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Réouverture de l’usine Faso Fani: Financements bouclés, quitus des coutumiers acquis

‘’A la date d’aujourd’hui, nous avons bouclé tous les financements. Nous sommes venus voir les coutumiers d’Issouka afin d’avoir leur quitus. Ils nous l’ont donné. Ils vont juste faire des rituels afin de s’assurer du bon déroulement des travaux’’. Ces propos, tenus par Guy Zongo, personne de ressources dans le dossier de réouverture de l’usine Faso Fani, confortent l’idée que tout est mis en œuvre pour que cette unité industrielle voie le jour. C’était au cours d’une visite de techniciens aux dépositaires des coutumes et au chef d’Issouka, le mardi 28 janvier 2020.

 

 

 

L’équipe qui a séjourné à Koudougou est composée de Jean Hubert Ouédraogo, responsable du volet technique et hygiène, Mohamadi Gnégné, responsable de l’atelier de construction et de maintenance industrielle (ACMI), et d’un socioéconomiste de l’environnement, Abdoul Hakim Zoungrana. Ils ont été guidés au cours des différentes étapes de la visite par Guy Zongo, fortement engagé dans le dossier de réouverture de cette usine. Ces étapes ont été marquées par un arrêt de courtoisie chez le Lallé Naaba, un débriefing avec le maire Mocktar Maurice Zongo, une séance d’échanges chez le chef de terre puis chez le chef traditionnel d’Issouka, Naaba Saaga 1er, qui était entouré d’une dizaine de chefs traditionnels de l’association Song-naam.

Les chefs de terre d’Issouka ont été imprégnés du niveau d’avancement du dossier. ‘’Nous sommes fin prêts. Mais nous ne pouvons pas le faire sans nous référer à vous car l’usine se trouve sur vos terres. Y vivent des animaux et des espèces sacrées et protégées. Nous avons besoin de votre éclairage et de vos conseils pour mieux faire notre travail afin de ne pas enfreindre des interdits’’, explique Jean Hubert Ouédraogo. Leur mission consiste à préparer le terrain pour l’installation des machines. Une démarche bien accueillie par les anciens qui ont souhaité qu’il y ait une synergie d’actions afin que tout se déroule bien. Après quelques orientations et bénédictions, le chef de terre a donné son quitus afin que le travail de terrain puisse démarrer.

Concernant les varans qui sont sacrés pour les Yaméogo d’Issouka et les crocodiles qui le sont pour ceux de Dapoya, il sera procédé à leur déplacement avec le concours des agents des Eaux et Forêts. Les chefs de terre accompliront des sacrifices afin de s’assurer que tout se déroule sans couacs.

Dernier arrêt, chez Naaba Saaga 1er, chef d’Issouka, entouré des chefs traditionnels de l’association Song-naam. ‘’Il est urgent que nous puissions voir enfin du concret sur le site. Si les gens sont pessimistes, c’est parce que les choses tardent. Nous, nous avons foi que tout ira bien, car nous sommes en contact avec vous. Mais les populations aiment le concret’’, réagit Naaba Saaga 1er. Il a fait remarquer que l’usine ayant été fermée pendant plus de 20 ans, les choses ne pouvaient pas se faire en un claquement de doigts. ‘’Nous souhaitons que les travaux que vous effectuerez, convainquent les sceptiques que l’usine sera rouverte, a-t-il insisté. Du reste, Guy Zongo a rappelé le caractère complexe de ce projet du fait qu’il s’opère sur un vieux site longtemps abandonné. ‘’Mais quoi qu’il en soit, nous sommes au bout du processus, donc dans la phase de concrétisation. Le financement est totalement bouclé. Les travaux de réaménagement vont commencer et les gens seront rassurés’’, affirme Guy Zongo.

 

Cyrille Zoma

 

 

Encadré

Le détail des travaux à faire

 

L’intervention des trois équipes techniques marquera le démarrage des opérations sur le site de Faso Fani. La première équipe, dirigée par Jean Hubert Ouédraogo, est spécialisée dans la technique d’hygiène. Elle sera chargée de faire une éradication totale des infestations massives ou partielles présentes. Il s’agit de débarrasser le site des insectes, reptiles, termites et autres.

La deuxième équipe, représentée par Abdoul Hakim Zoungrana, mènera l’étude d’impact environnemental et social de l’ensemble du projet. A la suite de cette étude, un plan de gestion environnemental sera élaboré. Aussi, l’usine réalisera des audits environnementaux sur l’impact du projet sur l’environnement. L’atelier de construction et de maintenance industrielle (ACMI) de Mohamadi Gnégné démantèlera les anciennes machines. Ce travail durera tout au plus deux mois.

 

Cyrille Zoma

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