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Rencontre Macron G5 Sahel : Les diplomates balisent le chemin qui mène à Pau

Environ 4 heures d’horloge, tel a été le temps mis par les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel, dans l’après-midi du 7 janvier 2020 à Ouagadougou, en vue de préparer le Sommet de Pau qui se tiendra le 13 du mois courant en République française. A cette occasion, les chefs de la diplomatie des cinq Etats ou leurs représentants ont examiné des propositions qui ne seront connues que des présidents, comme pour dire aux scribouillards qui s’étaient fortement mobilisés qu’ils n’auront pas grand-chose à se mettre sous la dent pour l’instant.

 

 

Smael Ould Cheikh Ahmed, Tiébilé Dramé, Alpha Barry, respectivement ministres mauritanien, malien et burkinabè des Affaires étrangères, ainsi qu’Ibrahim Saa Sayadi et Elisabeth Kade Ndingueme, consuls généraux du Niger et du Tchad, se sont réunis à la demande expresse des chefs d’Etat du G5 Sahel à Ouagadougou. A l’issue d’un conclave qui aura duré près de 4 heures, la fumée qui a émané du ‘’Grand Salon’’, ainsi qu’est désignée la salle de réunion, n’a pas été d’une blancheur éclatante. Si les hommes et les femmes de médias qui ont fait le pied grue ont su qu’il s’agissait, en réalité, d’une rencontre préparatoire au Sommet de Pau, en France, rien, cependant, n’a fuité des propositions qui ont été examinées. «C’est une étape importante pour le G5 Sahel dans la lutte contre la menace terroriste dans notre région, et compte tenu de l’importance des enjeux, les chefs d’Etat ont souhaité qu’à quelques jours, nous nous réunissions pour examiner des propositions venant de part et d’autre en vue de les soumettre à leur appréciation », a dit d’emblée Alpha Barry, dans le ‘’Salon des ambassadeurs’’, indiqué pour le point de presse. «Nous n’avons pas grand-chose à vous révéler », ajoutera le ministre qui avait plus tôt précisé que ce sommet, en plus du président français et de ses homologues du G5 Sahel, verrait la participation du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, du président de la Commission de l’Union africaine, des responsables de l’Union européenne, de la Francophonie  ainsi que d’autres institutions internationales.  

«Au départ, c’était une convocation adressée aux chefs d’Etat du G5 Sahel, d’aucuns ont parlé de paternalisme, vous venez de citer d’autres acteurs, n’est-ce pas une manière de mieux faire passer la pilule ?» a interrogé un confrère. Et les diplomates de répliquer que ces détails ont bel et bien été prévus, mais étaient, jusque-là, méconnus de certains. Au lendemain de la mort de treize militaires français au Mali, le 25 novembre 2019, et dans un contexte de sentiment anti-français, Emmanuel Macron avait réclamé de la clarté de la part des dirigeants du G5 Sahel quant à la présence de la force Barkhane dans cette région. Réunis en sommet extraordinaire à Niamey, au lendemain du drame qui a coûté la vie à soixante onze soldats nigériens, les présidents, eux, avaient plaidé pour «une plus grande alliance contre le terrorisme».   

  

Aboubacar Dermé

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