité des Etats ». Convaincra ? Convaincra pas ?

Après avoir dit merci et traduit la reconnaissance du peuple burkinabè à la coopération française, le CEMGA, Moïse Miningou, représentant le ministre de la Défense, a ajouté que ce soutien ne se limite pas au matériel. En plus de la logistique, a-t-il affirmé, il y a la formation et un soutien dans l’opérationnel. «L’ambassadeur vient de vous dire que récemment, au niveau du Nord, dans le Soum en particulier, nous avons voulu faire notre relève mais nous étions en difficulté. L’armée française nous a donc aidés à transporter nos hommes ; cela a été fait sans problème. Cet appui nous permettra d’aller un peu partout pour traquer ceux qui empêchent nos populations de travailler et de dormir tranquillement», a-t-il expliqué. 

 

Aboubacar Dermé

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