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24 morts à Pansi (Yagha) : La version des autorités

Une église protestante attaquée dans la matinée du 16 février 2019 à Pansi, dans la province du Yagha ; le pasteur et une dizaine de fidèles tués. C’est l’information largement relayée depuis dimanche, notamment par la presse internationale. Mais il n’en est rien, selon ce communiqué du gouverneur de la région du Sahel qui nous est parvenu hier : aucun lieu de culte n’a été ciblé. Le pasteur tué s’était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

 

Dans la journée du dimanche 16 février 2020, un Groupe armé terroriste (GAT) a fait irruption dans le village de Pansi, département de Boundoré, province du Yagha, et attaqué les paisibles populations de la localité après les avoir bien identifiées et séparées des non-résidents.

Le bilan provisoire fait état de vingt-quatre (24) personnes assassinées, dont le pasteur d’une église protestante qui s’est retrouvé par hasard dans le piège tendu.

Nous déplorons également dix-huit (18) blessés et des personnes enlevées.

Les blessés ont été évacués à Sebba et Dori pour des soins appropriés et les personnes décédées portées en terre le même jour par les survivants, aidés spontanément par les habitants des villages voisins.

En cette douloureuse circonstance, le gouverneur présente ses condoléances les plus attristées aux familles des personnes décédées, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et beaucoup de courage aux survivants.

Des recherches sont en cours pour retrouver les personnes enlevées.

 

Dori, le 17 février 2020

 

Colonel-major Salfo Kaboré

Chevalier de l’Ordre national

 

Ndlr: plus de question que de réponses

 

Que s'est-il réellement passé ce maudit  dimanche du 16 février 2020 dans la nouvelle localité martyr de Pansi ?

 

Tout ce qu'on sait, c'est que 24 personnes ont été froidement liquidées par une horde de terroristes assoiffés du sang d'innocentes victimes. Des informations contradictoires circulent au sujet de cette tuerie : alors que des médias internationaux affirment que c'est les fidèles d’une Eglise, dont le pasteur qui en ont été les cibles, le communiqué du gouverneur de la région du Sahel indique que le pasteur en question «s'est retrouvé par hasard dans le piège ». Quel piège ? Mystère et boule de gomme.

Le même communiqué indique que les criminels ont identifié et séparé les non-résidents des résidents. Question: qui sont ceux qui ont été tués ? Les non-résidents, qu'on a pris le soin  de mettre de côté, ou les résidents ? Autant de zones d'ombres qui auraient gagné à être éclaircies même si, quelles que soient les hypothèses retenues,  c'est toujours d'innocentes victimes qui ont été suppliciées

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