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Une Lettre pour Laye : UITS : Coronavirus : un Chinois suspect à «Blaise Compaoré»

 

Cher Wambi,

 

Tu as sans nul doute entendu parler de cette nouvelle épidémie, le coronavirus dont le foyer se trouve en Chine, particulièrement dans la localité de Wuhan. Le nombre des victimes de ce nouveau fléau, puisque c’en est vraiment un, a dépassé aujourd’hui la barre des 500 décédés, et il faut craindre que ce chiffre ne soit largement dépassé dans les prochains jours, car aucun traitement n’existe jusque-là contre le mal.

 

 

Depuis la découverte des premiers cas au pays de Mao, c’est l’émoi dans le monde entier, et chaque Etat y va de ses moyens de prévention contre la propagation du virus, foudroyant, en rapatriant ses ressortissants de la Chine et/ou en en durcissant les mesures de contrôles sanitaires aux frontières.

 

Mais peine perdue. Des cas suspects et même avérés ont vite été enregistrés dans plusieurs pays, et vu l’allure à laquelle vont les choses, l’épidémie pourrait se transformer en une pandémie, en touchant le monde entier. 

 

 Cher cousin, cette appréhension est d’autant plus fondée que même des contrées très éloignées de l’Empire du Milieu sont à portée de ce virus à couronne.

 

C’est le cas de notre pays où, depuis hier, des rumeurs faisaient état d’un cas suspect, en l’occurrence un Chinois arrivé à Ouagadougou.

 

Je dis bien un cas suspect, car il faut attendre les résultats des examens médicaux pour confirmer ou infirmer la présence d’un malade du coronavirus au Burkina Faso.

 

A ce propos, j’ai reçu une lettre de la représentante résidente de l’OMS, le Dr Alimata J. Diarra-Nama, à ces collègues dont voici le contenu :

 

« Chers Collègues,

 

Je vous informe que depuis hier nous avons un cas suspect de coronavirus qui est pris en charge selon les recommandations de l’OMS par le CHU Blaise Compaoré. Il s’agit d’un jeune Chinois arrivé le 29 janvier et qui était confiné selon les recommandations de l’Ambassade de Chine à domicile à Gounghin pour une période de 14 jours. Cependant hier s’étant senti fébrile, il a appelé le médecin-chef de leur équipe médicale qui après avoir constaté la fièvre a suivi le protocole établi en informant le ministère de la Santé. Des échantillons biologiques ont été prélevés. Ils seront testés ici au laboratoire de référence grippe basé à Bobo et à Dakar pour la confirmation définitive. Les premiers résultats seront connus le lundi. Hier soir une réunion de crise a été convoquée par le ministre de la Santé à laquelle ont pris part également l’Ambassadeur de Chine et son équipe. Un communiqué sera fait aujourd’hui par le gouvernement. Le ministère est en train de finaliser avec l’appui de l’OMS et du CDC son plan de réponse. Les dispositions sont prises pour agir rapidement en cas de confirmation de l’infection. Il habitait avec 2 autres Chinois qui n’ont pas voyagé en Chine ces derniers mois et ne présentent aucun symptôme. Cependant la partie nationale a jugé utile de les isoler également à Blaise Compaoré pour surveillance. Je réitère pour vous et vos proches le respect des mesures d’hygiène basiques recommandées par l’OMS et qui vous ont été communiquées.

 

Je suis à votre disposition pour toute information souhaitée ».

 

 

 

Cordialement

 

Dr. Alimata J. Diarra-Nama

 

Représentant résident

 

Organisation mondiale de la santé Bureau pays

 

 

 

Cher Wambi, dans ma dernière missive je t’informais qu’Ousmane Guiro, ex-directeur général des douanes, avait décidé d’ester en justice contre Laurent Poda, le procureur général de la Cour d’appel de Ouagadougou. Voici l’énoncé de cette saisine : « Plainte contre Laurent Poda et toute autre personne pour bris ou complicité de bris et d’enlèvement de scellés et toute autre infraction qui sera révélée ».

 

Comme tu le vois, cet intitulé est si explicite qu’on n’a pas besoin de chercher midi à quatorze heures pour comprendre le casus belli entre l’ancien patron des gabelous et le chef du parquet général de Ouagadougou. En effet, ce front judiciaire qui s’ouvre trouve son origine dans la décision d’ouverture des fameuses cantines de Guiro, décision prise par le procureur général.

