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Province du Poni : 48 heures de débrayage des vétérinaires

Les agents des ressources animales et halieutiques  de la province du Poni  observent une  grève de 48h. Débutée le   mardi 22 octobre 2019, cette grève, disent-ils, vise à protester contre leur Directeur provincial  suite à un certain nombre d'actes et de comportements qu'ils jugent anormaux adoptés depuis 2018 à leur égard. Le préavis de grève, dont une copie nous a été remise, a été déposé auprès du haut-commissaire  du Poni le 14 octobre 2019 avec ampliations aux Directeurs provincial et régional.

 

La goutte d’eau qui a fait déborder la vase, selon Aoué Gomgnibou, Secrétaire général de la Sous-section, du syndicat des travailleurs de  la santé humaine et  animale du Poni, est le fait qu’un chef de zone s’étant rendu à la direction provinciale du Poni pour s’approvisionner en produits vétérinaires   s’est vu refuser une certaine quantité demandée. Et de retour au poste, un de ses agents n’a pas voulu accepter le partage proposé par son chef de zone au regard de la quantité insuffisante. Le Directeur provincial, informé, a instruit le chef de zone en question de satisfaire l’agent, chose qu’il a refusée. L’agent en question, à son tour, s’est rendu à Gaoua où le Directeur provincial a honoré sa sollicitation. Attitude que les chefs de zone ont décriée avec bien d’autres pratiques qu’ils jugent anormales de la part de leur responsable provincial, à savoir :

- le mépris du directeur vis-à-vis des agents et particulièrement des chefs de zone ;

- le non-respect de la déontologie administrative ;

- la gestion clientéliste et partisane des agents, ce qui est contraire selon eux aux lois de la république ;

- le ravitaillement parallèle des agents en produits vétérinaires et autres. Les grévistes se réservent également le droit d'utiliser d'autres moyens pour se faire entendre si une solution n’est pas trouvée.

Ces agents  observent un arrêt de travail de 48h pour dire non à certains faits et pratiques de leur premier responsable. Les agents révoltés exigent de leur directeur provincial le respect de la hiérarchie  ascendante et descendante, ont-ils précisé. Les grévistes entendent poursuivre leur mouvement si rien n’est fait les jours à venir. Affaire donc à suivre.

 

Kissogo Abdoul Karim Ouattara

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