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Assassinat Norbert Zongo : 21 ans ans à courir derrière les auteurs

Dépôt de gerbes de fleurs, recueillement et hommages à Norbert Zongo et compagnons, meeting à la place de la Nation. A Ouagadougou ce sont, entre autres, les activités qui vont marquer la commémoration du 21e anniversaire de l’assassinat du Directeur de publication de L’Indépendant et de ses compagnons. Le 03 décembre 2019, le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré, et d’autres défenseurs de la cause ont, au cours d’une conférence de presse, appelé les Burkinabè à une mobilisation massive afin que le crime ne reste pas impuni.

 

 

Le 13 décembre 2019, cela fera exactement 21 ans que la boucherie de Sapouy a été perpétrée sans que le marteau judiciaire s’abatte encore sur les commanditaires et les exécutants du crime odieux qui a coûté la vie au journaliste d’investigation Norbert Zongo et à ses compagnons. Pour Zougmoré, ses auteurs doivent répondre de leurs actes ignobles. « Les vaines tentatives pour d’échapper à la justice, à travers les diverses contorsions procédurales propres à la justice bourgeoise réactionnaire, ne saurait entamer la détermination de notre peuple dans sa lutte pour la vérité et la justice », dit le président du MBDHP, pour qui l’avis favorable à l’extradition de François Compaoré « semble marquer le pas au plan pénal ». 

Pour cette 21e commémoration, plusieurs activités sont prévues à travers tout le pays. A Ouaga on a : rassemblement, à 7 heures, au cimetière de Gounghin. A 9 heures, se tiendra un meeting à la place de la Nation. La mobilisation de la population est attendue afin que le crime ne reste pas impuni.

Les questions d’actualité ont été abordées. Sur la situation sécuritaire, l’homme de droit Proper Farama dénonce des assassinats extrajudiciaires et pointe du doigt « l’incompétence notoire » du pouvoir. « L’apanage des tenants du pourvoir actuel, c’est l’incurie, l’irresponsabilité. Ils sont notoirement incompétents. Ça crève le cœur quand on est Burkinabè de savoir qu’on est dirigé par des gens de cette trempe. Dans un Etat de droit, dans un Etat démocratique, on a le devoir de combattre le terrorisme. Mais avec compétence. On ne procède pas à des assassinats, à des enlèvements, à des exécutions extrajudiciaires. Ça, c’est un danger pour ce pays. Les gens que vous assassinez sous prétexte que vous luttez contre le terrorisme, s’il n’y a pas de preuves, comment assurer que ce n’est pas un règlement de comptes, ce n’est pas de la stigmatisation ? On n’a jamais conduit quelqu’un de force au pouvoir. Quand on est incompétent, on rend le tablier. Je suis sûr que sur les 20 millions de Burkinabè on trouvera des Hommes plus intelligents », a lâché l’avocat.  S’agissant de la présence des forces étrangères sur le territoire, l’avis de Me Farama est négatif : « Norbert Zongo disait que quand vous recevez chez vous un étranger avec une arme, un fusil, et que vous vous n’avez qu’un gourdin, il faut savoir que votre femme lui appartient. C’est ce qui se passe aujourd’hui au Burkina. On nous dit qu’on a des forces françaises et étrangères au Burkina qui sont hyper armées. La question que les Burkinabè se posent, c’est comment se fait-il que malgré le dispositif lourd on assassine des Africains, on tue des Burkinabè, on tue des militaires. »

Hadepté Da

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