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Couvre-feu dans la Kossi : Le calme a régné en maître

La nuit du 15 novembre 2019 marque le début du couvre-feu instauré dans la Kossi et ce, jusqu’à nouvel ordre. Le respect de cette disposition a plongé la province dans un calme très profond. Constat.

Le vendredi 8 novembre dernier, le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun a signé un arrêté portant instauration d’un couvre-feu sur toute l’étendue des provinces de la Kossi et du Sourou. La mesure, qui a pris effet le vendredi 15 novembre, entre en vigueur chaque jour de dix-neuf heures à six heures du matin. Elle intervient au regard de la situation sécuritaire délétère dans la région et particulièrement dans ces deux provinces qui étaient d’ailleurs concernées par l’état d’urgence depuis janvier 2019.

Dans la Kossi, le couvre-feu a été bien respecté. Dès 18 heures, Nouna était en pleine ébullition. Les principales voies de la ville grouillaient de monde, chacun s’empressant de gérer des affaires urgentes avant l’heure indiquée. A moins d’une dizaine de minutes, les voies ont commencé à se vider. A dix-neuf heures, Nouna  était  déserte. Les boutiques, les bars et autres établissements de commerce ont tous fermé leurs portes. Les bruits des appareils de sonorisation, le vrombissement des engins des noctambules, les cris des jeunes réunis dans les grins de thé, bref l’animation quotidienne n’était pas au rendez-vous cette nuit. Dans les villages de la province, la mesure a également été respectée. Le calme régnait et la nuit fut certainement longue. Malgré les multiples dommages que cela va sans doute occasionner, les Kossilais vont devoir conformer leurs habitudes à cette nouvelle donne. C’est d’ailleurs le moins qu’ils puissent faire pour accompagner les forces de l’ordre afin que la province recouvre sa stabilité sécuritaire d’antan.

Issa Mada Dama

 

 

Encadré

 

Tout se serait bien déroulé pour cette première nuit de couvre-feu. Sauf que malheureusement, un cas d’enlèvement a été signalé à Nouna le lendemain. En effet, dans la nuit du 15 au 16 novembre marquant le début du couvre-feu, le président de l’Union des éleveurs de la Kossi, Pathé Sangaré, aurait été enlevé par des individus armés et non encore identifiés, alors qu’il revenait de la mosquée. Des sources indiquent qu’il est introuvable et aussi injoignable. La victime a occupé le poste de deuxième adjoint au maire de Nouna de 2006 à 2014.

 

I.M.D.

 

Dernière modification lemardi, 19 novembre 2019 22:39

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