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Microfinance : ICCO Coopération et partenaires ouvrent l’œil sur la gestion des risques

 

A l’endroit de ses institutions partenaires du programme renforcement des petits producteurs ruraux africains (STARS), l’ONG néerlandaise de développement, ICCO Coopération a organisé, le 16 janvier 2020 à Ouagadougou, un atelier de sensibilisation à la gestion des risques en matière de microfinance. Avec une cinquantaine de participants, il a principalement été question des outils et  des bonnes pratiques que les institutions de microfinance doivent s’approprier dans la prise de décisions afin de minimiser les risques. Cela pourrait profiter à près d’une vingtaine d’organisations de producteurs de sésame et de karité bénéficiaires du programme.

 

 

Financé par Mastercard fondation et en partenariat avec Terrafina, le programme STARS est mis en œuvre sur cinq ans (2017-2021) par l’ONG néerlandaise, ICCO Coopération. A travers une approche de développement des systèmes de marché, il vise l’amélioration de l’accès au financement et aux marchés pour 210 000 producteurs répartis dans  quatre pays, à savoir : l’Ethiopie, le Rwanda, le Sénégal et le Burkina Faso. Au Pays des hommes intègres, l’objectif affiché est de faciliter l’accès aux financements et aux marchés à environ cinquante mille petits exploitants agricoles investis dans des chaînes de valeurs agricoles, particulièrement dans les filières sésame et karité.

 

A cet effet, l’ONG travaille avec six institutions de microfinance qui ne sont autres que l’Union des Baoré tradition d’épargne et de crédit (UBTEC), l’Union régionale des coopératives d’épargne et de crédit du Nazinon (URC-Nazinon), la Première agence de microfinance du Burkina (PAMF), l’Association inter-instituts « Ensemble et avec » (ASIENA), le Réseau des caisses populaires du Burkina (RCPB) et le Groupe d’accompagnement à l’investissement et à l’épargne (GRAINE). Au profit de trois des six institutions partenaires, une formation sur la trajectoire de gestion des risques s’est tenue courant 2018 et 2019.

 

Echanger et partager les expériences d’après-formation, c’est l’un des motifs de premier plan de l’atelier de ce 16 janvier 2019.  Avec la cinquantaine de participants, les échanges ont porté sur les outils et les pratiques tant au niveau national qu’international à même de permettre une gestion convenable des risques. Pour ce qui est des approches à l’international, par exemple, les participants ont ainsi été entretenus sur  le COSO 2 et l’ISO 31 000, la gestion de crise, et les recommandations du Comité de Bâle sur la supervision bancaire. Le dispositif au niveau sous-régional n’a pas été non plus en reste ; l’instruction de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest relative à l’organisation du contrôle interne des systèmes financiers décentralisés était également à l’ordre du jour.

 

D’un point de vue global, l’objectif a été de sensibiliser les acteurs de décision dans les institutions de microfinance de l’importance de la gestion des risques. Car, de l’avis des spécialistes de la question, le développement de nouveaux produits financiers s’accompagne le plus souvent de nouveaux risques et que de ce fait, le dispositif de gestion au sein des institutions de microfinance se doit d’être renforcé. Mieux, l’agriculture, dans sa phase de production présente assez de risques, lesquels émanent surtout des aléas climatiques. Au-delà du remboursement des crédits, l’institution financière, dans sa gestion des risques, doit intégrer tout ce qui se passe autour d’elle, a préconisé le représentant-pays de d’ICCO Coopération, Lassina Sanou, faisant allusion au contexte d’insécurité dans lequel se trouve le Burkina.

 

In fine, la gestion des risques dans les institutions de microfinance, du moins le présent atelier de Ouagadougou, vise une amélioration de l’accès aux services financiers et non décentralisés. Cela, pour stimuler la croissance économique et contribuer au bien-être de la population, notamment celle vivant en milieu rural. C’est l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement burkinabè soutient le programme STARS, a indiqué le chef du département des politiques, des partenariats et coordination des interventions en matière de microfinance au ministère de l’Economie, Corine Nikiéma/Konseiga.

 

 

Bernard Kaboré

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