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Terre des Hommes : A l’assaut de la dengue

 

Le 26 novembre 2019 à l’hôtel Royal Beach, l’ONG d’aide à l’enfance Terre des Hommes (TDH) a convié une vingtaine d’acteurs à réfléchir sur un projet qu’elle va bientôt lancer au Burkina Faso et qui porte sur l’utilisation de tests rapides de la dengue avec un module digital.

 

 

La dengue… L’évocation de ce mot provoque effroi et lendemains incertains chez celui qui a des maux de tête, de la fièvre et des courbatures persistants, et ce, tant que le diagnostic qui l’informera d’un palu n’est pas posé. Ces dernières années, la situation liée à cette maladie à virus, transmise par le moustique tigre, est assez préoccupante, avec ces épidémies que nous avons connues en 2016 et 2017, sans oublier ces flambées par intermittence qui surviennent presque tous les ans. Le Burkina est loin d’être un cas isolé, et ce ne sont pas nos voisins de la sous-région comme le Mali ou le Sénégal qui diront le contraire, eux qui ont également connu des épidémies de ce mal redouté. A écouter le Dr Brice Bicaba, investigateur principal et directeur du Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires au ministère de la Santé,  jusqu’à quatre virus de la dengue circulent à travers le monde, et dans notre pays, les trois premiers règnent en maîtres.

 

Etant donc une maladie incapacitante et cause de mortalité, il sied de développer du génie à même de la contrer, en instaurant un système de diagnostic et une surveillance efficace de l’évolution de la maladie par exemple. C’est dans ce cadre que l’ONG Terre des Hommes a décidé de s’y investir à travers un projet dont les principaux objectifs sont de développer un outil qui permettra aux agents de santé de mieux diagnostiquer la maladie et, du même coup, de mieux cerner les cas qui pourraient passer inaperçus. Il s’agit d’un projet-pilote qui sera conduit en partenariat avec le ministère de la Santé et d’une fondation spécialisée dans la production des tests de dépistage.

 

Plus concrètement et à écouter Noundia Luc Kaboré, le projet va durer 15 mois et concernera des centres de santé du district sanitaire de Boulmiougou dans la région du Centre. « Si le projet est concluant, il y a de bonnes chances d’aller, toujours en partenariat avec le ministère de tutelle, vers une échelle plus grande de cette application qui va conduire vers un diagnostic plus fiable de la dengue », a-t-il annoncé.

 

  L’atelier de deux jours, qui avait pour thème « Améliorer la prise en charge de la dengue et renforcer la surveillance épidémiologique avec l’utilisation des tests diagnostiques rapides pour la dengue avec un module digital », a eu pour principaux objectifs spécifiques d’informer les parties prenantes sur le projet, de présenter et de discuter de ses différentes composantes pour sa mise en œuvre, d’élaborer les rôles de différents acteurs, de discuter du déroulement de l’étude pilote, et de mettre en place un comité de suivi. Il a rassemblé des représentants d’institutions publiques œuvrant dans le domaine de la santé, d’organisations non gouvernementales (Fondation FIND, OMS, UNICEF) et de Terre des Hommes.

 

 

Issa K. Barry

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