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Congrès extraordinaire du CDP : Réintégration des «bannis» sur fond de malaise

Les 22 sanctionnés du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont finalement été réintégrés dans  les rangs. C’était par le truchement d’un congrès extraordinaire qui s’est tenu le samedi 7 décembre 2019 dans la salle olympique omnisports. Par cet acte, la paix des braves est-elle enfin signée ? Rien n’est moins sûr.

 

 

L’ex-parti au pouvoir le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) nous avait habitués à tenir ses congrès à la maison du Peuple. Mais cette-fois, elle a jeté son dévolu sur une salle plus modeste et moins emblématique, une salle de sports  construite dans les locaux de l’INJEPS, un institut mitoyen au stade du 4-Août. C’est en ces lieux qu’Eddie Komboïgo a invité les cadres du parti, venus des différentes régions, à adopter une décision déjà connue de tous qui est la réintégration des 22 exclus et suspendus du congrès du 22 septembre 2019.

 

Une décision que les sanctionnés étaient loin de partager, ce qui les avait conduits à diligenter une rencontre les 8 et 9 octobre chez celui qui s’est depuis lors révélé être le seul grand maître du parti de l’épis et de la daba, Blaise Compaoré, exilé depuis l’insurrection sur les bords de la lagune Ebrié. La cause des plaignants é été visiblement entendue puisque, quelque temps après, il adressait des correspondances au président du parti où il demandait la réintégration des sanctionnés. Une exhortation qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Les dirigeants du CDP ont été obligés de faire acte de contrition en prévoyant un congrès extraordinaire pour rétablir les bannis dans leurs droits.

 

Ce qui fut fait samedi dernier à travers une cérémonie que l’on prévoyait brève mais qui a finalement clos ses portes aux environs de 15 heures. Ce qui visiblement n’a pas été du goût de certains participants, qui ont manifesté leur mécontentement en sortant de la salle, se plaignant que l’on ait voulu ajouter d’autres thèmes à l’ordre du jour, notamment cette velléité d’un groupe de mettre en discussions le choix du prochain candidat à la présidentielle. Idée qui n’a pas abouti.

 

Certes, pendant tout le déroulement de ce congrès, ce sont des discours d’apaisement qui ont prévalu, notamment du côté du président du parti, Eddie Komboïgo, qui s’est, à la clôture, félicité qu’à travers ce congrès la famille CDP ait montré « son grand attachement » au parti et à son fondateur, Blaise Compaoré. N’empêche, le malaise est resté prégnant. Aucun des exclus ni des suspendus, qui, selon le président du parti, en ont été informés,  n’est entré dans la salle à la fin des travaux. Plus compliqué encore, lors d’une rencontre le 21 octobre dernier, un de leur porte-parole, Léonce Koné, avait annoncé leur volonté de réintégrer le parti, mais qu’ils ne laisseraient tomber en aucune manière Kadré Désiré Ouédraogo, leur candidat à la prochaine présidentielle. Alors qu’en la matière, ce ne sont pas les jeunes loups aux dents longues qui manquent. suivez notre regard…

 

A écouter Eddie Komboïgo, un projet de directive sur le choix du candidat du CDP à la présidentielle sera envoyé pour amendement au président d’honneur, Blaise Compaoré. Il promet que bientôt, le nom de l’heureux élu sera connu.

Issa K. Barry

Encadré

La liste des 22 sanctionnés

Les exclus

Rasmané Daniel Sawadogo, Gnama Paco Drabo, Roukiéta Séni/Sow, Seudou Touré, Fatoumata Ouédraogo/Ziba, Léonce Koné, Soumaila Sana, Ambroise Tapsoba, Issouf Sakandé, Salia Sanou, Mathieu Sanon, Saratou Yaméogo, Seydou Gnapegue Dao

 

Liste des suspendus

Boureima Badini, Yahaya Zoungrana, Jean Koulidiati, Salam Dermé, Alpha Yago, Juliette Bonkoungou/Yaméogo, Constant Ouédraogo, Roland Diallo, Adama de Daouda Ouédraogo

Dernière modification lelundi, 09 décembre 2019 22:31

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