 

Et cette décision a été exécutée le 24 mai 2019 lorsque les cantines entreposées à la Trésorerie régionale du Centre ont été ouvertes pour sortir des numéraires de près de deux milliards qui s’y trouvaient depuis fin décembre 2011.

 

En procédant à l’ouverture des cantines, l’objectif avancé par le procureur général était la réintroduction de cet argent dans le circuit financier et d’éviter ainsi que les billets de banque se détériorent.

 

Mais, cher cousin, Ousmane Guiro n’a jamais entendu les choses de cette oreille et a toujours demandé qu’on lui restitue tout cet argent qu’il dit lui appartenir ou, qu’à tout le moins, on lui remette le milliard que la justice a reconnu être sa propriété. En effet, il faut rappeler que sur le 1,9 milliard de francs contenus dans les cantines, les juges d’assises avaient condamné Guiro à payer une amende de 900 millions en 2015. Mais quatre ans après le jugement, aucun kopeck du reliquat n’était tombé dans l’escarcelle de l’ancien douanier.

 

Estimant que l’ouverture des cantines a été faite de façon cavalière, et donc peu orthodoxe, Ousmane Guiro a soutenu que le procureur général a péché contre l’éthique et la déontologie du magistrat et a donc, en conséquence, porté plainte contre lui. Pour se faire, Guiro a saisi le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), l’Inspection générale des services du ministère de la Justice, le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou et le parquet général de la Cour d’appel de Ouagadougou.

 

Selon des informations que j’ai pu glaner çà et là, c’est seulement la plainte déposée au petit parquet qui a prospéré puisqu’elle a été transmise à la Cour de cassation pour traitement comme le veut la loi.

 

L’affaire sera appelée ce vendredi matin à l’audience de la Chambre criminelle de la Cour de cassation. Mais il semble qu’on ne débattra pas du fond du dossier. Cette audience devrait, selon certains juristes que j’ai approchés, se pencher sur la désignation de la juridiction qui sera chargée d’investiguer et d’instruire sur les faits. Si c’est le cas, cher Wambi, il n’y a que deux possibilités : le dossier est confié à la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso ou à celle de Fada N’Gourma vu que notre pays ne compte que trois Cours d’appel (Ouaga, Bobo et Fada).

 

La raison en est qu’on ne peut pas poursuivre le procureur général dans sa juridiction d’exercice. C’est une disposition légale qui le stipule, et la même disposition est valable pour les maires, les magistrats, les greffiers, les autorités déconcentrées (gouverneurs, hauts-commissaires et préfets), bref pour l’ensemble des personnes portant le titre d’OPJ (Officier de police judicaire).

 

Mais au-delà de cette plainte contre le procureur général, une confidence m’apprend que la totalité de l’argent (1,9 milliard) n’aurait pas été injectée dans le circuit financier. C’est ainsi, cher cousin, selon des informations qui me sont parvenues, qu’il manque quelques dizaines de briques lorsqu’on fait la sommation de l’ensemble des comptes Trésor sur lesquels le pognon aurait été dispatché. Si cette information s’avérait, il serait intéressant de savoir où est passé ce manquant.

 

Selon certaines personnes, il aurait été simple et judicieux de verser l’argent sur le Compte Trésor du greffier ;

 

enfin, pour finir avec ce sujet, je voudrais te rappeler, cher cousin, qu’en 2015 le procureur général s’était pourvu en cassation contre le jugement de l’affaire Guiro. Le verdict a même été cassé en 2016 et renvoyé pour jugement, mais quatre ans après aucun nouveau procès ne semble pointer à l’horizon.

 

 

 

Cher Wambi, le pôle économique et financier du tribunal de grande instance de Ouagadougou va se pencher ce mardi 11 février sur l’affaire dite du charbon fin d’Essakane qui défraie la chronique ces derniers temps dans notre pays. Les audiences passées nous ont donné d’assister à des combats de gladiateurs judiciaires entre avocats de la défense et de la partie civile.

 

Au centre des débats, il y a un désaccord profond sur le contenu même et le sort du rapport d’expertise produit à la demande du parquet général. Depuis le départ, les avocats de la mine d’or clament qu’ils ne veulent pas de ce rapport à charge.

 

Selon ces avocats, pour que l’expertise puisse lier toutes les parties au procès, il y a une procédure à respecter. Il faut notamment en choisir sur la liste des experts déposés auprès du tribunal, prendre des réquisitions pour commettre les experts, préciser leurs missions, et ils doivent enfin prêter serment devant la juridiction de jugement.

