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Protection des oiseaux : ICCO coopération veut porter un projet qui vole haut

 

Les défenseurs de la cause animale ont décidé d’agir au Burkina Faso. ICCO coopération a lancé officiellement le jeudi 20 février 2020 son projet d’appui à la diversité biologique et à l’économie verte (Projet BBB). Il vise la protection des oiseaux et de leur cadre de vie.

 

 

En hiver, 5 milliards d’oiseaux migrent chaque année d’Europe vers l’Afrique. Un chiffre  tout de même important. La zone de séjour de ces oiseaux cadre parfaitement avec les limites géographiques de la bande du karité. Mais le constat est que ce cadre idéal des oiseaux est menacé. Leurs habitats, constitués principalement des espèces d’arbres épineux, sont systématiquement abattus pendant les défriches agricoles et leurs sources principales d’alimentation (les insectes) sont décimées du fait de l’utilisation anarchique  des produits chimiques dans l’agriculture. C’est partant de ce constat qu’ICCO et BirdLife Pays-Bas ont décidé d’agir pour amener les communautés locales à faire des affaires grâce à la présence des oiseaux et des abeilles dans la bande du karité en Afrique de l’Ouest, d’où l’appellation en anglais « Birds-Bees and Business » en acronyme BBB.

 

A l’origine, le projet devrait couvrir le Mali, le Ghana et le Burkina Faso. Mais de façon stratégique, les initiateurs du programme ont opté d’en développer la phase pilote au Burkina Faso. Le démarrage officiel a été fait en juin 2018. « Le projet BBB est conçu pour faire face à des problématiques complexes de développement qui vont de la gestion des ressources naturelles à l’amélioration des moyens d’existence des communautés locales. A travers une approche holistique et multi-acteurs, le projet BBB vise à permettre aux communautés vivant dans la zone du karité au Burkina Faso de gérer un paysage naturel inclusif qui leur offre plus de moyens de subsistance et qui garantisse aux oiseaux migrateurs terrestres des habitats et de la nourriture », a affirmé Leena Lindqvist, directrice d’ICCO coopération.  

 

Les porteurs du projet ont à cœur, dans leur intervention, la restauration de la biodiversité, l’économie verte et l’autonomisation économique des femmes à travers trois composantes majeures : la gestion des paysages mosaïques durables, l’accès aux marchés et l’économie verte, la mise en exergue et la diffusion des approches innovantes.   

 

Le projet est financé à hauteur de 1,8 milliard de francs CFA par la loterie nationale des Pays-Bas. Les acteurs de sa mise en œuvre sont : FairClimate Fund, Naturama, Aprossa Afrique verte, Tipalga. Les objectifs du plan, selon le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, Rasmané Ouédraogo, cadrent parfaitement avec les priorités de son département qui accorde une place de choix à l’économie verte. « Je ne doute point que la promotion de l’économie verte constitue l’une des stratégies d’adaptation aux effets du changement climatique, surtout pour les populations vulnérables. Nous attendons de ce projet une contribution significative à la structuration des acteurs de l’économie verte », a-t-il affirmé, avant de rappeler que la valorisation des Produits forestiers non ligneux (PFNL) est devenue une nécessité dans un contexte où les contributions sectorielles à la formation de la richesse nationale constituent un critère clé.

 

Les PFNL, faut-il le rappeler, contribuent pour 22 à 43% aux revenus des ménages ruraux, et les espèces pourvoyeuses de ces PFNL couvrent près de 70% du territoire national. 

 

 

Akodia Ezékiel Ada

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