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Coronavirus : 313 morts à Wuhan, Li Jian rassure à Ouaga

Cela fait des semaines que le monde entier, particulièrement la Chine, est sur un pied de guerre contre l’épidémie causée par le coronavirus (2019-nCoV). Quelques chiffres : plus de 20500 cas confirmés, environ 23 200 cas suspects, plus de 450 morts dont la majorité dans la ville de Wuhan, foyer de l’épidémie. C’est dans ce contexte que l’ambassade chinoise au Burkina a convié la presse le 4 février 2020 à Ouagadougou pour faire le point de la situation et rassurer sur les mesures prises pour venir à bout de la maladie.

 

 

« Quand la Chine éternue, le monde se mouche » : Cette caricature qui inonde depuis quelques jours la toile ne peut que faire allusion à l’épidémie due au coronavirus, laquelle est partie de la ville chinoise, Wuhan, il y a quelques semaines et menace le monde entier. Et quand l’ambassade de Chine au Burkina tient une conférence de presse à Ouaga, cela ne peut être qu’à ce sujet, nous sommes-nous dit avant l’événement. Eh bien, nous ne sommes pas dans le décor, nous sommes-nous encore dit quand l’accès à la salle retenue pour la conférence de presse a été conditionné par le lavage des mains à l’aide d’un gel désinfectant. Nos principaux interlocuteurs du jour étaient l’ambassadeur Li Jian et le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé au Burkina, Alimata Jeanne Diarra-Nama. « A nos jours, le virus a déjà fait 20527 cas confirmés, 23214 cas suspects et 426 décès en Chine. Dans la ville de Wuhan, dont les habitants sont les plus éprouvés par le virus, 6384 cas confirmés et 313 décès sont enregistrés », a dit le diplomate, à l’entame de sa déclaration liminaire. 

Depuis l’apparition du virus, la Chine est à pied d’œuvre pour la riposte, et ce n’est ni plus ni moins que ce que l’ambassade a voulu transmettre comme message clé à cette rencontre avec la presse, citant au passage le directeur général de l’OMS, Tedross Adhanom qui, lors d’un point de presse a félicité les autorités chinoises pour « une réponse sans précédent à la flambée ». L’entrée en matière de la conférence de presse a d’ailleurs été la projection d’une vidéo sur un hôpital, construit à Huoshenshan, en un temps record de dix jours pour la mise en quarantaine et la prise en charge de patients. D’une capacité d’accueil de 1000 lits, ce centre de référence fonctionnel depuis le 3 février 2020 sera renforcé par l’ouverture d’un autre d’une capacité de 1600 lits qui accueillera ses premiers patients à partir de ce jour, 5 février.

 

« Un défi à l’humanité toute entière »

 

C’est un secret de polichinelle que de dire que la Chine n’est pas la seule victime du virus à la couronne. Plusieurs pays sont aussi touchés et ceux, comme le Burkina, jusque-là épargnés, s’affairent à des plans de riposte. « L’Ambassade de Chine  et la mission médicale chinoise ont mené des consultations régulières avec le ministère de la Santé, celui des Affaires étrangères ainsi qu’avec la représentation de l’OMS au Burkina tout comme d’autres institutions », a expliqué Li Jian. Et d’assurer que la collaboration va se renforcer afin que le mécanisme de prévention soit plus efficace et davantage coordonné, avec surtout un partage d’informations techniques sur la prévention, le traitement, la surveillance ainsi que les analyses sur l’épidémie. Alors que 22 étudiants burkinabè se trouvent à Wuhan, où le confinement des habitants est requis, Li Jian a démenti une rumeur laissant croire que ces ressortissants burkinabè ont du mal à se ravitailler. Et après la demande du ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, aux Chinois qui désirent fouler le sol burkinabè de reporter leur voyage, le diplomate chinois a indiqué que les projets de voyage vers le Pays des hommes intègres sont retardés  jusqu’à nouvel ordre. « Pour ceux qui sont déjà arrivés, nous leur avons demandé de se mettre en quarantaine pour au moins 14 jours.

Le coronavirus ne connaît ni de frontières, ni de couleur de la peau, il s’impose comme un défi à l’humanité, selon Li Jian, qui dit saluer la compassion et la solidarité de la communauté internationale à l’égard de l’Empire du milieu. Mais « les efforts et les sacrifices de la Chine doivent être non seulement respectés mais appréciés par tout le monde », a indiqué le conférencier, tirant à boulets rouges sur « certains pays et - certains médias occidentaux qui vont jusqu’à utiliser cette épidémie pour atteindre des objectifs politiques ». 

Si des pays se sont déjà blindés de mesures de restriction contre le coronavirus,  l’OMS n’en a pas fait, jusque-là, une recommandation, ayant pourtant déclaré l’épidémie comme une urgence de santé publique de portée internationale. Sur cette base, la Chine ne va pas arrêter la délivrance de visas pour ceux qui souhaitent s’y rendre, a fait savoir Li Jian, convaincu que son pays a la capacité et les ressources nécessaires pour venir à bout de l’épidémie.

Maladie bénigne à symptômes essentiellement respiratoires et se présentant sous forme de grippe, le coronavirus, jusque-là, ne répond à aucun traitement spécifique hormis les essais, selon le Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama formulant l’espoir qu’un traitement spécifique sera bientôt trouvé. Et si selon Dame rumeur l’ail est considéré comme étant efficace, selon un Chinois, cela reste une rumeur pour l’OMS, a poursuivi Alimata Jeanne Diarra-Nama.

 

Bernard Kaboré

 

Encadré :

Quelques précautions à prendre contre l’infection au 2019-nCOV

 

- Respectez les règles d’hygiène des mains et d’hygiène respiratoire ainsi que les bonnes pratiques de sécurité sanitaire des aliments

- En cas de fièvre, de toux ou de dyspnée, ou si vous êtes récemment rendu ou résidez dans une zone où il y a le 2019-nCOV, consulter un médecin immédiatement, dès l’apparition de la fièvre ou de symptômes respiratoires

- N’allez pas travailler si vous êtes malade et éviter autant que possible d’entrer en contact avec d’autres personnes pour prévenir la propagation de l’infection.

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