 

Cher cousin, il semble que la règle n’a pas été respectée lorsque le parquet général de Ouagadougou a commis deux experts (un douanier et un professeur d’université) de lui produire un rapport sur le charbon fin contenu dans les conteneurs d’Essakane.

 

Dans le cas d’espèce, il nous revient que le parquet général a effectivement désigné des experts, mais qu’ils n’ont pas prêté serment devant les magistrats du siège mais devant le substitut général. Dès lors on comprend pourquoi la défense plaide pour que ce rapport ne soit pas invoqué lors du procès. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est en passe de remporter cette bataille puisque les juges ont finalement accepté que ce rapport ne sera plus considéré comme une expertise mais demeurera une simple pièce du dossier.

 

Cette position du tribunal ouvre la voie à une nouvelle expertise indépendante. Du reste ce mardi, c’est sur ce point que le tribunal rendra son délibéré en répondant à la requête de la défense de voir désigner un expert dans les règles de l’art qui fera un travail opposable à toutes les parties.

 

Au regard de la situation, pour la sérénité des débats et la manifestation de la vérité, le tribunal ne pourra qu’accéder à cette requête de la défense. Mais avec cette probable désignation d’un expert, les avocats de la défense ont tenu à mettre les points sur les i, car, pour eux, il ne s’agit pas d’une contre-expertise mais d’une expertise tout court puisque le premier rapport n’en serait pas un selon eux parce que n’ayant pas respecté les formes prévues par la loi.

 

Ainsi, cher cousin, on revient sur une chose que la mine d’or avait demandée depuis près d’un an, à savoir la nomination d’un expert indépendant.

 

La question que tout le monde se pose est de savoir si cette expertise demandée sera confiée à des experts nationaux ou internationaux.

 

En attendant, le constat est que c’est le contribuable qui devra casquer de nouveau puisqu’il faut bien payer pour le premier rapport et aussi celui des experts éventuels qui seront désignés pour expertiser le fameux charbon fin.

 

Mais l’addition pourrait être salée puisque, selon des informations qui me parviennent, il est fort possible qu’après la procédure, le propriétaire des conteneurs, qui sont sous scellés depuis longtemps et donc improductifs, demande des dédommagements pour l’immobilisation de son outil de travail.

 

Une chose est sûre, avec la nomination de nouveaux experts, le procès sera suspendu, le temps de disposer du rapport d’expertise contenant les conclusions de leurs travaux.

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

Dans notre édition du mardi 4 février 2020, nous publiions la grande complainte du dernier contingent en date des étudiants boursiers burkinabè en Inde.

 

Du récit des auteurs de l’article il ressort que le fossé qui sépare les gages d’assurance fournis par le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle (CIOSPB) et les conditions de vie et d’études au Godavari institute of engineering and technology (GIET) est aussi grand que la distance qui existe entre leur pays et le pays de Mahamat Gandhi : 

 

pas d’assurance-maladie, pas de dispensaire sur le campus, pas de matériel didactique adéquat ; à tout cela s’ajouteraient, toujours selon les plaignants, des travaux dirigés menés par des ouvriers, des cours dispensés en langue locale (le Telegu) en lieu et place de l’anglais, des logements situés en milieu forestier où pullulent toutes sortes de reptiles et d’animaux sauvages.

 

Dans une lettre datée du 29 janvier dernier, donc avant la publication du document dans les colonnes de notre journal, le ministre de tutelle, le Pr Alkassoum Maïga, s’est adressé aux étudiants en question. Dans sa réponse, il propose, entre autres,  à tous ceux qui le désireraient,  un rapatriement et une réinscription dans une université du Burkina Faso.

 

Lisez plutôt :

 

Le ministre

 

Aux

 

Etudiants inscrits à Godavari Institute of Engineering and Technology (GIET)

 

s/c

 

Son Excellence Monsieur l'ambassadeur

 

du Burkina Faso à New Delhi

 

 

 

Suite à vos plaintes multiples, mobilisant parfois vos parents, j'ai demandé à l'ambassade du Burkina Faso à New Delhi de bien vouloir effectuer une mission pour échanger avec vous et Godavari Institute of Engineering and Technology (GIET) en vue de comprendre davantage la situation pour une meilleure prise de décision. Cette mission a eu lieu les 27 et 28 décembre 2019 et a été conduite par Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur, assisté du deuxième conseiller de l'Ambassade,

