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Tricherie en milieu scolaire: Quand les TIC s’installent en classe

C’est connu, les technologies de l’information et de la communication sont pour les élèves qui le désirent un formidable moyen d’acquérir le savoir en quelques clics. Mais ces avantages technologiques sont aujourd’hui utilisés à d’autres fins  comme la tricherie par certains élèves.

  

 

Il n’est un secret pour personne que l’avènement des TIC a littéralement bouleversé certaines habitudes, à telle enseigne que de nos jours, très peu de gens osent imaginer une journée sans connexion Internet ou sans ces multiples applications qui réduisent considérablement les distances entre parents, amis ou connaissances. Voilà qui fait dire que le monde est devenu un gros village avec ces multiples facilités que nous offrent les TIC dans nos relations humaines mais également dans nos activités professionnelles ou de formation. Une chose est sûre, l’introduction des TIC dans les milieux scolaires par exemple ne pouvait que contribuer considérablement à l’amélioration des conditions de travail et d’études des élèves. Car une simple maîtrise de l’outil informatique permet à un élève d’explorer les bibliographies et également de mieux connaître les auteurs et leurs œuvres. Les TIC sont aussi un puissant moyen pour une connaissance générale des apprenants dans divers domaines comme la littérature, la philosophie, les sciences, la géographie, l’histoire, la sociologie et bien d’autres sujets indispensables à leur formation.  Mais de plus en plus, ces énormes progrès technologiques avec ces multiples faveurs pour les utilisateurs sont en train de développer un phénomène préjudiciable à la bonne marche de nos établissements scolaires.  Il s’agit de la tricherie qui est en train de prendre des proportions inquiétantes avec notamment ces réseaux sociaux à l’aide desquels  un seul sujet de devoir dans une classe peut engendrer de multiples implications, souvent même de l’étranger. L’essentiel pour les tricheurs est d’avoir la bonne réponse sans avoir à passer des nuits blanches à étudier. Les pratiques anciennes tendent à faire place aujourd’hui  aux nouvelles méthodes caractérisées par les TIC. «A l’époque  effectivement, les tricheurs faisaient sortir leurs cahiers de cours pendant les devoirs. D’autres aussi avaient l’habitude de demander la permission pour sortir et entrer en contact avec un complice qui leur filait les réponses aux différentes questions. Mais de nos jours, avec les portables on peut tout avoir sur place. Je dirai que près de la moitié des élèves de ma classe a été admise en classe supérieure par la tricherie à l’aide de leur portable», raconte avec amertume un chef de classe d’un établissement scolaire de la ville de Sya. Parlant justement de l’utilisation des réseaux sociaux, le phénomène est de plus en plus criard dans de nombreux établissements scolaires où les élèves sont beaucoup plus attirés par leur téléphone portable que de prêter une oreille attentive aux cours qui sont dispensés par les enseignants. Lesquels sont souvent impuissants face à la situation.  Un comportement indigne d’élèves qui accumulent d’excellentes notes  qui sont pourtant loin de refléter leur véritable niveau. C’est du moins ce qu’on peut retenir des révélations de cet autre élève de la classe de première d’un lycée. Il nous apprend en effet que «des camarades de classe créent maintenant des groupes WhatsApp ou Facebook. Une fois les sujets de devoir dévoilés, les membres du groupe concernés procèdent immédiatement au partage   du sujet. Il en est de même pour les réponses qui proviennent d’autres membres maîtrisant ledit  sujet. Et c’est comme ça que beaucoup d’élèves d’aujourd’hui totalisent des 15 et des 18  sur 20 dans les matières sans pour autant avoir les connaissances requises». Si les TIC ont véritablement révolutionné le quotidien des hommes avec leurs multiples avantages, il n’en demeure pas moins qu’il y a lieu de prendre des dispositions pour une utilisation à bon escient des technologies de l’information et de la communication. Surtout en milieu scolaire où certains élèves, plus que jamais accros à leur téléphone portable, visitent des sites Internet inappropriés, voire dangereux pour leur éducation et leur formation.

 

Jonas Apollinaire Kaboré

Diro Benoit Wilfried Toé  (Stagiaire)

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