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Education en situation d’urgence : Un Fonds pour parer au plus pressé

 

Le point de presse du gouvernement a eu lieu le 6 février 2020 à Ouagadougou. Le Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN), et son collègue de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, ont respectivement évoqué avec les journalistes la question de l’éducation en situation d’urgence, et des sujets d’actualité.

 

 

Le 4 janvier dernier, 7 élèves sont tués dans l’explosion de leurcar à Toéni. De nombreuses victimes civiles et militaires, un déplacement massif de populations à l’intérieur du pays sont enregistrés. En tout 10 enseignants ont été assassinés depuis le début des attaques terroristes… C’est le constat alarmant fait par le ministre Ouaro dans son mot introductif lors du point de presse.

 

Aucun secteur n’est épargné par les terroristes, mais, a relevé le ministre, celui de l’éducation est l’un des plus éprouvés. Les statistiques sont consternantes : 2 369 établissements scolaires fermés à la date du 30 janvier 2020 ; 325 245 élèves affectés ainsi que 10 048 enseignants ; 623 établissements endommagés… A ces chiffres, il faut ajouter 32 écoles primaires fermées dans la commune de Bani, province du Séno, à la date du 3 février dernier suite à l’attaque de Lamdamoal.

 

Pour faire face à la situation, le gouvernement a adopté le 21 février 2019, la stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires 2019-2024. Un secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence a aussi été créé. Plusieurs actions, a précisé le Pr Ouaro, ont été entreprises pour la relance des activités pédagogiques dans les zones concernées.

 

Ces actions, conjuguées avec les opérations de sécurisation, ont permis à la date du 30 janvier 2020, la réouverture de 824 établissements scolaires. Malgré les efforts consentis, déplore le ministre de l’Education nationale, la crise sécuritaire persiste et continue d’affecter le système éducatif dans la Boucle du Mouhoun, le Nord, le Sahel, l’Est, le Centre-Nord, le Centre-Est. Elle s’étend au Centre-Sud et aux Cascades où on avait déjà enregistré des établissements fermés. A ce jour dans 27 communes, tous les établissements sont fermés. Dans 54 autres, une partie des structures scolaires l’est également.

 

Avec toutes les parties prenantes, la réflexion a été menée pour faire une analyse objective et multidimensionnelle de la situation afin de trouver des solutions.

 

Des recommandations ont été faites : il s’agit, entre autres, de la mise en place d’un Fonds d’urgence au MENAPLN avec des procédures de gestion exceptionnelles pour une prise en charge des situations d’urgence, et de l’organisation d’une collecte volontaire de fonds auprès des acteurs du ministère, en soutien aux FDS dans leur mission de sécurisation du territoire, aux familles des victimes et aux populations déplacées. L’objectif visé est de promouvoir une éducation à la solidarité et à la citoyenneté au sein de la communauté éducative.

 

 

 

Un soutien diligent aux étudiants burkinabè de Chine

 

 

 

Dans les structures centrales, déconcentrées, rattachées, établissements d’enseignement et entités de l’éducation non formelle, la collecte prévue pour février et mars se fera sous la supervision du premier responsable. Un comité de collecte sera mis en place à tous les niveaux.

 

Selon le ministre Ouaro, une stratégie de communication sera élaborée pour une adhésion massive à la collecte de fonds. L’initiative se veut pérenne et entend renforcer le sentiment d’appartenance à un même pays, a-t-il conclu.

 

On retient que pour les différents problèmes qui accablent le monde de l’éducation, des actions ont été mises en œuvre par la hiérarchie. D’autres sont en cours, et le ministère travaille sereinement à l’amélioration de la situation générale. A ce jour, a indiqué le Pr Ouaro, près de 2 100 enseignants ont été redéployés pour renforcer certaines zones. Ce redéploiement se fait au fur et à mesure et tient évidemment compte du paramètre sécurité.

 

Les questions d’actualité, elles, ont porté sur la situation des étudiants burkinabè présentement à Wuhan en Chine, épicentre de l’épidémie due au coronavirus, les rumeurs sur un cas suspect au Burkina, la convocation du corps électoral…

 

Le patron de la Communication a souligné que, concernant  nos 22 étudiants en Chine, des instructions ont été données en haut lieu pour leur apporter avec diligence le soutien nécessaire. Parlant d’un cas suspect de coronavirus sur notre territoire,Rémis Fulgance Dandjinou a invité les uns et les autres à être très pondérés dans la manipulation de l’information pour ne pas créer la panique au sein de la population. Il faut, a-t-il dit, éviter le sensationnel, rester vraiment prudent et laisser les services compétents du ministère de la Santé communiquer sur le sujet en temps opportun.

 

S’agissant des élections prévues pour novembre 2020, le Porte-parole de l’exécutif a confié que le gouvernement s’active à réduire au maximum la facture du scrutin, étant entendu que la situation sécuritaire qui exige aussi d’énormes ressources n’est pas à négliger.

 

 

D. Evariste Ouédraogo

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