 

Dès le 30 décembre 2019, l'Ambassade du Burkina Faso nous transmettait déjà le compte rendu de la mission que nous avons reçu le 8 janvier 2020. La mission a relevé des discordances de points de vue entre vous et votre institut au sujet de la qualité du matériel pédagogique et du corps professoral. Il ressort donc que l'une de vos attentes principales, à savoir une amélioration des équipements des laboratoires d'apprentissage, a été amorcée. Par conséquent, je voudrais vous encourager et vous exhorter à la discipline, à la retenue et à la confiance, mais aussi à cultiver le dialogue avec les responsables administratifs et le corps professoral.

 

L'administration de GIET est disposée à vous aider, pour peu que vous leur soumettiez vos difficultés.

 

En tout état de cause, je suis en contact permanent avec les responsables de GIET afin de vous fournir durant le temps de votre formation toute la qualification requise dans vos filières d'études.

 

Au demeurant, je vous informe que vous poursuivrez vos formations à GIET. Toutefois, la possibilité reste offerte à ceux qui désireraient désister à la formation à GIET de le faire savoir au ClOSPB d'ici le 10 février 2020 au plus tard. Le CIOSPB prendra alors toutes les dispositions pour leur rapatriement et leur réinscription dans une université au Burkina Faso pour le compte de l'année académique 2020-2021.

 

Tout en vous assurant de mon engagement à toujours œuvrer pour une formation de qualité de nos étudiants, je vous prie d’agréer, chers étudiants,l'expression de ma considération distinguée.

 

 

 

Le ministre

 

Pr Alkassoum Maïga

 

Officier de l’ordre de l’Etalon

 

Commandeur de l’OIPA/CAMES

 

 

 

- Déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) par le tribunal de grande instance de Kaya à la suite d’une audition le 23 décembre 2019 dans l’enquête du dossier du drame de Yirgou, une localité de Barsalogho dans la province du Sanmatenga, El hadj Boureima Nadbanka, dit Namendé, président provincial des koglwéogo du Namentenga, a obtenu une liberté provisoire dans l’après-midi du mardi 4 février dernier. La nouvelle de la libération du leader charismatique des koglwéogo du Namentenga a été accueillie avec joie par ses milliers de partisans dans les régions du Centre-Nord, du Plateau central et de l’Est. En témoigne l’accueil chaleureux qui a été réservé à Boureima Nadbanka le mercredi 5 février. De Mogtédo à Boulsa en passant par Zorgho et Pouytenga, les populations sont sorties nombreuses pour ovationner le cortège de véhicules et de motocyclettes qui accompagnait  celui qu’on peut désormais surnommer « l’enfant terrible du Namentenga ». Accueilli par une immense foule à son arrivée à Boulsa dans l’après-midi du mercredi, El hadj Boureima Nadbanka n’a pas pu prendre contact avec ses ‘‘brigadiers’’ et ses partisans qui l’attendaient au siège de son ‘‘Quartier Général’’. Selon ses proches, la foule était incontrôlable et surexcitée. Le cortège était obligé de faire demi-tour pour ramener le héros du jour à Poli, son village natal, situé à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la commune. Fait marquant au dire des témoignages, de vieilles femmes ont pleuré à chaudes larmes de joie pour saluer le retour de celui qui a contribué aux côtés des forces de défense et de sécurité à lutter contre l’insécurité et le grand banditisme à travers la création des groupes d’auto-défense communément appelés «koglwéogo». El hadj Boureima Nadbanka signe son retour à Boulsa à une période où la situation sécuritaire, marquée par les attaques terroristes, se dégrade de jour en jour dans la région du Centre-Nord dont le Namentenga, sa province d’origine. En rappel, son arrestation avait provoqué des mouvements de protestation dans plusieurs localités.     

 

 

 

- Depuis quelques années, les populations de certaines localités de la région du Centre-Nord sont victimes des attaques terroristes qui sont perpétrées de jour comme de nuit par des individus armés « sans foi ni loi ». En plus des nombreuses pertes en vies humaines, l’on enregistre des destructions et des pillages de biens privés et publics, des fermetures de services sociaux de base dont des établissements scolaires et des centres de santé. La situation sécuritaire se dégrade de jour en jour dans les provinces du Sanmatenga et du Namentenga contrairement au Bam où la résistance populaire lancée le 5 octobre 2019 par le mouvement des jeunes volontaires a permis de réduire considérablement les actions des groupes terroristes. Outre le manque d’assistance sanitaire, des milliers de personnes déplacées internes et des populations autochtones des communes de Barsalogho, de Pensa, de Dablo et de Bouroum font désormais face à une catastrophe humanitaire sans précédent. La raison de cela : les actions de terreur des groupes terroristes empêchent les organisations humanitaires d’accéder à certaines localités de la région. La situation est plus alarmante au camp des déplacés internes de Foubé, une bourgade de Barsalogho située à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la commune. Selon certaines informations, Foubé qui accueille plus de 20 000 personnes déplacées internes, constituées en majorité de femmes et d’enfants de Gasseliki dans la commune d’Arbinda (province du Soum), est coupé depuis plusieurs mois du reste de Barsalogho et de Pensa. En effet, les forces de défense et de sécurité ainsi que les civils ont enregistré de nombreuses pertes sur l’axe Barsalogho - Guendbila - Foubé suite à des explosions de mines artisanales et à des embuscades des terroristes. Au dire des témoignages, les déplacés du camp de Foubé sont depuis quelques jours pris au piège des forces du Mal, car privés de toute assistance humanitaire. L’Etat gagnerait à faire quelque chose urgemment pour sauver les milliers de déplacés internes « prisonniers » à Foubé.        

 

 

 

- Ceux qui avaient vite fait de croire à une sortie de crise à la police municipale depuis l’intervention du bourgmestre de la ville de Sya lors de la cérémonie de lancement de la semaine de la sécurité routière ont fini par déchanter. Seulement 5 jours après son discours musclé contre ces policiers qui refusaient de respecter la hiérarchie, l’autorité du maire de la commune sera mise en mal par des policiers frondeurs qui n’ont pas hésité à reconduire leur mouvement d’humeur en sa présence. Et c’est bien devant l’édile de la commune que l’inspecteur de police Seydou Coulibaly a été de nouveau empêché d’accéder à son bureau avec, en plus, des menaces verbales. Et selon nos informations, la tension était si vive que la police nationale a été appelée à la rescousse pour empêcher que la situation dégénère. Mais qu’est-ce qui peut expliquer un tel entêtement des frondeurs jusqu’à défier l’autorité communale ? Que reproche-on véritablement à l’inspecteur Seydou Coulibaly ? Des policiers peuvent-ils s’arroger le droit de renier leur chef et l’empêcher d’assurer son commandement ? Y a-t-il une main invisible derrière cette affaire ? Des questions auxquelles on attend des réponses pour être situer sur les tenants et les aboutissants de cette crise qui dure depuis novembre et fait perdre à la commune des dizaines de millions de francs CFA.

 

 

 

- La cérémonie de lancement des travaux de bitumage de l’avenue de l’insurrection populaire hier à Bobo-Dioulasso a laissé apparaître des incompréhensions entre certaines autorités. Alors que le maire de la commune a déploré devant plusieurs membres du gouvernement et des responsables administratifs et politiques de la ville « la faible mobilisation », le ministre Eric Bougouma a pris, lui, le contrepied de celui-ci en se réjouissant de la « forte mobilisation », allant même jusqu’à demander à la population de s’applaudir pour sa présence massive. A y voir de près, le maire Bourahima Fabéré Sanou semblait plutôt dénoncer le fait que les autorités locales n’auraient pas été associées à l’organisation de cette cérémonie de lancement des travaux de bitumage dans sa commune ; chose qui, selon lui, aurait pu contribuer à donner une envergure plus populaire à cet évènement qui avait même l’allure d’une campagne présidentielle avec les tee-shirts à l’effigie du président Roch Marc Christian Kaboré distribués à la population. Mobilisation ou pas mobilisation, l’essentiel pour les Bobolais est de voir la fin de leur calvaire sur l’avenue de l’Insurrection populaire dont les travaux de bitumage sont prévus pour s’achever un mois avant les élections couplées de novembre 2020.

 

 

 

- Dans un des villages de la commune de Koubri, Mogtédo pour être plus précis, entre les deux élus locaux du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et leur base, le torchon brûle. Au cœur de cette guéguerre : des parcelles que ces derniers  auraient reçues de la part des deux  opérateurs immobiliers qui ont engagé des chantiers dans ledit village. Si les frondeurs n’ont pas encore marché pour récuser les deux conseillers, c’est grâce aux différentes médiations entamées dès les prémices de la crise.

 

 

 

- Jamais notre pays ne sortira du sous-développement si les populations demeurent dans l’obscurantisme. C’est conscients de cela que, depuis des années, les gouvernements successifs œuvrent pour la gratuité des manuels scolaires ; à cela s’est ajoutée la cantine scolaire pour fixer les enfants à l’école. Ce sont là autant d’initiatives louables qui méritent d’être saluées à leur juste valeur et encouragées.

 

Malheureusement, ces efforts peuvent avoir l’effet d’un coup d’épée dans l’eau : en effet, régulièrement, les manuels scolaires sont remis en retard aux élèves. Et c’est encore le cas cette année. Figurez-vous que c’est en mi-février, en plein 2e trimestre donc, que les manuels de l’année en cours commencent à être disponibles dans les inspections et les écoles. Si un parent prenait à la lettre ce que le gouvernement a dit, c’est maintenant que son enfant aurait enfin des cahiers et des livres. Imaginez le cas d’un élève en classe du CM2. A quoi vont servir ces manuels qui viennent si tard ? Pourquoi ne pas prendre les dispositions pour que dès la rentrée administrative de la mi-septembre, les manuels soient déjà dans chaque école, prêts à être distribués aux apprenants ?

 

Si c’est ça la gratuité, franchement il faut laisser tomber et courageusement dire à chaque parent de se débrouiller avec son ou ses enfants.

 

Dans le même registre, la cantine scolaire n’est toujours pas effective dans les écoles puisque les vivres n’y sont pas encore arrivés. Au finish, c’est du gaspillage puisque des milliards sont votés dans le budget de l’Etat pour assurer et la cantine et les manuels scolaires.

 

 

 

- « L’Islam-La Paix ». C’est le titre d’une nouvelle œuvre qui vient de paraître au Burkina Faso. Résultat de plusieurs années de recherche, il est signé de l’auteur d’« Œil de novice », de son vrai nom El Hadj Aboubakar Mahamane Nacro, fonctionnaire à la retraite. La cérémonie de dédicace, prévue pour le samedi 29 février 2020 à l’université Joseph Ki-Zerbo à l’UFR-LAC, sera parrainée par le Dr Cheick Boubacar Doukouré. 

 

« Comprendre les attaques armées au Burkina Faso » est aussi un nouvel ouvrage qui vient d’être publié et dont l’auteur est Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bimensuel « L’Evénement ». Notre confrère est déjà connu pour ses deux précédentes publications, à savoir « Le général Gilbert Diendéré parle » et « Insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso : les trahisons ».

 

Nul doute qu’au regard du contexte sécuritaire dans lequel elle a vu le jour, la dernière œuvre du journaliste d’investigation connaîtra le succès.

 

 

 

- 1900-2020. Voilà 120 ans que la première école primaire publique de Léo a été fondée. A l’occasion de cet anniversaire, l’amicale « Abon-Nah » des anciens élèves de ladite école convie les filles, les fils et amis, les acteurs de l’éducation, les associations des parents d’élèves et les OSC des provinces de la Sissili et du Ziro à une rencontre préparatoire demain samedi 8 février à partir de 10 heures à la Maison des jeunes et de la Culture de Léo.

 

L’ordre du jour de la réunion portera sur :

 

-                L’examen et validation du projet de TDR pour la célébration des 120 ans ;

 

-                la mise en place d’une commission d’organisation ;

 

-                le lancement formel de la préparation de la commémoration.

 

Pour tout renseignement complémentaire, appeler au : 70 97 41 37/ 73 50 41 42.

 

 

 

- 1970-2020. Cela fait 50 ans que le Juvénat Saint-Camille forme les prêtres Camilliens. Et quand on dit Camilliens au Burkina, on fait tout de suite référence à l’hôpital Saint-Camille qui a fêté aussi il n’y a pas longtemps son cinquantenaire. Son jubilé d’or dont les activités ont commencé depuis plusieurs mois, culminera le 15 février prochain à 10h au Juvénat Saint-Camille avec la grande messe d’action de grâce qui sera célébrée par Mgr Prosper Kontiébo, premier Camillien à être ordonné évêque. Mais avant cette date, il y aura la dédicace en live du 3e album du chœur polyphonique de cette maison de formation religieuse (album consacré au jubilé d’or) ce vendredi 7 février 2020 à partir de 19h 30 au CENASA. 

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification lelundi, 10 février 2020 21:28

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